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Les incendies dits "zombies" se réveillent en Arctique

mardi 2 juin 2020

Ces dernières semaines, les feux se multiplient dans plusieurs régions d'Arctique, dont la Sibérie. Certains scientifiques alarment quant à de possibles incendies "zombies", liés aux feux de l'année dernière. Explications.

 

Des conditions météo propices aux feux

 

Dans l'Arctique, l'année 2019 avait été marquée par des anomalies thermiques très prononcées. Cette situation avait favorisé des incendies majeurs, notamment en Sibérie.

 

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Anomalies thermiques à échelle du globe au cours de l'année 2019 - via NASA

 

Si la tendance au réchauffement s'observe sur l'ensemble du globe, c'est aux hautes latitudes de l'Arctique que celle-ci est la plus franche avec une augmentation de la température plus rapide qu'ailleurs depuis les années 1990. L'année 2019 avait été excessivement douce à chaude sur les hautes latitudes de l'hémisphère nord avec des températures atteignant régulièrement des niveaux records de l'Alaska jusqu'à la Russie.

 

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Cartographie des feux de forêts en Russie lors du mois de juillet 2019 - via AFP

 

Ces températures excessivement élevées et les déficits pluviométriques parfois importants avaient généré des incendies d'une ampleur inédite en Russie durant l'été 2019. Débutés au printemps, ces feux ont sévi tout au long de la saison chaude avec un pic observé durant le mois de juillet. Au 29 juillet 2019, 3,2 millions d'hectares étaient en feu sur le territoire russe, dont une bonne partie en Sibérie. Au plus fort de la crise, un pic à 5 millions d'hectares en flamme avait même été enregistré !

 

Face à ces feux de très grande ampleur, les autorités russes étaient impuissantes et les moyens mis en oeuvre pour lutter contre les flammes avaient été nettement insuffisants. Ces incendies avaient relâché dans l'atmosphère plusieurs centaines de mégatonnes de CO2.

 

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Plus de 30°C au delà du cercle polaire le 24 mai 2020 - via Infoclimat

 

L'hiver 2019-2020 a été marqué par un enneigement assez nettement sous la norme sur le continent européen, dont la Russie, et les pics de chaleur observés ces dernières semaines ont favorisé l'accélération de la fonte des neiges aux hautes latitudes. Le 24 mai dernier, le thermomètre était monté au dessus de la barre des 30°C à Yarol'in en Sibérie, au nord du cercle polaire arctique !

 

 

Le réveil d'incendies "zombies" ?

 

La hausse des températures et la fonte des neiges en Arctique ont favorisé la reprise des incendies ces dernières semaines. Certains chercheurs ont mis en évidence la possibilité qu'il s'agisse d'incendies dits "zombies".

 

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Image satellite montrant des incendies en Sibérie le 18 mai 2020 - via Copernicus

 

Ces derniers temps, les incendies reprennent dans plusieurs régions de l'Arctique, comme en Sibérie où les foyers se sont multipliés au cours du mois de mai 2020 à la faveur d'anomalies thermiques une nouvelle fois très prononcées. Seulement, les équipes de chercheurs de l'agence européenne Copernicus s'inquiètent de l'existence d'incendies dits "zombies", qui trouveraient leur origine dans les feux de l'année dernière.

 

En effet, maintenant que la neige fond, l’analyse par satellite des sites incendiés en 2019 et des récents foyers suggère que de nombreux incendies survenant en Sibérie en ce moment sont en réalité des feux qui auraient continué de brûler lentement sous terre, profitant de la hausse des températures pour ressurgir en surface.

 

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Image satellite des supposés "incendies zombies" en Arctique en mai 2020 - via Copernicus

 

Il est connu que certains incendies éteints en surface peuvent conserver un vestige d’activité sous terre, brûlant plus profondément et plus lentement dans le sol. Le feu peut alors être couvé durant plusieurs semaines ou plusieurs mois, même sans montrer de signes visibles d’activité en surface. Le risque d'observer ce phénomène est évidemment plus grande quand les incendies sont très étendus et virulents, comme ce fut le cas en 2019.

 

Pour autant, il est impossible d’être certain que ces nouveaux feux sont bel et bien une réactivation d’anciens, car aucune confirmation par analyse terrestre n'a pour le moment été effectuée. Les chercheurs doivent désormais se rendre sur place. Si cette hypothèse s'avère exacte, il pourrait y avoir un effet cumulatif de la saison précédente, alimentant la saison à venir et conduisant à des incendies de longue durée dans ces régions.

 

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