Actualités Météo Paris 1er site météo pour Paris et sa région https://www.meteo-paris.com/actualites Wed, 02 Jul 2025 14:25:17 +0200 <![CDATA[Bilan météo et climatique de juin 2025 : au 2e rang des plus chauds jamais mesurés derrière 2003 !]]>

Comme à chaque début de mois, nous vous proposons un nouveau bilan climatologique. Place désormais au bilan cartographié de JUIN 2025 en termes de température, pluviométrie et ensoleillement sur un panel de 73 stations*. Les anomalies présentées sont calculées à partir des moyennes climatiques de la période de référence 1991-2020 sur l'ensemble des stations du panel.

 

Ce mois de juin a été marqué par l'arrivée hâtive et surtout durable des fortes chaleurs. Une chaleur aux proportions totalement anormales, puisque avec une anomalie de +3.3°C par rapport à la moyenne de la période 1991-2020, juin 2025 se place au second rang des mois de juin les plus chauds mesurés en France ! Nous nous situons tout juste derrière l'historique juin 2003 et ses +3.5°C (prémices de la canicule mémorable d'août 2003...). Le podium est complété par juin 2023 avec +2.6°C. 


Indicateur thermique national pour juin 2025 depuis l'après-guerre (1945) - Infoclimat


La situation est d'autant plus remarquable que la première décade n'a pas présenté d'excédents notables (+0.8°C du 1er au 10). C'est à partir du 11 juin où les températures ont fait un bond remarquable. Sur la 2e et 3e décade combinée (du 11 au 30), l'anomalie atteint même +4.5°C, un record depuis l'après-guerre pour cette période de l'année ! 

 

Depuis le 19 juin inclus, nous entrons même dans les critères de la vague de chaleur (indicateur supérieur à 23.4°C pendant au minimum 3 jours, avec un pic de minimum 25.3°C). Il s'agit de la 50e vague de chaleur selon cette définition, depuis la création de cet indicateur après 1945. Plus notable encore, la journée du 30 juin a été la plus chaude jamais mesurée en France pour un mois de juin : avec un indicateur de 28.2°C (moyenne des températures minimales du matin, et maximales de l'après-midi), nous étions alors +7.5°C au-dessus des moyennes pour une fin de mois de juin

 

Durant cette troisième décade, plusieurs stations ont dépassé le seuil des 40°C : jusqu'à 41.5°C à Céret (Pyrénées-Orientales) le 25, 41.8°C à Siran (Hérault) le 29 ou encore 41.9°C à Vinsobres (Drôme) le 30


Évolution des températures quotidiennes en France durant juin 2025 et écart à la moyenne 1991-2020 - Infoclimat

 

Cette chaleur, outre le fait d'avoir été durable, a également été généralisée : parmi notre panel de station, aucune n'est descendue sous les +2°C d'anomalie. Les stations présentant l'excédent le moins significatif se trouvent en Bretagne et le long des côtes de la Manche (+2.1°C à Abbeville, +2°C au Touquet, Lorient ou encore Brest). Sur le réseau secondaire, nous descendons jusqu'à +1.5°C sur le Finistère à Trégunc, et +1.4°C à Plomelin

 

Partout ailleurs, ce mois de juin a terminé très largement au-dessus des moyennes de l'ordre de +3 à +4°C. De l'intérieur Provençal au Limousin en passant par une partie des Alpes ou encore le sud du Massif-Central, il n'était pas rare de franchir ce seuil des +4°C d'anomalie : notons sur notre panel jusqu'à +4.3°C à Limoges, +4+4°C à Saint-Auban et même +4.6°C à Millau ! Mais ce n'est pas tout, puisque quatre stations ont obtenu un mois de juin avec +5°C d'excédent  : +5.0°C au Mont Aigoual (Gard), au Mont Serein (Vaucluse) et à Serralongue (Pyrénées-Orientales) et même +5.3°C à Lagrasse (Aude) pour le maximum national

 

 

Du côté pluviométrie, nous notons que ce mois de juin a été dans l'ensemble assez sec. Sur notre panel national de stations, le déficit pluviométrique a atteint -33% pour juin 2025

 

En effet, les précipitations ont été plutôt limitées pour rares selon les régions, avec l'absence de flux océanique durable au cours du mois. Le plus gros des pluies s'est effectué sur la moitié Nord lors du passage d'une perturbation les 5 et 6 juin (>>). Malheureusement, pour la suite du mois, les pluies ont été récoltées lors de virulentes dégradation orageuses provoquées par conflit de masse d'air (air océanique se confrontant aux très fortes chaleurs) : 

  • De violents orages de grêle dans le Centre-Est et notamment sur la Loire le 3 juin (>>)
  • Du 11 au 13 juin notamment sur l'Ouest, avec à nouveau de la grêle parfois dévastatrice en Normandie, Centre-Val-de-Loire ou encore Aquitaine (>>)
  • Une dégradation très active les 24 et 25 juin du Sud-Ouest au Nord-Est, avec l'organisation d'un derecho (ligne orageuse provoquant des rafales de 120 à 140km/h), ayant notamment provoqué le décès de deux personnes (>>)
  • De nouveaux orages de grêle le 30 juin sur l'Auvergne et les Alpes (>>)

 

A la faveur de ce front océanique ondulant au début du mois, ainsi que de la succession de ces vagues orageuses, quelques villes au nord de la Loire sont parvenues à dépasser leur moyenne pluviométrique mensuelle. C'est notamment le cas du côté du Grand-Est (jusqu'à +63% à Saint-Dizier), sur les Hauts-de-France (+63% à Beauvais), en Haute-Normandie (+44% à Rouen), en Val de Saône (+15% à Dijon) ou encore sur le nord de la Bretagne (+27% à Saint-Brieuc).

Sur le réseau secondaire, trois stations ont même cumulé plus de deux fois leur moyenne habituelle : en Lozère à St-Pierre-des-Tripiers (+106%) et Florac (+110%), et surtout sur la station de Bernay (Eure)  avec +159% dont un tiers est tombé en une heure sous orage le 25 juin.

 

Partout ailleurs, ce mois a été marqué par un important déficit de précipitations. Un déficit qui est compris entre -30 et -50% des Pyrénées au Centre-Est et aux Alpes, mais qui atteint -60 à -80% dans Limousin et Poitou-Charentes, sur les régions Centrales, en Val de Loire et sur l'Est Breton (-74% à Angers, -78% à Limoges, -80% à Poitiers)... et qui est même compris entre -80 et -100% sur le pourtour Méditerranéen où les pluies ont été quasi-inexistantes (-95% à Nîmes, -97% à Nice, -99% à Marseille-Marignane, -100% à Ajaccio). 

 

Un tel déficit près de la Méditerranée indique des cumuls très minimes, de l'ordre de quelques millimètres voire même dixièmes de millimètres ! Il n'est tombé au cours de ce mois que 5mm à Perpignan, 2mm à Nîmes et Nice, 1.2mm à Bastia... ou encore 0.2mm à Marseille et 0mm pour Ajaccio (où il n'a donc pour ainsi dire pas plu de tout le mois). Un cumul de pluie bien faible à noter également des Charentes au Centre-Val-de-Loire et à l'Est de la Bretagne avec entre 10 et 25mm seulement (12mm à Poitiers, 14mm à Orléans, 17mm à Rennes). 

 

Pour ce mois de juin, il fallait être sur les régions les plus septentrionales ainsi que dans le quart Nord-Est pour récolter davantage de pluie, avec des cumuls qui dépassent parfois les 80 à 90mm sur notre panel (jusqu'à 93mm à Rouen et 94mm à Saint-Dizier). Le maximum national est pour la station de la Bresse (Vosges) avec 178mm

A noter pour la station de Bernay (Eure) où il est tombé 155mm au cours du mois, dont 38.5mm en l'espace de 6 petites minutes lors du passage d'un orage le 25 juin. Une telle intensité n'avait jamais été mesurée par une station en métropole sur ce laps de temps

 

 

Chaleur excessive, faible pluviométrie... il fallait donc un ensoleillement généreux et au-dessus des normes pour faire de ce juin 2025 un mois anormalement estival ! En effet, sur notre panel de station, l'anomalie en termes d'ensoleillement à atteint +26% à l'échelle nationale

 

La seule exception sur notre panel est pour la station de Embrun, qui termine avec un léger déficit d'ensoleillement de -2%. Si l'on excepte également la pointe Finistère qui a vécu là aussi un mois proche des moyennes (+1% à Brest), l'excédent d'ensoleillement est généralisé.

Un excédent compris entre +10 et +20% en moyenne sur la moitié Sud, mais qui atteint fréquemment les +30 à +40% sur le Massif-Central, mais également des Pays-de-la-Loire au Nord-Est, en passant par le bassin Parisien. Nous notons jusqu'à +43% à Paris-Montsouris, +45% à Orléans et au Puy-en-Velay, et même +49% à Nantes

 

C'est toutefois comme bien souvent près de la Méditerranée où ce soleil a le plus brillé au cours de ce premier mois de l'été météorologique, avec plus de 350h d'ensoleillement sur le Languedoc, en Provence, Côte d'Azur et Corse (356h à Montpellier, 367h à Bastia, 377h à Marseille-Marignane et 392h à Ajaccio pour le maximum national). 

La barre des 300h a également été franchie sur une bande allant de l'embouchure de la Loire jusqu'à l'Alsace en passant par les régions centrales (319h à Orléans) mais également en Auvergne et vallée du Rhône (320h à Lyon).

 

Pour les secteurs les mois ensoleillés, il s'agit principalement des villes situées près des Pyrénées, dans les Alpes, ou encore le long des côtes de la Manche avec des valeurs peinant à approcher les 250 heures cumulées (242h à Caen, 229h à Biarritz). Sur notre panel national, une seule station n'a pas dépassé les 200 heures : il s'agit de Brest avec ses 185 heures de soleil, minimum national

 

Récapitulatif : 

 

PANEL DE 73 STATIONS

Température – pluviométrie – ensoleillement :
Agen, Ajaccio, Albi, Alençon, Angers, Aurillac, Bastia, Beauvais, Bergerac, Besançon, Biarritz, Bordeaux, Bourges, Bourg-Saint-Maurice, Brest, Brive, Caen, Calais, Carcassonne, Charleville-Mézières, Chartres, Château-Arnoux-Saint-Auban, Châteauroux, Clermont-Ferrand, Cognac, Colmar, Dijon, Embrun, La-Roche-sur-Yon, Langres, Le Mans, Le-Puy-en-Velay, Le Touquet, Limoges, Lorient, Luxeuil, Lyon-Bron, Mâcon, Marseille-Marignane, Melun, Millau, Mont-de-Marsan, Montélimar, Montpellier, Nancy-Essey, Nantes, Nevers, Nice, Nîmes-Courbessac, Niort, Orléans, Paris-Montsouris, Perpignan, Poitiers, Rennes, Saint-Brieuc, Saint-Etienne, Saint-Dizier, Saint-Geoirs (Grenoble), Saint-Girons, Saint-Quentin, Strasbourg, Tarbes, Toulouse-Blagnac, Tours, Troyes.

 

Température – pluviométrie (absence de données d’ensoleillement) :
Abbeville, Hyères, Lille, Metz, Romorantin.

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<![CDATA[Canicule : l'effet très néfaste de l'îlot de chaleur urbain à Paris]]>

En cette période de canicule, l'urbanisation parisienne joue un rôle majeur dans la rétention de chaleur durant la nuit. Les températures sont parfois 10°C plus hautes dans le centre de la capitale que dans les espaces verts en périphérie !

 

Nuit très éprouvante dans le centre de Paris

Si vous êtes parisien, vous avez probablement mal dormi la nuit dernière. La nuit fut chaude dans la capitale. À minuit, on relevait encore plus de 31°C à notre station de Saint-Germain-des-Prés, située dans le centre de Paris ! La température a eu beaucoup de mal à baisser et s'abaissera autour des 27°C au petit matin, sans un brin de fraîcheur pour espérer rafraîchir les appartements surchauffés.

31,4°C à minuit à Saint-Germain-des-Prés dans le centre de Paris ce mardi 1er juillet 2025 - Météo Paris

 

 

Pour la plupart des parisiens, la nuit fut pénible. Toutes les zones urbanisées - qui représentent l'immense majorité du territoire parisien - n'ont pas connu de fraîcheur. Il n'a pas fait moins de 26,9°C à notre station de Saint-Germain-des-Prés et même 27,2°C à la station de l'hôpital de Lariboisière (10ème arrondissement) ! En revanche, on respirait bien mieux dans les parcs. La station installée dans le Parc Montsouris a mesuré 22,6°C en fin de nuit. Référence pour la capitale, elle n'est pourtant pas représentative du ressenti des parisiens, car personne n'habite dans un parc... Au jardin du Luxembourg, il a fait 21,1°C et le mercure a même chuté à 17,9°C sur l'hippodrome de Longchamp, en bordure du bois de Boulogne. Un écart de 9,3°C avec Lariboisière !

Températures minimales mesurées dans les différents endroits de Paris ce mardi 1er juillet 2025 - Météo Villes via Google Maps

 

 

Les grandes villes gardent la chaleur la nuit

Nous ne vivons pas tous la canicule de la même façon. En campagne, les températures descendent davantage la nuit grâce aux espaces verts ou aux plans d'eau, qui rejettent de la fraîcheur. À l'inverse, la température peine à descendre dans les villes. Les revêtements des sols et les bâtiments retiennent la chaleur le jour et la restituent la nuit (béton, brique ou pierre sont doués pour capter la chaleur). De plus, le manque de végétalisation ou d’eau ne permet pas de rejet de fraîcheur. Par ailleurs, les hauts immeubles freinent la circulation de l'air et donc le rafraîchissement. Tous ces facteurs cumulés rendent les nuits de canicule éprouvantes en zone fortement urbanisée.

Schéma montrant le mécanisme de l'îlot de chaleur urbain - Météo France

 

 

Toutes les grandes françaises subissent les effets de l'îlot de chaleur urbain, qui rend les nuits estivales plus pénibles qu'en campagne. Cependant, certaines subissent des effets plus importants. Les plus touchées sont Lille et Clermont-Ferrand, où les effets de l'îlot de chaleur urbain rajoutent en moyenne 5°C aux températures nocturnes par rapport aux communes rurales. Grenoble arrive à la deuxième place avec une différence moyenne de +5,5°C. Enfin - et sans surprise - Paris est la plus touchée avec une hausse moyenne de +6,5°C par rapport à la banlieue !

Villes les plus touchées par l'îlot de chaleur urbain en France - Météo France

 

 

Le rôle clé de l'urbanisation et de la nature

Comme nous venons de l'expliquer, plus un espace est urbanisé et plus il emmagasine la chaleur le jour pour la restituer la nuit. On peut donc noter des différences de températures spectaculaires en fonction de l'urbanisation. En voyant les photos de la station de l'hôpital de Lariboisière - dans le 10ème arrondissement de la capitale - on comprend pourquoi il n'a pas fait moins de 27,2°C la nuit dernière ! La station est située entre les bâtiments, dont le béton restitue la chaleur qu'il a stocké durant la journée. Cela empêche toute baisse efficace de la température.

Station météo de l'hôpital de Lariboisière (10e arrondissement) à Paris - Météo France

 

 

Il suffit parfois de parcourir quelques rues pour perdre plusieurs degrés. Ainsi, la station installée dans le parc Montsouris dans le 14ème arrondissement - a mesuré une température minimale de 22,6°C ce mardi 1er juillet 2025, soit 4,6°C de moins qu'à Lariboisière. Évidemment, cette station se trouve dans un environnement végétalisé. Les pelouses et arbres du parc Montsouris n'emmagasinent pas la chaleur le jour et dégagent de la fraîcheur la nuit. Précisons de nouveau que cette station - qui sert de référence pour Paris - n'est pas vraiment représentative de ce que vivent les parisiens dans leurs immeubles.

Station météo du parc Montsouris (14e arrondissement) à Paris - Météo France

 

 

Située sur le territoire de la ville de Paris, la station de l'hippodrome de Longchamp a mesuré une minimale de 17,9°C ce mardi 1er juillet 2025, plus de 9°C de moins qu'à Lariboisière ! Et pour cause, l'environnement est radicalement différent. La station est implantée sur une vaste étendue d'herbe et l'hippodrome se situe à mi-chemin entre le bois de Boulogne et la Seine. Cet environnement très naturel entre arbres et fleuve ne retient aucunement la chaleur et rafraîchit efficacement l'air durant les nuits.

Station météo de l'hippodrome de Longchamp (16e arrondissement) à Paris - Météo France

 

 

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<![CDATA[Violents orages et dégâts de l'Auvergne aux Alpes lundi 30 juin]]>

Ce lundi 30 juin 2025 a été marqué par de violents orages entre la vallée du Rhône et les Alpes. De la grêle, des rafales de vent tempétueuses et des pluies responsables d'inondations ont été observées.

 

Forte activité orageuse de la vallée du Rhône aux Alpes

Ce lundi 30 juin 2025 fut marqué par une chaleur caniculaire mais aussi par de puissants orages. Ces derniers ont éclaté sur une zone géographique assez restreinte, se produisant notamment de la vallée du Rhône aux Alpes où ils ont été très actifs. D'autres orages ont éclaté en Franche-Comté et vers les Vosges ainsi qu'aux abords des Cévennes. 13.340 éclairs ont été détectés en France. On a totalisé 2.781 éclairs rien que de la Drôme et 2.234 en Isère, des chiffres considérables à l'échelle de départements.

Carte des éclairs détectés ce lundi 30 juin 2025 - lightningmaps.org

 

 

Au sein d'une masse d'air excessivement chaude, l'activité électrique fut très impressionnante avec plusieurs milliers d'éclairs en l'espace de quelques heures, et ce sur une zone géographique restreinte. Les orages sont restés actifs jusqu'en début de nuit, en témoigne l'impression éclair (dit "spider") zébrant le ciel de Charmes-sur-Rhône (sud de l'Ardèche) sur les images ci-dessous.

Éclairs dans le ciel de Charmes-sur-Rhône (07) en soirée du lundi 30 juin 2025 - vidéo Lorine Tramard

 

 

Grêle, violentes rafales de vent et inondations

Les orages qui ont éclaté ce lundi 30 juin 2025 ont produit des chutes de grêle parfois notables dans l'est de la France. La grêle a souvent été observée de la vallée du Rhône aux Alpes. Bien que plus locaux, les orages qui ont touché la Franche-Comté ont aussi donné des grêlons atteignant plusieurs centimètres de diamètre, comme le montrent les photos ci-dessous prises à Villers-le-Lac dans le Haut-Doubs.

Grêlons observés à Villers-le-Lac (25) ce lundi 30 juin 2025 - via L'Est Républicain

 

 

Dans un contexte de chaleur caniculaire, la plongée de l'air froid issu du cumulonimbus vers le sol a favorisé de puissantes rafales descendantes. Celles-ci ont pu localement dépasser les 100 km/h, provoquant des dégâts et notamment des chutes d'arbres. Les images ci-dessous, prises au passage d'un orage local à Usson dans le Puy-de-Dôme, montrent la puissance des rafales de vent !

Rafales de vent tempétueuses sous orage à Usson (63) ce lundi 30 juin 2025 - vidéo Sébastien Corti

 

 

Enfin, les orages ont également pris un caractère peu mobile et occasionné des cumuls de pluie localement très importants, notamment à proximité des Alpes. Au dessus de Modane en Savoie (tout près de la frontière italienne), un orage stationnaire a déversé près de 100 mm de pluie en moins de deux heures ! Ainsi, le torrent du Charmaix a connu une crue notable et a envahi les rues de Fourneaux et de Modane, causant des inondations notables.

Crue du torrent du Charmaix à Fourneaux (73) ce lundi 30 juin 2025 - photo mairie

 

 

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<![CDATA[Fait-il plus chaud qu'en 2019, 1976 et d'autres années ?]]> Notre pays vit actuellement sa deuxième canicule de l'été 2025. Si la première est restée courte et heureusement peu intense, cette deuxième période caniculaire se montre néanmoins bien plus marquée que la précédente.

Cette canicule atteint en effet son paroxysme entre le 28 juin et le 2 juillet prochain sur la France, s'accompagnant de températures remarquables de jour comme de nuit. Néanmoins, cette période de fin juin/début juillet la plus chaude jamais observée depuis le début des relevés météorologiques en France ?

 

Fin juin/début juillet 2019 : un pic caniculaire très intense !

Entre le 24 juin et le 1er juillet 2019, un épisode caniculaire particulièrement intense touche une bonne partie de la France hormis les régions du nord et du nord-ouest. C'est notamment entre le 28 et le 29 juin que le pic de la canicule est observé.

La journée du 28 juin est exceptionnelle sur le sud du pays avec des températures encore jamais observées en France sur l'arrière-pays méditerranéen. On relève en effet généralement plus de 42-43°C sur ces régions et jusqu'à 45,9°C à Gallargues-le-Montueux (30) et 46°C à Verargues (34), un nouveau record national battant largement l'ancien record de 44,1°C relevé dans le Gard lors de la canicule d'août 2003.

Évolution de la canicule de la fin du mois de juin 2019 en France – Météo-France


Cette canicule aura été plus intense sur le sud du pays même si des records ont tout de même été battus plus au nord (42°C à Saumur le 29 juin, un nouveau record absolu). En comparaison, la canicule observée en cette fin juin 2025 apporte des maximales moins élevées mais une chaleur intense bien plus étendue, de nombreux secteurs s'étendant jusqu'au nord du pays devant observé des valeurs supérieures ou égales à 40°C d'ici le milieu de semaine.

 

Fin juin et début juillet 1976 : une période très chaude dans un été très sec

L'été 1976 est souvent utilisé comme point de comparaison dès qu'une vague de chaleur intense touche notre pays de nos jours. Celui-ci a en effet marqué les esprits, s'accompagnant de vagues de chaleur successives et notamment d'une sécheresse impressionnante sur une large partie nord du pays, perdurant du printemps au début de l'automne.

À la fin du mois de juin 1976, la troisième vague de chaleur de la saison chaude débute sur notre pays, perdurant durant environ deux semaines du 23 juin au 7 juillet. Durant cette période, les températures atteignent ou dépassent 35°C sur un tiers du pays, notamment sur le nord et le nord-ouest avec parfois des pointes à 37°C, localement plus dans les secteurs les plus chauds.

À Paris, l’effet de ville maintient des températures très élevées en cours de nuit - le 4 juillet 1976; la température minimale ne descend pas au-dessous de 24° à la station de Paris-Montsouris, ce qui constitue un record absolu (à cette époque).


Record de chaleur et joie des enfants dans les bassins de La Défense (92) -  Chaleur et canicule : Températures maximales du 28 juin 1976 et minimales du 29 juin 1976 – Archives Météo-Villes

 

La période du 28 juin au 2 juillet 1976 est ainsi l'une des plus chaudes jamais observées en France mais reste néanmoins un peu en deçà de ce que nous connaissons cette année. En effet, la canicule observée cette année se montre plus intense (maximales dépassant les 40/41°C) mais également plus étendue à l'échelle du pays. Néanmoins, il est important de noter que la vague de chaleur observée entre la fin juin et le début du mois de juillet 1976, outre le fait d'être déjà la 3ème de l'été, s'était montrée bien plus durable, surtout sur le nord du pays.

 

Fin juin et début juillet 1952 : une vague de chaleur exceptionnelle

La vague de chaleur de la fin du mois de juin et du début du mois de juillet 1952 est souvent un peu oubliée mais s'était pourtant avérée particulièrement intense. Celle-ci avait notamment perduré du 29 juin au 6 juillet avec un pic observé au début du mois de juillet, de façon assez similaire à ce que nous allons connaître cette année.

La journée du 1er juillet fut la plus chaude avec des records battus sur de nombreuses régions et des maximales dépassant les 35°C sur la quasi-totalité du pays. On atteint par exemple 35°C à Rouen et Paris, 39°C à Nevers, 40°C à Auxerre et Lyon et 41°C à Vichy.

Les quais de Seine transformés en plage - canicule de juillet 1952 – Archives Météo-Villes

 

Cette période caniculaire fut comparable à celle que nous connaissons actuellement, tant par son étendue spatiale que par son intensité. Si les stations météorologiques n'étaient pas aussi nombreuses qu'aujourd'hui, on peut en effet s'imaginer que de nombreux secteurs ont atteint ou dépassé les 40°C au début du mois de juillet, notamment entre le centre, l'ouest et le sud.

 

Quelle fut la période la plus chaude ?

En comparant ces 4 périodes caniculaires et en prenant comme référence la période allant du 28 juin au 2 juillet (durée de la canicule que nous connaissons actuellement), on peut néanmoins se rendre compte que la période du 28 juin au 2 juillet 2025 devrait être la plus chaude jamais observée depuis le début des relevés météorologiques en France, preuve de l'aspect remarquable de la canicule que nous connaissons actuellement. Ce 30 juin 2025 fut d'ailleurs la journée de juin la plus chaude jamais enregistrée, battant le record précédemment détenu par le 27 juin 2019.


Indicateur thermique national pour la période du 28 juin au 2 juillet en France depuis le début des relevés météorologiques – Infoclimat.fr


 

En effet, les prévisions de l'indicateur thermique national moyen pour cette période indiquent que nous dépasseront l'ancien record détenu par la période du 28 juin au 2 juillet 1952, 1976 et 2019, qui avaient pourtant observé des canicules particulièrement intenses sur notre pays. Il conviendra bien sûr de confirmer ceci à la fin de cette période caniculaire.

 


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https://www.meteo-paris.com/actualites/fait-il-plus-chaud-qu-en-2019-1976-et-d-autres-annees
<![CDATA[Quelle sera l'intensité et l'ampleur de cette vague de chaleur ?]]>

Un week-end déjà caniculaire sur le sud-est

La canicule s'est installée depuis la fin de semaine dernière sur la France avec déjà des valeurs remarquables observée sur le sud et notamment le sud-est du pays, tant au niveau des maximales qu'au niveau des minimales.

En effet, les nuits de vendredi à samedi et de samedi à dimanche se sont montrées exceptionnellement douces et même chaudes près de la Méditerranée avec des minimales ne descendant pas sous les 25°C dans certains secteurs. C'est notamment dans la nuit de samedi à dimanche que plusieurs records mensuels de températures minimales ont été battus avec par exemple pas moins de :

  • 26,6°C à Perpignan (66)
  • 26,1°C à Pujaut (30)
  • 25,9°C à Narbonne (11)
  • 25,4°C à Montélimar (07)
  • 21,1°C à Dijon (21)


Températures minimales observées sur la France durant la nuit du 28 au 29 juin 2025 – Météo-Villes


 

Au niveau des maximales, c'est sur l'arrière-pays du Languedoc-Roussillon que les valeurs les plus élevées ont été observées avec là encore plusieurs records mensuels. En journée de samedi 28 juin, on a par exemple pu relever :

  • 40,7°C à Fitou (11) – Nouveau record mensuel battant les 39,5°C du 15/06/2003
  • 39,9°C à Narbonne (11) - Nouveau record mensuel battant les 38,8°C du 17/06/2022
  • 39,8°C à Lodève (34) – Nouveau record mensuel battant les 39°C du 21/06/2003
  • 39,6°C à Béziers-Courtage (34) - Nouveau record mensuel battant les 39,2°C du 21/06/2003
  • 38,6°C à Canet-en-Roussillon – Nouveau record mensuel battant les 37,1°C datant de la veille
  • 34,5°C au Cap Sagro (2B) – Nouveau record mensuel battant les 34,3°C du 26/06/2019
  •  

Ce dimanche 29 juin fut encore plus chaud sur le sud-est avec une nouvelle-fois plusieurs records mensuels battus. 

  • 40,2°C à Narbonne (11) - Nouveau record mensuel battant les 39,9°C datant de la veille
  • 39,9°C à Lagrasse (11) - Nouveau record mensuel battant les 38,1°C datant du 24/06/2025
  • 37,4°C à à Mouthoumet (11) - Nouveau record mensuel battant les 38,1°C datant du 17/06/2022
  • 36,3°C à Bastia (2B) - Nouveau record mensuel battant les 35,7°C du 25/06/2019
  • 34,8°C au Cap Sagro (2B) – Nouveau record mensuel battant les 34,5°C datant de la veille
  • 34,6°C à à Cambon-et-Salvergues (34) - Nouveau record mensuel battant les 34,1°C du 21/06/2003
  • 34,6°C à Canet-de-Salars (12) – Nouveau record mensuel battant les 34,5°C du 17/06/2022
  • 34,4°C à Nice-Rimiez (06) - Nouveau record mensuel battant les 345,3°C du 30/06/2019


On notera également que les maximales ont dépassé les 30°C sur 85% du territoire français métropolitain, la moyenne nationale s'approchant des 34°C !

Températures maximales observées ce dimanche 29 juin 2025 sur la France - Météo-Villes

 

Un pic attendu dans les prochains jours

Malgré de nombreux records déjà battus, cette période caniculaire n'est pas encore terminée, bien au contraire même puisque la chaleur devrait encore s'étendre et s'accentuer sur une large partie de la France. Ainsi, ce sont 84 départements qui sont placés en vigilance orange par Météo-France. Une telle étendue de la vigilance canicule n'avait pas été observée depuis juillet 2022 sur notre pays. 

Carte de vigilance du 30 juin 2025 - Météo-France

 

Ce lundi déjà, après une nuit particulièrement douce sur de nombreuses régions, les températures maximales montent encore d'un cran sur une large partie de l'ouest et du nord du pays. On pourra ainsi atteindre 36 à 38°C sur de nombreux secteurs du sud du pays, notamment entre Aquitaine, Occitanie et arrière-pays méditerranée, régulièrement 34 à 36°C également sur le nord du pays, sensiblement moins en allant vers la Manche. 

Températures maximales attendues sur la France pour cet après-midi du 30 juin 2025 – Modèle ECMWF HRES via meteologix

 

La journée de demain mardi 1er juillet marquera le véritable pic de cette deuxième canicule de l'été avec des maximales encore plus élevées que la veille sur la majorité du pays. On devrait ainsi atteindre et même dépasser les 40°C sur l'ouest et le sud ainsi qu'une partie du centre au plus chaud, ce qui est véritablement exceptionnel. Cette journée du mardi 1er juillet devrait d'ailleurs être une des plus chaudes jamais observées en France, le tout après une nuit déjà exceptionnellement douce sur de nombreuses régions.

 

Températures minimales et maximales attendues sur la France pour la journée du 1er juillet 2025 – Modèle ECMWF-HRES via meteologix

 

La nuit de mardi à mercredi s'annonce à nouveau très douce sur une large partie de la France, restant parfois chaude sur certains secteurs de l'ouest, du centre et du sud ainsi qu'aux abords de la Méditerranée.

Durant la journée néanmoins, l'air océanique s'incrustera un peu plus franchement que la veille sur le nord-ouest et la façade Atlantique, apportant une baisse des températures parfois assez marquées sur ces régions. Néanmoins, la chaleur restera particulièrement marquée ailleurs, notamment entre le Centre l'Île-de-France et la Champagne où on devrait encore atteindre et même dépasser les 40°C.

 

Températures minimales et maximales attendues sur la France pour la journée du 2 juillet 2025 – Modèle ECMWF-HRES via meteologix

 

Bien heureusement, cette chaleur intense ne durera pas une journée de plus sur la majorité du pays, l'air océanique envahissant les 3/4 de la France dès le lendemain et apportant ainsi une baisse notable des températures sur la majorité du pays. Seul le sud-est conservera élevées, toutefois un cran en dessous des jours précédents.

 

Comparaison des situations pour le 2 et le 3 juillet 2025 – Modèle GFS via WX CHARTS

 

La 2ème canicule de cet été 2025 prendra ainsi fin et la France pourrait ensuite retrouver des températures bien plus raisonnables pour une durée encore indéterminée, une tendance qu'il conviendra de confirmer dans les prochains jours.

 



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https://www.meteo-paris.com/actualites/quelle-sera-l-intensite-et-l-ampleur-de-cette-vague-de-chaleur
<![CDATA[Pourquoi fait-il facilement aussi chaud en ce début d'été ?]]>

Ce mois de juin 2025 se situera parmi les mois de juin les plus chauds jamais observés en France - Illustration : LUIS TATO / AFP

Une chaleur régulièrement marquée depuis le début du mois

Depuis le début du mois de juin et notamment en cette seconde quinzaine, la chaleur estivale ne semble pas présenter de difficultés à s'installer sur notre pays, se montrant rapidement marquée et entrecoupée de quelques courtes périodes moins chaudes et surtout plus instables.

La période du 1er au 26 juin est en effet la deuxième plus chaude jamais observée sur notre pays avec une température moyenne de 21,61°C, derrière les 22,53°C de juin 2003.

Évolution de l'indicateur thermique national sur la France du 1er au 26 juin 2025 – Infoclimat.fr

 

En effet, les masses d'air très chaudes n'ont pas de difficultés à remonter du nord de l'Afrique vers la France depuis maintenant plusieurs semaines, notamment en raison de l'isolement récurrent de gouttes froides au large du Portugal, faisant office de pompe à chaleur pour l'ouest de l'Europe. Cette récurrence est d'ailleurs bien visible sur les anomalies de géopotentiels depuis le début du mois de juin.

Anomalies de géopotentiels sur l'Europe du 1er au 19 juin 2025 - NOAA

 

Comment expliquer une chaleur aussi notable ?

Ce type de situation n'est pas exceptionnel et est souvent responsable de vagues de chaleur/canicules marquées durant la période estivale sur la France. Néanmoins, il est plus rare que ces masses d'air soient aussi chaudes dès le mois de juin sur notre pays, notamment de façon aussi récurrente. Une situation qui peut s'expliquer par la conjonction de plusieurs paramètres.


D'une part, il ne faut pas oublier que la France est située « en face » du Sahara. Lorsque le flux d'altitude n'est plus à dominante océanique et vire au sud/sud-ouest, les masses d'air très chaudes n'ont pas de difficultés à remonter vers notre pays, produisant ainsi des vagues de chaleur/canicules parfois marquées, une situation que nous rencontrons régulièrement en ce mois de juin 2025 comme évoqué précédemment.

Comparaison entre une situation « normale » et une situation favorable aux vagues de chaleur/canicules sur la France – Météo-Villes

 

D'autre part, il est important de noter que la chaleur est marquée depuis plusieurs semaines sur tout le bassin Méditerranée, notamment sa partie ouest et que la Méditerranée est déjà excessivement chaude pour cette période de l'année. Ainsi, toute masse d'air remontant de cette région avec un flux bien orienté vers la France se retrouvera excessivement chaude pour la période.

Les températures actuellement observée sur la surface de la Méditerranée sont actuellement situées 3 à 5°C au-dessus des normales d'une fin juin sur l'ouest du bassin, ce qui est énorme.

Anomalies de températures sur la Méditerranée au 22 juin 2025 – Copernicus

 

Enfin, il est important de ne pas oublier que les températures moyennes mondiales augmentent constamment depuis environ 40 ans avec même une accélération notable depuis les années 2010. De ce fait, pour une même situation, il est logique de retrouver des températures plus élevées, ce qui, combiné à une situation atmosphérique n'évoluant que très peu et restant favorable à des remontées chaudes venues du nord de l'Afrique, explique en partie cette chaleur exceptionnelle perdurant depuis plusieurs semaines sur la France.

Évolution des températures moyennes en Europe depuis 1900 – AFP

 

Tant que la situation n'évoluera pas, à savoir la propagation d'air dépressionnaire et océanique et/ou l'isolement de gouttes froides au large du Portugal faisant remonter des masses d'air très chaudes depuis le nord de l'Afrique vers l'ouest de l'Europe, ces fortes chaleurs récurrentes persisteront et pourront même empirer. Une situation qu'il conviendra de suivra attentivement, rappelons que nous venons seulement de commencer l'été calendaire.

 

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https://www.meteo-paris.com/actualites/pourquoi-fait-il-facilement-aussi-chaud-en-ce-debut-d-ete
<![CDATA[Nouvelle vague de chaleur et canicule à partir de ce week-end]]>

Une nouvelle période caniculaire au programme

Les situations similaires se succèdent depuis maintenant plusieurs semaines sur la France, à savoir des vagues de chaleur et/ou canicules entrecoupées de virulentes dégradations orageuses concernant une large partie du pays.

La situation se répète une nouvelle-fois cette semaine. Après une virulente dégradation en milieu de semaine consécutive à l'arrivée d'air plus océanique, la chaleur s'accentue de nouveau dès ce week-end sur notre pays en raison d'une nouvelle bascule du flux au sud/sud-ouest en altitude, faisant remonter de l'air particulièrement chaud du nord de l'Afrique vers l'ouest de l'Europe et donc la France. En effet, les températures à 850 hPa vont dépasser les 20/22°C sur de nombreuses régions dès la fin du week-end, parfois plus de 25/26°C sur la moitié sud, l'ouest et le centre en début de semaine prochaine !

Animation des températures à 850 hPa sur l'Europe du 27 juin au 3 juillet 2025 – Modèle GFS via WX CHARTS

 

Néanmoins, la situation diffère sensiblement des épisodes de chaleur précédents. En effet, un véritable dôme de chaleur va se mettre en place à partir du week-end sur notre pays avec l'installation d'un puissant anticyclone d'altitude. Celui-ci s'accompagnera de valeurs de géopotentiels parfois records pour la période entre France, Espagne et Italie durant le week-end avec également un isotherme 0°C s'étendant au-dessus de 5000m d'altitude, ce qui reste peu fréquent.

Animation des anomalies de géopotentiels sur l'Europe entre le 27 et le 30 juin 2025 – Via Polar WX

 

Ainsi, les températures vont rapidement se réchauffer en cette fin de semaine pour devenir de nouveau caniculaires sur la majorité de la France, notamment sur le sud et l'ouest du pays et ce jusqu'en début/milieu de semaine prochaine. D'après les dernières prévisions, le pic serait atteint en début de semaine prochaine.

Températures maximales attendues sur la France du 27 juin au 2 juillet 2025 – Météo-Villes

 

En plus des maximales potentiellement très élevées, ce sont également les températures minimales qui s'annoncent difficilement supportables sur les régions les plus touchées et tropicales (>20°C) sur de très nombreux secteurs en début de semaine prochaine, parfois plus de 24/25°C près de la Méditerranée et dans certaines grandes villes. C'est en effet notamment dans les agglomérations que les nuits resteront les plus difficiles et pénibles, et ce durant plusieurs jours. 

 

Températures minimales entre le 29 juin et le 2 juin 2025 sur la France - Modèle ECMWF HRES via Meteologix

 

En conséquence, Météo-France a déjà placé 4 départements du sud-est du pays en vigilance orange canicule ce vendredi, vigilance qui s'étendra à 13 départements dès demain samedi en raison notamment d'une chaleur intense et durable sur ces régions. Cette vigilance pourra ensuite être encore étendue en fonction de l'évolution des prévisions pour le début de semaine prochaine.

Carte de vigilance du 27 juin 2025 à 10h – Météo-France

 

Encore quelques incertitudes

Si la période caniculaire est maintenant assurée, se montrant plus marquée sur l'ouest et le sud du pays, quelques incertitudes persistent encore ce vendredi.

D'une part, l'intensité du pic caniculaire, prévu pour la journée du mardi 1er juillet, n'est pas encore bien cerné par les modèles, notamment au niveau des maximales et des secteurs les plus concernés, ce qui est normal à une telle échéance.

Certains modèles envisagent en effet des valeurs exceptionnellement élevées sur une large partie de la France pour cette journée avec plus de 40°C sur l'ouest, le centre et le sud du pays et des pointes à plus de 42°C sur certains secteurs.

D'autres modèles sont néanmoins un peu plus timorés même si des pointes à plus de 40°C seraient tout de même envisageables, notamment sur le sud-ouest du pays et que la majorité de la France serait de toute façon concernée par une chaleur très marquée.

Températures maximales envisagées sur la France pour le mardi 1er juillet 2025 – Via meteologix

 

D'autre part, c'est également la durée de cette vague de chaleur qui est encore assez indécise, notamment en allant vers le sud-est du pays. En effet, un rafraîchissement plus ou moins important est envisagé à partir du milieu de semaine (mercredi ou jeudi) sur l'ouest et le nord avec, de façon similaire aux situations précédentes, l'intrusion d'air plus océanique par l'Atlantique.

Situation envisagée pour le milieu de semaine du 30 juin au 6 juillet 2025 – Modèles GFS via WX CHARTS

 

Néanmoins, la chaleur pourrait persister plus longuement sur le sud et surtout le sud-est du pays en fonction de la capacité qu'aura cet air océanique à se propager ou non sur la majorité de la France. Les principaux modèles de prévisions ne sont en effet pas en accord sur ce point, l'Européen optant pour une période caniculaire perdurant bien plus longuement sur le sud alors que l'intrusion d'air océanique serait plus franche et généralisée pour l'américain, apportant une baisse des températures sur la quasi-totalité de la France pour la fin de semaine.

 

Différences de modélisations et de durée de la chaleur pour la fin de semaine du 30 juin au 6 juillet 2025 – Modèles GFS et ECMWF-HRES via WX CHARTS

 

Il conviendra donc de confirmer la situation dans les prochains jours même si cette nouvelle période caniculaire devrait se montrer encore plus marquée que les précédentes. 

 

 

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https://www.meteo-paris.com/actualites/nouvelle-vague-de-chaleur-et-canicule-a-partir-de-ce-week-end
<![CDATA[Bilan des orages violents et meurtriers du 25 juin 2025]]>

La journée du mercredi 25 juin 2025 fut marquée par une vague orageuse majeure. Des phénomènes violents sont survenus du sud-ouest aux régions du nord, entre gros grêlons et rafales tempétueuses.

 

50.000 éclairs en moins de 36h !

La dégradation orageuse du mercredi 25 juin 2025 fut un cas d'école. Nous étions soumis à un flux de sud excessivement chaud, faisant remonter de l'air venu du nord de l'Afrique. Il a fait près de 40°C à Clermont-Ferrand et plus de 36°C à Paris ! Dans le même temps, un talweg a gagné le golfe de Gascogne où il amenait de l'air plus frais. À l'avant de celui-ci, la masse d'air s'est considérablement déstabilisée, devenant très favorable à de violents orages entre le sud-ouest et le nord de la France.

Masse d'air à 850 hPa (vers 1500m) ce mercredi 25 juin 2025 - wxcharts.com

 

 

Ainsi, la France a subi une vague orageuse très virulente. Les chaleurs caniculaires ont été un formidable carburant pour les orages, devenant rapidement violents. Une première salve orageuse virulente a circulé sur l'ouest de l'Aquitaine en soirée du mardi 24 juin 2025 et début de nuit suivante, donnant des rafales à plus de 100 km/h. La vague principale a eu lieu en après-midi et soirée du mercredi 25 juin du sud-ouest à la Bourgogne et aux Hauts-de-France. Au total, de mardi soir à jeudi matin, plus de 50.000 éclairs ont été détectés en France !

Éclairs détectés du soir du mardi 24 au matin du mercredi 26 juin 2025 - lithgningmaps.org

 

 

Rafales de vent parfois mortelles

Le vent a fait des dégâts au passage de ces orages. Un "derecho" a circulé sur près de 700 kilomètres entre le sud-ouest et le nord-est de la France ! On désigne par ce terme un épisode orageux organisé qui produit de violentes rafales de vent sur de longues distances. Sur son passage, les vents ont atteint jusqu'à 135 km/h à Montbeugny dans l'Allier, 134 km/h à Bessey en Côte-d'Or. Une multitude de rafales comprises entre 90 et 120 km/h ont été mesurées. D'autres orages venteux ont touché le nord de la France avec jusqu'à 126 km/h à Bernay dans l'Eure et 140 km/h à Bailleul-le-Soc dans l'Oise !

Rafales de vent maximales mesurées ce mercredi 25 juin 2025 - keraunos.org

 

 

Ces violentes bourrasques de vent accompagnant l'arrivée des orages ont causé des dégâts parfois importants. Sur la photo ci-dessous, un stade a été fortement endommagé à Decazeville dans le nord du département de l'Aveyron. La moitié de la toiture d'une tribune a été arrachée, retombant sur un bâtiment situé à proximité et qui a été lourdement touché. À Montauban (82), un adolescent de 12 ans a été tué par la chute d’un arbre. La station de la ville a mesuré 114 km/h sous l'orage ! Par ailleurs, un homme de 59 ans est décédé en Mayenne après avoir percuté un arbre tombé sur la route.

Stade fortement endommagé par les rafales de vent à Decazeville (12) ce mercredi 25 juin 2025 - Les échos de la Découverte

 

 

L'Île-de-France n'a pas été épargnée. De violents orages accompagnés de rafales de vent tempétueuses ont gagné la région parisienne aux alentours de 21 heures ce mercredi 25 juin 2025. On a relevé jusqu'à 109 km/h à l'aéroport du Bourget et 98 km/h à Villacoublay ! Nul doute que des pointes à plus de 100 km/h ont soufflé dans certaines rues de la capitale, causant de très nombreuses chutes d'arbres comme le montrent les images ci-dessous dans le 16ème arrondissement.

Nombreux arbres au sol boulevard Exelmans à Paris après l'orage ce matin du jeudi 26 juin 2025 - Kévin Floury

 

 

Très gros grêlons sous les orages

Cet épisode orageux a été caractérisé par de nombreux orages de nature supercellulaire, favorables aux chutes de grosse grêle. Des grêlons particulièrement impressionnants ont été observés dans plusieurs départements du sud-ouest. Localement, ils ont pu atteindre 6 à 8 centimètres de diamètre, comme l'illustre ce cliché pris à Gayan dans le nord des Hautes-Pyrénées.

Grêlons géants tombés à Gayan (65) au nord de Tarbes ce mercredi 25 juin 2025 - via Météo Pyrénées

 

 

Les régions centrales ont également subi d'importantes chutes de grêle, occasionnées par des orages de nature supercellulaire. Sur la photo ci-dessous, les sols ont été tapissés par les gros grêlons sur la commune de Sancoins dans le département du Cher ! Les cultures du secteur ont été ravagées et les pertes seront lourdes.

Grêlons abondants à Sancoins (18) ce mercredi 25 juin 2025 - Christine Wouters

 

 

Ces gros grêlons ont causé de lourds dégâts dans plusieurs localités. Les toitures ont été fortement endommagées, tout comme les véhicules. Par ailleurs, de nombreuses cultures ont été déchiquetées et des serres ravagées, mettant à mal les récoltes de 2025. Sur la photo ci-dessous, les dégâts causé par la grêle sur la commune de Pavie dans le Gers.

Gros dégâts liés à la grêle à Pavie (32) ce mercredi 25 juin 2025 - Les Serres du Cédon

 

 

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https://www.meteo-paris.com/actualites/bilan-des-orages-violents-et-meurtriers-du-25-juin-2025
<![CDATA[Météo week-end : début d'une nouvelle canicule]]>

Ce week-end des samedi 28 et dimanche 29 juin 2025 marquera le probable début d'un nouvel épisode de canicule. Soleil et fortes chaleurs gagneront la majeure partie de la France !

 

Week-end ensoleillé et devenant excessivement chaud

La baisse des températures qui interviendra jeudi 26 juin 2025 ne sera pas durable, au contraire ! Ce week-end, les hautes pressions se réinstalleront au dessus de la France et vont rétablir un temps très ensoleillé aux quatre coins du pays. Ainsi, ce samedi 28 juin 2025 s'annonce très ensoleillé mais également très chaud avec des températures maximales comprises entre 30 et 35°C sur la quasi-totalité de la France. Des pointes de 38°C concerneront les régions méditerranéennes ! Seules les zones bordant la Manche profiteront de températures raisonnables.

Prévisions météo et températures maximales pour le samedi 28 juin 2025 - Météo Villes

 

 

Côté ciel, il y aura très peu de changement pour la journée du dimanche 29 juin 2025. Le soleil brillera sans compter sur l'ensemble du pays. Seuls quelques orages pourraient éclater sur les sommets des Alpes et des Pyrénées en après-midi. La chaleur devrait poursuivre son accentuation, si bien qu'il fera 33 à 37°C sur la majeure partie des régions avec des pointes de 38-39°C près de la Méditerranée ! Il faudra se rendre près de la Manche pour bénéficier d'une chaleur plus supportable (25-29°C).

Prévisions météo et températures maximales pour le dimanche 29 juin 2025 - Météo Villes

 

 

Début d'une canicule importante ?

Ce dernier week-end de juin 2025 pourrait bien marquer le début d'une importante canicule. En effet, les modélisations s'attendent au maintien d'une masse d'air surchauffée en provenance directe du Maroc la semaine prochaine, pour les premiers jours de juillet. La chaleur pourrait même encore monter d'un cran une fois le week-end passé. Pour l'heure, il est trop tôt pour apporter plus de détails mais le risque d'un épisode de canicule important - et potentiellement durable - est plus que notable.

Anomalie thermique de la masse d'air vers 1500m du samedi 27 juin au jeudi 3 juillet 2025 - tropicaltidbits.com

 

Suivez les mises à jour de notre bulletin national de prévisions >>> pour être informés de l'arrivée de ce nouvel épisode caniculaire.

 

 

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https://www.meteo-paris.com/actualites/meteo-week-end-debut-d-une-nouvelle-canicule
<![CDATA[Violents orages prévus du sud-ouest au nord ce mercredi 25 juin]]>

Cette journée du mercredi 25 juin 2025 marque un pic de chaleur caniculaire qui sera suivi par une vague d'orages violents remontant du sud-ouest vers le nord de la France. Grosse grêle et violentes rafales de vent sont prévues.

 

Dégradation orageuse virulente et étendue

La dégradation orageuse prévue ce mercredi 25 juin 2025 est un cas d'école. Nous sommes soumis à un flux de sud excessivement chaud, faisant remonter de l'air venu du nord de l'Afrique. Cet après-midi, des valeurs de 35 à 40°C vont concerner le sud, le centre et l'est de la France ! Dans le même temps, un talweg est en embuscade sur le golfe de Gascogne où il amène de l'air frais. À l'avant de celui-ci, la masse d'air va se déstabiliser et deviendra très favorable à de forts orages entre le sud-ouest et le nord de l'hexagone.

Masse d'air à 850 hPa (vers 1500m) ce mercredi 25 juin 2025 - wxcharts.com

 

 

Ainsi, Météo France a placé pas moins de 57 départements français en vigilance orange aux orages ! Cette alerte s'étend du Gers et de la Haute-Garonne en remontant jusqu'à la frontière belge et sera valable ce mercredi 25 juin 2025 à partir de 16h et jusqu'à jeudi 03h. L'organisme évoque des orages producteurs de gros grêlons et de rafales de vent supérieures à 100 km/h.

Carte de vigilance valable ce mercredi 25 juin 2025 - Météo France

 

 

Grosse grêle et violentes rafales à craindre

Le risque orageux le plus marqué va se développer en fin d'après-midi et soirée de ce mercredi 25 juin 2025 du sud-ouest au nord de la France. Le risque d'orages violents est notamment présent sur un axe allant du Gers jusqu'à l'Île-de-France et au sud de la Normandie. Sur cette zone, grosse grêle, rafales supérieures à 100 km/h ainsi qu'un foudroiement intense sont redoutés au passage des orages les plus actifs. Des orages forts sont également susceptibles de remonter jusqu'aux frontières du nord en première partie de nuit.

Carte du risque orageux pour ce mercredi 25 juin 2025 - Météo Villes

 

 

L'un des risques principaux associés aux orages de ce mercredi est la grêle. En effet, il existe de fortes probabilités de chutes de grêle localement violentes du sud-ouest à la Normandie. Ce sont les orages attendus dans le sud de l'axe, c'est à dire au sud-ouest, qui seront accompagnés du potentiel de grêle le plus fort avec un risque de gros grêlons, susceptibles d'atteindre voire de dépasser les 5 centimètres de diamètre ! De gros dégâts sont donc possibles là où passeront les cellules les plus virulentes.

Probabilité de grêle de >2 cm et >5 cm de diamètre ce mercredi 25 juin 2025 - ESSL

 

 

En outre, le paramètre venteux est également à surveiller de près. Le contexte excessivement chaud avant le déclenchement des orages crée un environnement favorable aux violentes rafales de vent à l'arrivée de ces derniers. Ainsi, certaines modélisations envisagent des bourrasques de 100 à 130 km/h pouvant accompagner les plus fortes cellules, notamment du nord de l'Aquitaine vers les régions centrales en remontant jusqu'à celles du nord. La modélisation ci-dessous n'est pas à prendre au pied de la lettre (impossible de localiser les rafales) mais témoigne du potentiel venteux.

Modélisation des rafales de vent maximales sous orages ce mercredi 25 juin 2025 - meteologix.com

 

 

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https://www.meteo-paris.com/actualites/violents-orages-prevus-du-sud-ouest-au-nord-ce-mercredi-25-juin
<![CDATA[Vague de chaleur remarquable entre États-Unis et Canada]]>

Ces derniers jours, les températures sont remarquablement chaudes sur l'est de l'Amérique du Nord. De New York à Montréal, la chaleur se montre particulièrement pesante.

 

Chaleur remarquable sur l'est du continent nord-américain

Le nord de l'Amérique est actuellement coupé en deux. Une imposante coulée d'air frais concerne toute la partie ouest des États-Unis où les températures sont souvent 5 à 8°C voire 10°C en dessous des normales de saison ! Par effet de vases communicants, cette coulée d'air frais génère une pulsion chaude à l'avant, qui remonte sur les États de l'est et jusqu'au Québec, où les températures sont 10 à 15°C au dessus des normales !

Écart à la normale des températures sur les USA ce lundi 23 juin 2025 - tropicaltidbits.com

 

 

Ainsi, les états de l'est des USA connaissent actuellement des températures très élevées, remontant jusqu'au Québec. Du nord de la Floride jusqu'à la région de Boston en passant par New York et Washington, le thermomètre grimpe entre 36 et 40°C l'après-midi et se maintient parfois au dessus de 25°C durant la nuit, rendant l'épisode éprouvant (notamment dans les grandes villes) !

Températures maximales du mardi 24 juin 2025 dans l'est des USA - meteologix.com

 

 

On souffre de New York à Montréal

Dans le nord-est des États-Unis, les New-Yorkais souffrent tout particulièrement. Lundi 23 juin 2025, la température a atteint 38,3°C à la station de l'aéroport de New York ! Plus impressionnant encore, la température minimale fut de 27,2°C ! Autant dire qu'il était impossible de rafraîchir les bâtiments durant la nuit... Ce mardi 24 juin marque le pic de chaleur puisqu'on devrait frôler les 40°C, menaçant fortement le record de juin qui est de 38,9°C.

Près de 40°C à New York ce mardi 24 juin 2025, une valeur remarquable ! - photo pour Météo Villes

 

 

Le Québec subit aussi cette vague de chaleur avec des températures atteignant des sommets ces dernières heures. Ce lundi 23 juin 2025, la température a atteint 34,9°C sur la ville, une valeur remarquable pour juin ! Conséquence directe de ces grosses chaleurs, les piscines de la ville connaissent une affluence record. Certaines atteignent leur capacité maximale quelques minutes seulement après l'ouverture, engendrant des queues interminables !

Queue interminable devant une piscine de Montréal (Québec) ce lundi 23 juin 2025 sous 34,9°C - photo Montreal Now

 

La journée du mercredi 25 juin 2025 sera la dernière de cette vague de chaleur. Les températures chuteront radicalement dès jeudi, perdant parfois une quinzaine de degrés par rapport aux valeurs actuelles !

 

 

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https://www.meteo-paris.com/actualites/vague-de-chaleur-remarquable-entre-etats-unis-et-canada
<![CDATA[Nouveau pic de chaleur avant le retour des orages cette semaine]]>

Un nouveau pic de chaleur en milieu de semaine

Après une semaine du 16 au 22 juin caniculaire sur de nombreuses régions, notamment sur l'ouest et le sud du pays, l'arrivée d'air plus océanique par le nord-ouest de la France a entraîné une baisse des températures entre ce dimanche 22 juin et ce début de semaine, certains secteurs perdant parfois plus de 10°C entre samedi et dimanche.

Néanmoins, cette baisse des températures se montre très temporaire. En effet, le flux rebascule rapidement au sud/sud-ouest en altitude en ce début de semaine, faisant de nouveau remonter une masse d'air très chaude depuis le nord de l'Afrique vers la France d'ici le milieu de semaine.

Animation des températures à 850 hPa sur l'Europe du 23 au 26 juin 2025 – Modèle GFS via WX CHARTS

 

Ainsi, les températures près du sol vont de nouveau nettement s'élever avant un pic attendu en journée de mercredi avec des valeurs repassant nettement au-dessus des normales sur une large partie de la France, parfois plus de 12/14°C sur certains secteurs du sud et du centre du pays.

Animation des anomalies de températures à 2m du 22 au 26 juin 2025 – Via TropicalTidBits

 

C'est en effet ce mercredi 25 juin que les températures se montreront les plus élevées avec un nouveau pic de chaleur intense sur la France. Des incertitudes persistent toutefois sur la localisation exacte des valeurs les plus élevées, notamment en raison d'une nébulosité encore mal cernée et d'un risque orageux restant à préciser.

Néanmoins, la plupart des modèles s'accordent sur un pic plus intense entre le centre, la vallée du Rhône et une partie de l'Occitanie où on pourrait atteindre voire dépasser les 37/38°C avec des pointes à 40°C possibles près du Roussillon notamment.

Températures maximales attendues le mercredi 25 juin sur la France selon différents modèles – via Meteologix

 

Ce pic de chaleur intense restera heureusement temporaire, de l'air plus océanique s'écoulant de nouveau par l'Atlantique dès la fin de journée de mercredi et se propageant à une large partie de la France le lendemain (sauf dans le sud-est), ce qui aura d'ailleurs pour effet de fortement déstabiliser la masse d'air.

 

Vers une dégradation orageuse marquée ?

Comme évoqué précédemment, ce coup de chaleur intense sera vite effacé par l'arrivée d'air plus océanique par l'Atlantique. Or, comme souvent en cette saison, l'arrivée d'air plus frais en altitude sur des basses couches surchauffées aura pour effet de déstabiliser de nouveau fortement la masse d'air sur de nombreuses régions.

 

Mardi 24 juin :

Un premier risque orageux est attendu en fin de journée de mardi 24 juin sur le sud-ouest de la France. Après une chaude journée, le passage d'un petit thalweg va déstabiliser la masse d'air sur l'Aquitaine avec des orages parfois actifs remontant d'Espagne entre la soirée et le milieu de nuit.

C'est notamment entre le pays basque et la Nouvelle-Aquitaine que ces orages s'annoncent les plus actifs avec un risque de fortes précipitations temporaires, parfois de grêle et surtout de fortes rafales de vent (loc. >80km/h). Ces orages se décaleront ensuite vers le centre-ouest après la nuit tombée tout en perdant en intensité.

Carte du risque orageux pour le mardi 24 juin 2025 – Météo-Villes

 

Mercredi 25 juin :

Alors qu'une large partie de la France connaîtra un pic de chaleur de nouveau intense, l'air océanique s'infiltrera peu à peu au fil de la journée par la façade Atlantique, déstabilisant fortement la masse d'air des Pyrénées au Hauts-de-France en passant par l'Occitanie, le centre et l'Île-de-France.

C'est notamment en fin de journée, soirée et nuit que le risque orageux se montrera le plus franc sur ces régions avec un risque d'orages parfois virulents, s'accompagnant d'intenses pluies temporaires, de chutes de grêle pouvant dépasser les 4 voire 5cm de diamètre et de violentes rafales de vent.

Ce risque orageux se décalera ensuite dans la nuit vers les frontière du nord-est ainsi que le centre-est, en gardant une intensité parfois marquée.

Carte du risque orageux pour le mardi 24 juin 2025 – Météo-Villes

 

La localisation exacte de ce risque d'orages violents restera toutefois à préciser d'ici mercredi, celle-ci pouvant encore évoluer en fonction de la position exacte des centres d'actions. Néanmoins, l'axe sud-ouest/nord semble pour le moment le plus exposé au risque d'orages parfois forts voire violents

 

Jeudi 26 juin :

L'air océanique se sera propagé à une large partie de la France en journée de jeudi alors que les pressions remonteront également, ce qui limitera de nouveau l'instabilité sur notre pays.

Ainsi, seules les régions de l'est conserveront un risque orageux résiduel durant cette journée, ne présentant pas de sévérité particulière excepté de fortes averses temporaires pouvant se mêler de petite grêle.

Carte du risque orageux pour le jeudi 26 juin 2025 – Météo-Villes

 

La fin de semaine s'annonce de nouveau plus calme, sèche et de plus en plus chaude sur la France. On surveillera toutefois un risque orageux s'accentuant de nouveau entre le week-end et le début de semaine suivante près des reliefs.

 

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https://www.meteo-paris.com/actualites/nouveau-pic-de-chaleur-avant-le-retour-des-orages-cette-semaine
<![CDATA[De virulents incendies touchent la Croatie et la Grèce ce week-end]]> Plusieurs incendies menaçant des habitations en Croatie

La Croatie a été touchée par une série de virulents incendies en fin de semaine du 16 au 22 juin dernier. C'est notamment la côte sud du pays, entre les ville d'Omis et Makarska qui fut la plus touchée avec 17 départs de feu enregistrés par les autorités en seconde partie de semaine.

Le plus virulent d'entre-eux a notamment concerné une large zone entre les villes côtières de Marušići et Pisak un secteur touristique très prisé en cette période de l'année.


Imposant incendie près de Pisak en Croatie ce 21 juin 2025 – Via Twitter @Morski_hr

 

Celui-ci s'est déclaré en journée de samedi 21 juin sur les hauteurs de ces communes littorales, se propageant rapidement vers la mer et menaçant ainsi de nombreuses habitations. Habitants et touristes ont ainsi été évacués en urgence entre Pisak et Marušići, le feu étant attisé par des vents virulents sur le secteur et se retrouvant rapidement hors de contrôle.

Incendie menaçant des habitations à Pisak en journée du 21 juin 2025 – Via Twitter @alertarojanot

 

En raison de la propagation rapide du feu, les pompiers ne sont pas parvenus à entièrement dévier le front de flammes pour que celui-ci évite des zones habitées. Selon les autorités croates, ce sont ainsi plus d'une douzaine d'habitations qui sont parties en fumée, heureusement sans faire de victimes.

Pompiers et habitants ont tout fait pour lutter contre les flammes à Pisak ce 21 juin 2025 – Via Twitter @volcaholic

 

Le relief étant très escarpé et tombant en plus directement dans la Méditerranée, cet incendie ne s'est heureusement pas étendu à de plus larges zones et fut ensuite circonscrit le lendemain.

Au total, ce sont tout de même 300 Ha qui sont partis en fumée sur ce secteur ainsi qu'un peu plus d'une douzaine d'habitations et infrastructures du secteur. Les habitants ont pu regagner leur domicile depuis bien que certaines zones sont encore privées de courant et d'eau en ce début de semaine.

En ce mois de juin 2025, la saison des feux semble commencer de façon virulente près de la Méditerranée. Outre la Croatie, c'est également l'île de Chios en Grèce qui est concernée par un virulent incendie depuis ce dimanche 22 juin, toujours actif en ce début de semaine. De nombreux habitants ont également été contraints d'évacuer du secteur en urgence.

Violent incendie sur l'île de Chios en Grèce ce 22 juin au soir – Photo : Fire Fighting Grece

 

Dans le même temps, un autre virulent incendie s'est déclaré près d'Heraklion en Crète a nuit dernière, menaçant lui-aussi des secteurs habités et mobilisant des dizaines de pompiers ainsi que plusieurs hélicoptères bombardiers d'eau.

Imposant incendie dans la nuit du 22 au 23 juin 2025 – Via Twitter @volcaholic

 

Un début de saison des feux inquiétant près de la Grande Bleue

Le début de l'été et la survenue de ces virulents incendies sur la côte sud de la Croatie et la Grèce rappellent à quel point la saison estival est à haut risque au niveau des incendies près de la Méditerranée. Chaque année, des incendies brûlent des milliers d'hectares de forêts autour de la Grande Bleue, s'étendant parfois jusqu'à des zones habitées en engendrant des dégâts et victimes.

Imposant incendie dans l'Attique en Grèce au mois d'août 2024 – Via Twitter @FireFightingGreece

 

Néanmoins, ce début de saison actif sur le plan des incendies ne semble pas si étonnant compte tenu des conditions estivales, sèche et chaudes régnant depuis déjà plusieurs semaines près de la Méditerranée. En effet, ce secteur, tout comme une large partie sur de l'Europe subit une domination des hautes pressions depuis le début du mois de juin, le tout sous des températures de plus en plus chaudes, favorisant un assèchement rapide de la végétation et le déclenchement d'incendies précoces et parfois très virulents.

Anomalies de pressions sur l'Europe du 1er au 19 juin 2025 - NOAA

 

Si cette situation sèche et chaude perdure, il se ainsi probable que de nouveau incendies virulents se développent durant l'été sur ces régions, une situation qui devient malheureusement trop habituelle ces dernières années et qui devrait continuer d'empirer avec le réchauffement climatique.

Évolution de l'aléa feu de forêt en Europe en liaison au réchauffement climatique – Sciences et avenir

 

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https://www.meteo-paris.com/actualites/de-virulents-incendies-touchent-la-croatie-et-la-grece-ce-week-end
<![CDATA[La vague de chaleur actuelle est-elle exceptionnelle pour un mois de juin ?]]> Cette semaine du 16 au 22 juin voit la première canicule de l'été 2025 se produire sur notre pays. Ce vendredi 20 juin, 16 départements de l'ouest et de l'est de la France ont en effet été placés en vigilance orange canicule, soit une précocité remarquable pour ce type d’événement.

Également, cette vague de chaleur est la cinquantième recensée par Météo-France depuis le début des relevés météorologiques.

Vagues de chaleur recensées en France depuis 1947 – Météo-France

 

Mais cette première période caniculaire de l'année 2025 est-elle exceptionnelle comparée aux autres vagues de chaleur recensées durant le mois de juin ?

 

A travers ce graphique de l'évolution de l'indice thermique en France depuis 1930 pour la 2e décade de juin, on voit qu'il y a une remontée irrégulière à partir de 1990. La 2eme décade 2025 figure en 3eme position de la plus chaude depuis 1930, après 2003 et surtout 2022. 

 

graphique de l'évolution de l'indice thermique en France depuis 1930 pour la 2e décade de juin - Source : http://Infoclimat.fr

 

 

Une canicule similaire à celle de juin 2022 ? 

La situation s'était en montrée assez similaire à celle que nous observons cette année en juin 2022, à savoir une goutte froide située au large du Portugal faisant office de pompe à chaleur en advectant une masse d'air particulièrement chaude en altitude vers notre pays avec des valeurs dépassant les 20°C à 850 hPa (~1500m) sur quasiment tout le pays et franchissant les 25°C sur le sud-ouest, parfois plus de 26/28°C près des Pyrénées, des niveaux exceptionnellement élevés même en plein été.

Températures à 850 hPa sur l'Europe lors du pic caniculaire de la fin juin 2022 – ECMWF

 

En effet, les valeurs s'étaient montrées exceptionnellement élevées en juin 2022. Lors du pic caniculaire le 18 juin, plus de 90% de la France enregistrait des températures supérieures à 30°C, dont plus de 60% du territoire avec des valeurs supérieures à 35°C  et plus de 6% du territoire français franchissait le seuil des 40°C, du jamais vu si tôt dans la saison.

La température moyenne avait également atteint 37°C durant l'après-midi du 18 juin avec plus de 40°C jusque sur le centre et les Pays de la Loire. Certains records absolus sont même battus avec par exemple 42,9°C à Biarritz !

Part du territoire français concernée par les seuils 30°C / 35°C / 40°C du 10 au 19 juin 2025 - Météo Villes

 

Ainsi, la canicule de juin 2022 fut plus intense que celle que nous connaissons en ce mois de juin 2025 avec un pic exceptionnel en journée du 18. D'ailleurs, il est important de noter que celle-ci avait également débuté plus tôt, puisque la vigilance orange canicule avait été déclenchée dès le 16 juin avec un pic et une vigilance rouge (la plus précoce jamais déclenchée) entre le 17 et le 18 juin.

Carte de vigilance valable le samedi 18 juin 2022 - Météo France

 

Enfin, la canicule de 2022 avait également été plus longue, celle-ci perdurant du 16 au 22 juin, soit environ une semaine.

 

Canicule historique de la fin juin 2019

3 ans plus tôt, un autre période chaleur extrême avait concerné notre pays. Lors de la dernière semaine du mois de juin 2019, une canicule historique par son intensité et sa précocité a concerné de nombreuses régions françaises. Les 27 et 28 juin 2019, la masse d'air à 850 hPa (vers 1500m) au dessus de la France atteignait 25 à 28°C jusqu'en Bretagne !

La journée du 28 juin 2019 est l'une des plus chaudes de l'histoire dans les régions Méditerranéennes !  Le record absolu de chaleur en France est battu avec 45,9°C à Gallargues-le-Montueux (30) et même 46,0°C à Vérargues (Hérault), un nouveau record national absolu de chaleur.

Nouveau record national de chaleur le 28 juin 2029 - Météo-France

 

La chaleur fut telle que de nombreuses parcelles de vignes situées sur l'arrière-pays méditerranéen ont connu des dégâts considérables. Par endroits, les chaleurs records ont littéralement "grillé" les vignes et réduit à néant la production de certains pieds. Le vendredi 28 juin 2019, les services de Météo France avaient enclenché l'alerte rouge canicule sur les départements de l'Hérault, du Gard, du Vaucluse et des Bouches-du-Rhône.

Sur le reste du pays, la situation s'était également montrée remarquable avec de nombreux records battus entre le 24 juin et le 1er juillet.

Canicule record et sécheresse fin juin 2019 - Météo-France

 

Là encore, la canicule de la fin du mois de juin 2019 s'était ainsi montrée bien plus intense et également plus durable, surtout sur le sud et l'est du pays. 

 

Vague de chaleur durable de juin 2017

Juin 2017 avait été marqué par une vague de chaleur véritablement durable. Durant 15 jours, entre le 9 et le 24 juin 2017, les températures étaient restées à des niveaux excessivement élevés pour la saison sur une grande partie de la France, particulièrement dans le sud où il n'y a eu quasiment aucun répit. Les températures de la masse d'air en altitude (vers 1500m) dépassaient ponctuellement les 20°C, ce qui est notable en cette période de l'année et de façon aussi durable.

Le miroir d'eau de Bordeaux sous 37°C le 21 juin 2017 - photo Laurent Theillet

 

Les températures diurnes dépassaient quotidiennement les 30°C durant de nombreuses régions avec plusieurs pics à plus de 35°C observés jusqu'au nord de la Loire. Les valeurs les plus élevées ont été enregistrées au début de la troisième décade de juin 2021 avec 37°C à Paris & Bordeaux le 21 et jusqu'à 38,3°C à Toulouse le 22. Si cette canicule fut moins intense que celle que nous connaissons cette semaine, celle-ci fut plus durable et la surmortalité liée à cette vague de chaleur durable (et donc éprouvante pour les organismes) fut estimée à 580 décès en France.

 

10 jours de chaleur estivale en juin 2005

Le mois de juin 2005 fut largement dominé par la chaleur en France. Une importante vague de chaleur a concerné le pays durant 10 jours entre le 18 et le 28 juin 2005. Les températures de la masse d'air dépassaient les 20°C à 850 hPa dans le sud de l'hexagone. Les températures atteignaient quotidiennement 34 à 38°C sur les régions de la moitié sud, particulièrement dans le sud-ouest et en vallée du Rhône.

Chaleur de la deuxième partie du mois de juin 2005 - analyse météo, températures minimales et maximales du 28 juin 2005 - Météo-Villes

 

À échelle de la France, juin 2005 s'était classé au troisième rang des mois de juin les plus chauds en France. En plus de cette chaleur, la sécheresse sévissait avec des restrictions d'eau dans de nombreuses régions. L'été 2005 fut moins arrosé que la normale, tout comme l'ensemble de l'année 2005 où le déficit annuel fut proche de 25%

 

Juin 2003 : le début d'un été exceptionnel

Le mois de juin 2003 fut remarquablement chaud sur la France, en lien avec la persistance durable de l'anticyclone des Açores sur l'ouest de l'Europe, dont notre pays. Si quelques fluctuations ont été observées, la masse d'air fut surchauffée durant les 3/4 du mois, voire dans sa totalité sur les régions du sud. Lors des journées les plus chaudes, la masse d'air vers 1500m dépassait les 25°C sur le sud du pays !

Températures maximales à Lyon au mois de juin 2003 - via infoclimat.fr

 

Certaines régions du sud ont connu une chaleur pesante durant la quasi-totalité du mois de juin 2003 ! Alors que la normale de Lyon est de 24°C en juin, aucun après-midi ne fut moins chaud que 27°C ! Plus impressionnant encore, 23 jours sur 30 ont dépassé les 30°C , dont 7 à plus de 35°C ! De plus, 15 des 30 nuits du mois n'ont pas connu de valeurs inférieures à 20°C !

À Lyon, la température moyenne du mois fut 7,7°C au dessus de la norme ! À ce jour, juin 2003 reste le mois de juin le plus chaud jamais observé en France (anomalie moyenne de +4 à +5°C) !

 

Qu'en est-il de juin 1976 ?

Avant juin 2003, le plus chaud jamais observé en France, c'est le mois de juin 1976 qui détenait la palme du mois de juin avec les températures moyennes les plus élevées jamais observées depuis le début des relevés météorologiques sur notre pays.

En effet, si une première et très précoce vague de chaleur avait été observée sur notre pays au début du mois de mai, une seconde, plus marquée et plus durable avait concerné la France entre le 6 et le 15 juin avec des températures estivales sur la majorité du pays, dépassant par exemple durant 6 jours les 30°C sur la moitié nord, parfois plus de 35°C sur la moitié sud.

Après une courte pause, la chaleur avait repris dès le 22 juin avec la survenue de la 3ème vague de chaleur de l'année. Pendant deux semaines consécutives (jusqu'au 7/8 juillet), les températures atteignent ou dépassent les 35°C sur le nord et le nord-ouest, se montrant un peu moins élevées sur le sud où l'instabilité est plus récurrente.

Chaleur et canicule : Températures maximales du 28 juin 1976 et minimales du 29 juin 1976 – Météo-Villes

 

Néanmoins, si cette chaleur se montre durable, il est important de noter que, outre le fait que celle-ci n'a concerné que le nord et le nord-ouest de la France, elle fut également moins intense que ce que nous observons en ce mois de juin 2025 et ce que nous avons connu en juin 2022. En effet, la valeur maximale observée en France durant cette 3ème vague de chaleur fut de 37°C.

Ce mois de juin 1976 se démarque surtout par la durée de la chaleur estivale, celle-ci ayant perduré quasiment tout au long du mois sur le nord de la France, sans jamais atteindre les niveaux de juin 2022 ou juin 2025 mais également pas la sécheresse exceptionnelle qui a accompagné cette chaleur.

Au delà de la chaleur, c'est surtout la sécheresse qui avait fait la une. Il ne tombe quasiment pas une goutte sur l'ensemble du mois de juin 1976 sur une large partie du nord de la France. À la fin du mois, la situation est si dramatique qu'on organise des prières pour faire revenir la pluie, tandis qu'on peut traverser le Rhône à pied sur certains tronçons ! Cette sécheresse historique de 1976 dura tout l'été.

Des prières pour la pluie dans le Médoc fin juin 1976 - Chronique Météo Villes

 

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https://www.meteo-paris.com/actualites/la-vague-de-chaleur-actuelle-est-elle-exceptionnelle-pour-un-mois-de-juin
<![CDATA[Vague de chaleur : à quand le pic et jusqu'à quand ?]]>

Pic caniculaire en cette fin de semaine

Après une période un peu plus instable et une légère baisse des températures en fin de semaine dernière, les températures sont reparties à la hausse sur la majorité de la France durant cette semaine du 16 au 22 juin 2025.

Cette chaleur digne de l'été s'est peu à peu accentuée au fil des jours, atteignant un pic en cette fin de semaine avec des valeurs exceptionnellement élevées pour la période, notamment sur l'ouest et le sud ainsi que sur une partie de l'est de la France où une vigilance orange canicule a été déclenchée sur 16 départements.


Carte de vigilance du 20 juin 2025 à 06h – Météo-France

 

En effet, le pic de cette vague de chaleur est atteint en cette fin de semaine sur ces régions, notamment entre ce vendredi 20 juin et demain samedi 21 juin avec des anomalies de températures atteignant +10 à +14°C sur ce nombreux secteurs avant une baisse attendue dimanche par le nord-ouest.


Anomalies de températures à 2m sur l'Europe entre le 17 et le 23 juin 2025 – Via TropicalTidBits

 

Ce vendredi après-midi déjà, les maximales se montrent particulièrement élevées pour la période, atteignant ou dépassant les 30°C sur les ¾ de la France avec des pointes à plus de 35°C sur les Pays-de-la-Loire, l'Aquitaine, une partie de l'Occitanie et l'arrière-pays méditerranéen. Des pointes à plus de 36/37°C seront possibles entre l'Aquitaine et notamment l'arrière-pays méditerranéen (Languedoc et Provence).

Ce samedi sera la journée la plus chaude de cette vague de chaleur précoce avec souvent plus de 34/35°C sur une large partie de l'ouest et du sud de la France jusqu'au centre et à la région parisienne. Là encore, des pointes à 37/38°C (localement plus) seront possibles entre les Pays-de-la-Loire, une partie de l'Aquitaine, l'Occitanie et l'intérieur du Languedoc et de la Provence, des valeurs exceptionnelles pour un premier jour d'été calendaire.

 

Températures maximales attendues sur la France entre le 20 et le 21 juin 2025 – Modèle ECMWF-HRES via meteologix

 

Dans le même temps, les minimales resteront très élevées sur de nombreuses régions, notamment entre samedi matin et dimanche matin avec de nombreux secteurs ne descendant pas sous les 20°C, le tout après une nuit de jeudi à vendredi déjà particulièrement douce.

 

Températures minimales attendues sur la France entre le 21 et le 22 juin 2025 - Modèle ECMWF-HRES via meteologix

 

À quand la fin de la chaleur ?

Si cette première période caniculaire de l'été 2025 se montre marquée et surtout très précoce, celle-ci ne devrait heureusement pas s'éterniser. Dès ce dimanche, de l'air plus océanique va s'infiltrer par le nord-ouest, repoussant les plus fortes chaleurs vers le sud du pays d'ici le début de semaine prochaine. 

Animation des températures à 850hPa sur l'Europe du 20 au 24 juin 2025 - Modèle GFS via WX CHARTS

 

Ainsi, les températures vont devenir de nouveau plus respirables sur une partie de l'ouest et surtout le nord-ouest dès dimanche puis la baisse des températures se propagera lundi aux 3/4 de la France, repoussant les fortes chaleurs vers le sud-est même si les maximales resteront un cran en dessous de ce que nous observons en cette fin de de semaine sur ces régions. 

 

Températures maximales sur la France entre le 22 et le 24 juin 2025 - Météo-Villes 

 

Néanmoins, comme visible sur les cartes précédentes, la chaleur pourrait de nouveau s'accentuer au moins temporairement en milieu de semaine, toujours en liaison avec cette goutte froide située au du côté du Portugal. Néanmoins, ce nouveau regain de chaleur resterait très temporaire et cette goutte froide pourrait être rapidement reprise par le flux directeur, se propageant donc jusqu'à la France et apportant une nouvelle baisse des températures (ainsi qu'une instabilité possiblement plus franche). 

Animation des anomalies de températures à 850 hPa sur l'Europe du 23 au 27 juin 2025 - Modèle ECMWF-HRES via WX CHARTS

 

La toute fin de semaine est encore bien indécise, certains scénarios envisageant un nouveau regain de chaleur alors que d'autres restent plus timorés au niveau des températures avec la reprise d'un flux faiblement océanique. La tendance restera donc à confirmer d'ici là. 

 

 

 

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<![CDATA[Quelles sont les régions les plus épargnées par la canicule en France ?]]>

Si la canicule peut concerner l'ensemble des régions de plaine en France, certaines sont tout de même beaucoup moins touchées. Quelles sont les plus épargnées ?

 

Pointe du Finistère et nord des Côtes-d'Armor

De part sa position géographique s'enfonçant sur l'océan Atlantique, la pointe du Finistère est régulièrement à l'abri des fortes chaleurs. Dans les faits, seul un flux d'est ou sud-est permet d'amener la chaleur jusqu'à la rade brestoise. Tout autre flux ayant une origine maritime, la chaleur s'en trouvera fortement atténuée. De même, le nord des Côtes-d'Armor est très souvent exposé à la brise marine, ce qui lui confère des températures souvent bien inférieures au reste de la Bretagne.

La pointe bretonne peut être un parfait refuge à l'abri de la canicule - satellite

 

Si ces zones sont régulièrement épargnées par les canicules, elles ne sont pas à l'abri de subir des températures excessivement hautes, surtout lors de pics de courte durée. Le 22 juillet 2022, on avait pu mesurer 39,3°C à Brest et 39,7°C à Saint-Brieuc !

 

 

Pointe du Cotentin

Comme pour la pointe de la Bretagne, celle du Cotentin profite d'une situation géographique particulière pour rester généralement à l'abri de la canicule. Ce bras de terre qui s'enfonce dans la Manche est la plupart du temps soumis à un flux d'origine maritime, ce qui limite considérablement la progression des températures. Dans les faits, seul un flux orienté au sud-est permet à la chaleur d'atteindre la pointe du Cotentin.

Bras de terre s'enfonçant dans la Manche, le Cotentin est souvent épargné par la canicule

 

Le Cotentin est sans doute le secteur de plaine où les fortes chaleurs sont les plus rares en France. D'ailleurs, les stations situées sur la pointe n'ont jamais enregistrées de valeur de 35°C. Le record absolu de Cherbourg est de 34,2°C le 1er août 2013.

 

 

La côte d'Azur

Cela peut paraître surprenant mais la côte d'Azur est bien souvent un refuge face aux chaleurs extrêmes. Lors des situations anticycloniques, amenant les vagues de chaleur, le golfe de Gênes est un terrain propice à une légère brise de mer, présente presque tous les jours. Ce léger vent marin suffit à atténuer la chaleur, qui bien qu'elle peut être forte, n'atteint jamais de niveaux extrêmes. À Nice, le record absolu est de 37,7°C le 1er août 2006. Cela signifie que presque toutes les villes bretonnes ont un record de chaleur plus élevé que le record niçois !

La ville de Nice est très peu exposée aux chaleurs extrêmes, grâce à la brise de mer - Viewsurf

 

Pour autant, la côte d'Azur reste exposée au phénomène de canicule, notamment en raison de ses nuits tropicales. Cette influence maritime, qui est une alliée pour lutter contre la chaleur le jour, se transforme en ennemie la nuit en limitant considérablement la baisse des températures et en augmentant le taux d'humidité de l'air. Ainsi, les nuits tropicales (> 20°C) sont très fréquentes et cette absence de fraîcheur peut perturber le sommeil.

 

 

Les montagnes

Le meilleur des refuges face à la canicule est indéniablement la montagne. Au delà de 1000 à 1500 mètres, le terme "canicule" devient abstrait. Alors que la plaine peut subir des températures caniculaires, la montagne offre des valeurs bien plus respirables. L'un des meilleurs exemples est Chamrousse en Isère. Située au dessus de la cuvette grenobloise - connue pour sa chaleur parfois étouffante - la station située à 1700 mètres enregistre généralement 12 à 15°C de moins. Ainsi, il n'est pas rare qu'il fasse 38°C à Grenoble contre 23°C à Chamrousse.

Chamrousse (38) et ses températures respirables surplombent régulièrement la fournaise grenobloise - Météo Chamrousse

 

En plus d'échapper aux fortes chaleurs, la montagne a aussi l'avantage d'offrir des nuits sensiblement plus fraîches qu'en plaine. Ainsi, même s'il peut faire chaud durant quelques heures en journée, il est très aisé de rafraîchir les habitations la nuit. C'est pourquoi les personnes qui supportent mal la chaleur sont de plus en plus nombreuses à passer leurs vacances d'été à la montagne.

 

 

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<![CDATA[Météo caniculaire pour la Fête de la Musique 2025]]>

Cette année, la Fête de la Musique sera marquée par des conditions ensoleillées et excessivement chaudes. Les températures atteindront des niveaux caniculaires dans plusieurs régions.

 

Fête de la Musique caniculaire !

Côté ciel, il n'y aura pas grand chose à signaler autre qu'un soleil de plomb. Il brillera souvent dans un ciel tout bleu, malgré l'arrivée d'un voile nuageux (inoffensif) par la Bretagne et la Manche. Notons tout de même un petit risque d'orages en après-midi sur les Alpes et le relief corse. Le fait marquant sera la chaleur intense avec des maximales comprises entre 34 et 38°C sur les 3/4 de l'hexagone ! Les plus hautes sont prévues de la région toulousaine à la Touraine et dans l'intérieur du Languedoc.

Météo et températures maximales pour le samedi 21 juin 2025 - Météo Villes

 

 

Comme la plupart des festivités liées à la Fête de la Musique se déroulent en soirée, la température du soir a un grand intérêt. Cette année, il ne sera pas nécessaire de se couvrir, bien au contraire ! Sur les coups de 21h, il fera encore plus de 30°C de la région toulousaine à la Basse-Normandie et au bassin parisien, tout comme en vallée du Rhône. En revanche, le vent d'ouest se lèvera sur les départements bordant la façade atlantique. Il atténuera nettement la chaleur et amènera des températures bien plus agréables sur ces zones.

Températures prévues le samedi 21 juin 2025 à 21 heures - meteologix.com

 

 

Une Fête de la Musique aussi chaude qu'en 2017

Depuis quelques années, la météo a souvent été tempérée - voire très mitigée - lors de la Fête de la Musique. Le 21 juin le plus chaud jamais observé en France fut - et de loin - en 2017. À l'époque, des conditions excessivement chaudes concernaient la France. Il avait fait 35°C à Caen & Amiens, 36°C à Rouen & Lyon, 37°C à Paris & Toulouse et 38°C à Auch ! Ce sont des valeurs semblables qui nous attendent ce samedi.

Températures maximales du 21 juin 2017 - Météo Villes

 

 

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https://www.meteo-paris.com/actualites/meteo-caniculaire-pour-la-fete-de-la-musique-2025
<![CDATA[Pourquoi les cartes météo sont rouges quand il fait chaud ?]]>

Ces dernières années, la couleur des cartes météo est devenue un sujet sensible. Certains ont développé une allergie au rouge. Pourtant, ces codes couleurs ne datent pas d'hier.

 

Couleurs chaudes et froides : lien avec le cerveau

Les couleurs chaudes et les couleurs froides dépassent le cadre de la météorologie. Il est admis que les couleurs dites "chaudes" vont du jaune jusqu'au rouge ou au violet. À l'inverse, les couleurs dites "froides" vont du vert jusqu'au bleu foncé. Notons que les couleurs chaudes possèdent une longueur d'onde plus longue que les couleurs froides.

Différences entre les couleurs dites "froides" et les couleurs dites "chaudes"

 

 

Si l'on parle de couleurs froides et chaudes, c'est notamment en raison d'associations psychologiques. En effet, notre cerveau associe automatiquement certaines couleurs à des expériences sensorielles. Par exemple, le rouge et le orange vont évoquer le feu et donc la chaleur tandis que le bleu évoquera l'eau et la fraîcheur. Par ailleurs, le vert évoque la nature et son calme. 

Notre cerveau associe automatiquement les couleurs à des sensations de chaleur ou de froid

 

 

La chaleur a toujours été représentée par le rouge

Il est largement admis, et ce dans le monde entier, que la chaleur est représentée par la couleur rouge. Ainsi, tout le monde a dans sa salle de bain ou sa cuisine un robinet sur lequel l'eau chaude est représentée par la couleur rouge et l'eau froide par la couleur bleu. C'est un code couleur compris de tous aux quatre coins du monde, et nul n'envisagerait de le remettre en question.

L'eau chaude et l'eau froide sont toujours représentées par les couleurs rouge et bleue

 

 

C'est donc en toute logique que toutes les cartes météo - peu importe leur source - ont adopté ce code couleur qui part du bleu pour les températures froides vers le rouge pour les températures chaudes. Il y a bien quelques nuances en fonctions des sites ou chaînes de télévision, mais la logique colorimétrique est toujours la même. Cela facilite la lecture des cartes et rend l'information plus visuelle. 

Partout dans le monde, on représente la chaleur par le rouge et le froid par le bleu - carte ventusky

 

 

Chaleur ou anomalie positive : deux raisons de voir rouge

En toute logique, le rouge devient la couleur dominante des cartes météo lorsque les fortes chaleurs débarquent. Ces couleurs diffèrent selon les médias, car chaque site internet ou chaîne de télévision dispose de sa propre charte graphique. Cependant, la tendance dominante reste la même avec des couleurs chaudes pour les températures élevées et des couleurs froides pour les températures basses.

Les cartes météo se teintent de rouge quand les fortes chaleurs s'installent - TF1 & France 2

 

 

Par ailleurs, il existe une autre variable que certains ignorent. De nos jours, de nombreux médias ont adopté des cartes de températures dont la couleur évolue par rapport aux moyennes de saison. TF1 utilise ce système depuis des décennies. Ainsi, une température de 20°C en février apparaît en rouge car elle est très supérieure aux moyennes de saison. En revanche, la même valeur en juillet apparaît en bleu car elle se situe sous les moyennes estivales. Il est donc possible de voir des cartes rouges en plein hiver et des cartes bleu en plein été.

Sur TF1, la couleur de la carte réagit en fonction de l'écart à la normale des températures - TF1

 

 

Le rouge du danger : la raison de la discorde

Si le rouge des cartes de températures n'est qu'une charte graphique, il y a un autre problème. En effet, notre cerveau n'associe pas le rouge qu'à la chaleur. Il fait aussi une association avec le danger. En effet, la couleur rouge est aussi communément utilisée pour alerter d'un risque ou d'une menace. En témoignent les nombreux panneaux de signalisation, le drapeau rouge de la baignade interdite à la plage ou bien encore l'alerte rouge, qui représente souvent le niveau maximal de danger.

Le rouge est aussi une couleur utilisée pour avertir d'un danger

 

 

Ainsi, nombreux sont ceux qui considèrent que le rouge est une couleur anxiogène. De plus, il existe une théorie du complot disant que les cartes sont volontairement teintées de rouge pour effrayer la population et imposer de futures taxes liées au réchauffement climatique. Pourtant, les archives montrent le contraire. La charte graphique de TF1 - plus grande chaîne du pays - n'a pas bougé depuis le début du siècle. Pire, les moyennes de saison ont augmenté depuis, si bien qu'une valeur de 23°C fin juillet qui était représentée en orange en 2002 apparaît désormais en bleu en 2023. La preuve qu'il n'y a aucune manipulation, au contraire !

 

Comparaison des cartes de TF1 du 24 juillet 2002 et du 28 juillet 2023 - TF1

 

 

 

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https://www.meteo-paris.com/actualites/pourquoi-les-cartes-meteo-sont-rouges-quand-il-fait-chaud
<![CDATA[Plus de 50°C : canicule sévère au Moyen-Orient !]]>

Ces derniers jours, des chaleurs extrêmes ont été observées au Moyen-Orient. Certains secteurs ont dépassé les 50°C, battant des records !

 

Des pointes de 50 à 52°C !

Ces derniers jours, le Moyen-Orient a connu des chaleurs particulièrement intenses. Les températures ont dépassé les 45°C dans de vastes régions, comme l'illustre la carte du lundi 16 juin 2025 ci-dessous. C'est entre le nord-est de l'Arabie-Saoudite, le sud-est de l'Iraq, le Koweït et le sud-ouest de l'Iran que la chaleur fut la plus extrême avec des valeurs dépassant parfois la barre des 50°C !

Températures maximales mesurées le lundi 16 juin 2025 au Moyen-Orient - tropicaltidbits.com

 

 

Ainsi, ce sont des centaines de records de chaleur qui sont tombés en début de semaine dans ces régions ! À l’aéroport du Koweït, le thermomètre s'est élevé jusqu'à 51,3 degrés, une valeur remarquable qui ne se situe qu'à 0,8°C de son record absolu (52,1°C). La valeur la plus élevée fut mesurée sur l’île de Failaka au Koweït avec 52,6°C ce lundi 16 juin 2025 ! Il s'agit non seulement d'un record absolu pour l'île mais aussi de la température la plus élevée jamais observée pour un mois de juin à l’échelle mondiale !

Les 52,6°C mesurés à Failaka au Koweït constituent un record absolu ! - carte météo&radar

 

Les températures s'orientent désormais à la baisse dans la région, conservant des niveaux très chauds mais plus éloignés des records pour cette zone du monde surexposée aux chaleurs intenses.

 

 

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<![CDATA[43°C en juin 2022 : retour sur la canicule la plus précoce en France]]>

Du 16 au 22 juin 2022, la France a vécu sa canicule la plus précoce jamais observée. Intense, elle avait conduit au déclenchement d'une vigilance rouge dans le sud-ouest !

 

Canicule et alerte rouge : une précocité inédite !

Auparavant, la canicule s'observait surtout à partir de début juillet. Or depuis 2017, trois canicules se sont produites au mois de juin en France. Jusqu'à 2022, la plus précoce avait débuté le 19 juin 2017. Il y a trois ans, l'alerte à la canicule était entrée en vigueur dès le 16 juin 2022, un record de précocité ! Celle-ci avait duré jusqu'à une semaine (levée de l'alerte le 22 juin dans les départements du centre-est). Par ailleurs, les services de Météo France avaient déclenché l'alerte rouge dès le 17 juin 2022, battant un autre record de précocité (ancien record avec l'alerte rouge du 28 juin 2019) !

Chronologie des canicules des mois de juin 2017, juin 2019 et juin 2022 - Météo Villes

 

 

Il y a très exactement 3 ans, Météo France déclenchait la vigilance rouge canicule la plus précoce de l'histoire en France ! Les 17 et 18 juin 2025, de nombreux départements du sud-ouest en remontant jusqu'au Poitou et à la Vendée étaient placés en vigilance rouge en raison de températures records, atteignant et dépassant parfois la barre des 40°C ! Jamais de telles températures n'avaient été observées si tôt dans la saison ! Autre fait marquant, l'alerte à la canicule était activée dans plus des trois quarts du pays, renforçant le caractère inédit de l'épisode.

Carte de vigilance valable le samedi 18 juin 2022 - Météo France

 

 

Masse d'air et anomalies records !

Il y a trois ans, une goutte froide présente au large du Portugal faisait office de pompe à chaleur, advectant vers la France une masse d'air en provenance directe du nord de l'Afrique. Les températures de la masse d'air furent tout simplement remarquables, dépassant les 20°C à 850 hPa (vers 1500m d'altitude) sur quasiment tout le pays et franchissant la barre des 25°C dans le quart sud-ouest avec des valeurs spectaculaires de 26 à 28°C vers les Pyrénées - des niveaux dignes des grandes canicules, et ce avant même le début de l'été calendaire !

Masse d'air à 850 hPa (vers 1500m) le vendredi 17 juin 2022 - carte ECMWF

 

 

Le pic de la canicule fut atteint le samedi 18 juin 2022. Cet après-midi, il faisait en moyenne 37°C à échelle de la France ! Cette valeur correspond à la moyenne d'un mois de juillet classique à Marrakech au Maroc ! À cette époque de l'année, les températures moyennes sont de 23°C à Paris, 25°C à Bordeaux & Lyon, 26°C à Toulouse et 27 ou 28°C sur les régions méditerranéennes... Lors de cette canicule de juin 2022, nous étions généralement 12 à 18°C au dessus des moyennes de saison ! Il s'agit bien entendu d'anomalies spectaculaires !

Écart à la normale des températures maximales le samedi 18 juin 2022 - tropicaltidbits.com

 

 

Des pointes de 40 à 43°C !

La précocité, l'intensité mais aussi l'étendue de cette canicule de juin 2022 l'ont rendu remarquable en tous points ! Lors du pic de la canicule, le samedi 18 juin 2022, plus de 90% de la France enregistrait des températures supérieures à 30°C, dont plus de 60% du territoire avec des valeurs supérieures à 35°C ! Plus remarquable encore, 6% du territoire français franchissait le seuil des 40°C, du jamais vu si tôt dans la saison !

Part du territoire français concernée par les seuils 30°C / 35°C / 40°C du 10 au 19 juin 2025 - Météo Villes

 

 

Lors de l'après-midi du samedi 18 juin 2022, la température moyenne en France est de 37°C ! Le seuil des 40°C est atteint et parfois dépassé du sud-ouest jusqu'en région Centre et dans les Pays de la Loire ! On assiste même à des records absolus, comme à Biarritz où le thermomètre s'envole jusqu'à 42,9°C, soit la valeur la plus haute jamais mesurée (tous mois confondus) depuis l'ouverture de la station en 1953 ! Dans le département des Landes, la station de Pissos établit la température maximale de cette canicule avec 43,4°C !

Températures maximales mesurées le samedi 18 juin 2022 - infoclimat.fr

 

 

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https://www.meteo-paris.com/actualites/430c-en-juin-2022-retour-sur-la-canicule-la-plus-precoce-en-france