Actualités Météo Paris 1er site météo pour Paris et sa région https://www.meteo-paris.com/actualites Sat, 13 Sep 2025 09:24:49 +0200 <![CDATA[Pluies automnales dans le Pas-de-Calais : les épisodes méditerranéens du nord ?]]>

Un épisode perturbé concerne le Pas-de-Calais, placé en vigilance orange pluie-inondation. Ces épisodes pluvieux abondants deviennent courants à l'automne et sont directement amplifiés par la température douce des eaux de la Manche.

 

Mécanisme similaire aux épisodes méditerranéens

Les épisodes pluvieux qui touchent le Pas-de-Calais à l'automne interpellent. Certains soulignent leurs similitudes avec les épisodes méditerranéens et il est vrai que leur mécanisme s'en rapproche en plusieurs points. Lorsqu'un flux de sud-ouest dépressionnaire se met en place au cours de l'automne, le Pas-de-Calais - qui est la première terre que rencontre le vent après avoir survolé la Manche, essuie régulièrement des intempéries. Comme lors des épisodes méditerranéens, l'air froid d'altitude joue un rôle clé. Actuellement, il ne fait que 4°C vers 1500 mètres d'altitude dans le Pas-de-Calais, témoignant de la présence d'air froid en altitude.

Masse d'air à 850 hPa (vers 1500m) ce samedi 13 septembre 2025 - wxcharts.com

 

 

Or, cet air froid en altitude rencontre une masse d'air beaucoup plus doux près du sol. Même si l'eau de mer n'est pas aussi chaude en Manche qu'en Méditerranée, elle n'en demeure pas moins douce à cette saison. Actuellement, l'eau de mer en surface est à 19°C au large du Pas-de-Calais. C'est donc un air doux et humide qui domine près du sol. Ce jour, il y a 15°C d'écart entre la surface de la mer et la température à 1500 mètres, un contraste qui génère une forte instabilité. Comme lors des épisodes méditerranéens, les nuages sont nourris par l'air doux et humide apporté par les eaux de la mer.

Température de l'eau de mer en surface au vendredi 12 septembre 2025 - meteociel.fr

 

 

Même s'il est moins prononcé que sur l'arrière-pays méditerranéen (comme pour les Cévennes), le relief du Pas-de-Calais joue aussi un rôle dans ces épisodes pluvieux. En effet, les nuages tendent à s'accrocher sur les collines de l'Artois, qui se situent entre 150 et 200 mètres d'altitude (211m pour le point culminant), ce qui amplifie la pluviométrie de la zone. Même si la mer alimente l'instabilité, les plus grosses quantités de pluie sont donc souvent enregistrées dans l'intérieur, sur les hauteurs de l'Artois, comme pour les épisodes méditerranéens mais à une échelle moins importante.

Cumuls de pluie sur le Pas-de-Calais du 18 octobre au 9 novembre 2023 et relief du département - via AFP

 

 

Un enchaînement d'averses et d'orages qui fait des dégâts

Autre point commun avec les épisodes méditerranéens, il n'est pas rare d'observer une activité orageuse lors des épisodes pluvieux automnaux dans le Pas-de-Calais. C'est le cas ce samedi 13 septembre 2025. Plusieurs dizaines d'éclairs ont été enregistrés durant la nuit, notamment dans la région de Boulogne-sur-Mer, avec des intensités pluviométriques parfois marquées. Bien entendu, la température de l'eau de mer et la température de l'air étant plus basses qu'en Méditerranée, l'atmosphère contient moins d'eau et les pluies sont donc moins extrêmes que près du bassin méditerranéen.

Éclairs dans le ciel de Boulogne-sur-Mer (62) dans la nuit du samedi 13 septembre 2025 - photo Nathalie Depre

 

 

L'épisode de cet automne 2025 n'est pas comparable avec le remarquable épisode de l'automne 2023, qui fut bien plus durable. Il intervient aussi dans un contexte nettement plus favorable. En effet, cet été 2025 a été globalement sec dans le Pas-de-Calais, subissant un déficit pluviométrique. Les sols avaient donc besoin d'eau et ont une forte capacité d'absorption. Ruissellements et inondations sont donc bien moins importants que lorsque les sols sont saturés. Cependant, cela n'empêche pas des inondations urbaines temporaires au passage des orages, comme ce vendredi 12 septembre 2025 à Berck-sur-Mer. 

Inondation à Berck-sur-Mer (62) ce vendredi 12 septembre 2025 - photo Johnny Lonwar

 

 

Si le flux de sud-ouest dépressionnaire s'installe dans la durée, comme ce fut le cas à l'automne 2023, les journées de pluies abondantes peuvent s'enchaîner sur le Pas-de-Calais. Les sols atteignent alors la saturation totale, ce qui provoque des crues parfois majeures et de graves inondations dans le département. Beaucoup se rappellent de celles qui avaient sinistré de nombreux habitants de la région lors de l'automne 2023. Il était alors tombé jusqu'à 280 mm de pluie en 10 jours et 440 mm sur un mois glissant sur les collines de l'Artois !

 

Crue majeure de la Liane à Saint-Étienne-au-Mont (62) ce mardi 7 novembre 2023 – photos Ju Foulon Carpentier

 

Enfin, précisons que le réchauffement climatique contribue à amplifier ces épisodes pluvieux. En effet, un degré de plus correspond à 7% d'humidité en plus dans l'atmosphère. Plus l'air et les mers sont chauds et plus le potentiel pluvieux augmente.

 

Auteur : Alexandre Slowik

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https://www.meteo-paris.com/actualites/pluies-automnales-dans-le-pas-de-calais-les-episodes-mediterraneens-du-nord
<![CDATA[Allons-nous vers des jours meilleurs ou sommes-nous définitivement en automne ?]]>

Ces derniers jours se montrent assez frais sur la France en liaison à une influence océanique relativement perturbée apportant de l'air océanique sur la grande majorité du pays. De ce fait, l'impression est assez automnale sur notre pays, mais cela veut-il dire que l'automne est définitivement installé ?

 

Un regain de chaleur avant la fin du mois ?

Comme évoqué précédemment, l'air océanique frais domine sur notre pays ces derniers jours. Notre pays se situe en effet à proximité d'un rail dépressionnaire situé entre l'Atlantique et les îles britanniques et apportant des températures fluctuantes mais globalement sous les normales de la période, notamment sur le nord du pays.

La situation devrait cependant évoluer la semaine prochaine, une zone dépressionnaire s'isolant cette fois-ci au large de l'Europe et faisant basculer le flux en altitude, celui-ci s'orientant plutôt au sud/sud-ouest, ce qui aura pour effet de faire remonter une masse d'air plus chaude venue du nord de l'Afrique en seconde partie de semaine.

 

Animation des températures à 850 hPa sur l'Europe du 14 au 23 septembre 2025 – Modèle GFS via WX CHARTS

 

Néanmoins, comme visible sur l'animation précédente, ce regain de chaleur pourrait rester très temporaire et l'air océanique pourrait rapidement reprendre le dessus dès la semaine suivante, une situation qui est visible avec les anomalies de températures envisagées pour la semaine du 22 au 23 septembre.

Anomalies de températures pour la semaine du 22 au 28 septembre 2025 – ECMWF

 

Ainsi, pas de regain de chaleur durable au programme mais juste un coup de chaud temporaire.

Cette évolution restera néanmoins à confirmer dans les prochains jours, l'ampleur du regain de chaleur de la semaine prochaine étant encore indécis, tout comme l'évolution pour la semaine suivante, ce qui est normal dans ces situations à dominante dépressionnaire.

 

 

Une situation classique en cette période de l'année

Le mois de septembre marque la transition entre la saison chaude et l'automne, où les masses d'air plus fraîches voire assez froides se font de plus en plus récurrentes. En cette période de l'année, la baisse des températures moyennes débutée à la mi-août se poursuit, si bien que les moyennes perdent 3,1°C en un mois à l'échelle du pays, passant de 19,1°C le 1er septembre à 16°C le 30.

Évolution des températures moyennes en France durant une année – Via infoclimat.fr

 

Ainsi, si la chaleur estivale est encore assez récurrente en début de mois, les jours raccourcissent peu à peu et le soleil est moins haut dans le ciel, ce qui fait que les périodes estivales se font de plus en plus rares au fil des jours et des semaines. En général, entre les deux, une période humide est perturbée est observée, plus ou moins notable en fonction des années.

Ceci n'empêche néanmoins pas des périodes de chaleur parfois estivales tardives, que ce soit durant la seconde moitié du mois de septembre ou même durant le mois d'octobre.

 

 

L'exemple de la mi-septembre 2024, suivie d'une mi-octobre 2024 plus agréable 

 

On peut par exemple citer l'automne 2024, où une première descente d'air polaire avait été observée sur la France à la mi-septembre avec des températures devenant très fraîches pour la période sur la totalité du pays.

 

Température de la masse d'air vers 1500m du 10 au 15 septembre 2024 - AEMet

 

Ce début assez précoce et remarqué de l'automne avait néanmoins été suivi d'un retour temporaire et remarqué d'une chaleur estivale à la mi-octobre. Du 13 au 16 octobre 2024, on avait pu relever  jusqu'à 28,5°C à Saint-Jean-de-Luz (64) le 13 octobre et 33°C à Pila-Canale dans le Sud de la Corse. On avait également pu enregistrer des records de douceur nocturnes avec une moyenne de 15,8°C dans la nuit du 15 au 16 octobre 2024.

28,5°C sur la plage de Saint-Jean-de-Luz (64) le 13 octobre 2024 - Via Viewsurf

 

 

L'autre exemple de la mi-septembre 2017 

 

On peut également citer l'automne 2017, où une descente froide avait apporté de la neige jusqu'en moyenne montagne à la mi-septembre, marquant là aussi un passage remarqué vers l'automne.

Neige estivale 2017 et précoce à Tignes (Savoie) - 14 septembre 2017 – Archives Météo-Villes

 

Comme en 2024, un regain de chaleur avait toutefois été observé à la mi-octobre, entre le 13 et le 16 octobre. L'ouragan Ophelia, s'étant formé exceptionnellement proche de l'Europe, avait en effet engendré une remonté d'air très chaud vers la France. On avait ainsi battu des records de chaleurs dans le sud-ouest avec par exemple jusqu'à 30,9°C à Dax le 15 octobre ou 30,5°C à Mont-de-Marsan le lendemain.

Températures maximales relevées à la mi-octobre 2017 en France - Météo-Villes

 

Par conséquent, bien que les températures se maintiennent en dessous des moyennes saisonnières depuis le début du mois de septembre, des épisodes plus estivaux sont encore envisageables jusqu’en octobre, comme cela a été constaté ces dernières années. Il serait donc prématuré d’affirmer que l’automne est définitivement installé.

 

 

Auteur : Tristan Bergen

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<![CDATA[Un samedi très pluvieux avec un risque d'inondations : qui sera le plus touché ?]]>

 

Un temps restant humide en cette fin de semaine

Le temps se montre instable et plutôt automnal sur une large partie de la France en cette fin de semaine. En effet, notre pays est sous l'influence d'une vaste zone dépressionnaire située entre les îles britanniques et l'Islande, apportant un flux océanique humide et plutôt frais sur la France, notamment sur une large partie nord du pays.

Situation atmosphérique ce 12 septembre 2025 sur l'Europe – Modèle GFS via WX CHARTS

Ainsi, rares seront les régions qui échapperont à la pluie d'ici la fin du week-end, notamment ce samedi 13 septembre où un petit thalweg circulera sur la France, permettant à l'humidité de se propager plus au sud, notamment vers le sud-est où des pluies et orages sont attendus.

Animation des cumuls de précipitations sur la France du 12 au 14 septembre 2025 – Modèle Arome via WX CHARTS

Deux zones où les cumuls de pluie s'annoncent notables se démarquent ainsi sur l'animation précédente, le Nord-Pas-de-Calais et les littoraux de la région PACA.

 

Cumuls importants d'ici demain soir sur le Nord-Pas-de-Calais

Sous ce flux d'ouest/sud-ouest humide et instable, le Nord-Pas-de-Calais se retrouve dans l'axe de fortes averses parfois orageuses se formant sur la Manche depuis ce jeudi 11 septembre. Ainsi, des cumuls déjà notables sont observés depuis la veille sur ce département, atteignant régulièrement 20 à 40mm à midi ce vendredi :

Cumuls de précipitations sur les dernières 24h sur le nord de la France – Via meteociel.fr

Cette influence océanique instable va persister ce week-end, s'accentuant même temporaire demain samedi avec des averses et orages plus fréquents, apportant leur lot de fortes précipitations sur ce secteur.
Ainsi, d'importants cumuls de pluie sont attendus sur les Hauts-de-France et notamment sur le Pas-de-Calais d'ici dimanche matin, la majorité tombant en journée de samedi en raison du regain d'instabilité.

Cumuls de précipitations attendus d'ici dimanche 14 septembre au matin sur les Hauts-de-France – Arome via meteociel.fr

On pourra ainsi dépasser les 70-90mm entre l'intérieur et le littoral du Pas-de-Calais durant cette période, parfois plus dans les secteurs les plus exposés, des cumuls qui s'ajouteront à ceux déjà tombés depuis ce jeudi, ce qui induira un risque d'inondations non-négligeable sur ce département. Une vigilance orange pourra être déclenchée dans les prochaines heures.

L'instabilité se tassera ensuite entre dimanche et lundi même si quelques pluies sont encore attendues sur ce secteur.

Fortes pluies orageuses sur le sud-est

Dans le même temps, l'instabilité va temporairement se renforcer en journée de samedi près de la Méditerranée, notamment sur les littoraux de la région PACA. Avec l'arrivée d'air plus frais en altitude, des orages vont en effet se former dès la matinée de samedi dans le Golfe du Lion, remontant rapidement vers les Bouches-du-Rhône et le Var et persistant sur ces régions jusqu'au soir.

Ces orages pourront se montrer actifs et très pluvieux, pouvant là aussi apporter des cumuls de précipitations notables sur la journée, notamment près des littoraux du 13 et du 83 avec potentiellement plus de 70-80mm en quelques heures. Ces cumuls seront plus raisonnables en allant dans l'intérieur des terres.

Cumuls de précipitations attendus durant la journée de samedi 13 septembre 2025 sur le sud-est de la France – Arome via meteociel.fr

Comme souvent dans ces situations orageuses méditerranéennes, des incertitudes persistent sur les cumuls les plus importants, ceux-ci pouvant aller du simple au double en fonction de la localisation exacte des plus forts orages.

Différents scénarios et différents cumuls de pluie sur les littoraux de la région PACA pour le 13 septembre 2025 – via meteologix

 

La situation conviendra donc d'être suivie avec attention sur ces secteurs en journée de demain, notamment la localisation exacte des orages.

 


Auteur : Tristan Bergen

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https://www.meteo-paris.com/actualites/un-samedi-tres-pluvieux-avec-un-risque-d-inondations-qui-sera-le-plus-touche
<![CDATA[Pourquoi la saison des ouragans sur l'Atlantique est-elle si calme jusqu'à présent ?]]>

Alors que nous arrivons normalement au pic de la saison des ouragans sur le bassin Atlantique, l'activité reste absente. Seul un ouragan a été observé durant cette saison 2025. Comment expliquer une activité aussi faible ?

 

Une saison très peu active jusqu'à présent

Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'on parle très peu des ouragans sur l'Atlantique ces derniers mois. Dans cette région du monde, la saison des ouragans s'étend du 1er juin au 30 novembre avec un pic d'activité autour du 10 septembre, soit en ce moment même. Pourtant, il n'y a eu aucun système tropical organisé sur l'Atlantique au cours des deux dernières semaines. Plus étonnant encore, sur les 6 systèmes tropicaux de cette saison 2025, seul un a atteint le stade d'ouragan : Erin qui avait atteint la catégorie 5 à la mi-août. Les 5 autres systèmes sont restés au stade de tempête tropicale.

Tempêtes tropicales et ouragan observés durant cette saison 2025 sur l'Atlantique - Wikipedia

 

 

Quand bien même Erin avait eu une durée de vie de 11 jours et atteint la catégorie maximale (5/5 sur l'échelle de Saffir-Simpson), le seul ouragan de cette saison 2025 (en date du 11 septembre) avait pris soin d'éviter de toucher les terres. Erin avait circulé au nord de l'arc antillais, atteignant son intensité maximale au nord de Porto-Rico et de la République Dominicaine avant de remonter vers le nord de l'Atlantique, circulant au large de la côte est des États-Unis. Ses conséquences étaient donc restées limitées, générant principalement une grosse houle en zones côtières.

Trajectoire de l'ouragan Erin du 11 au 22 août 2025 - The Weather Channel

 

 

Faible activité pour de multiples raisons

La saison avait tardé à débuter avec la première tempête tropicale (nommée Andrea) n'apparaissant que le 23 juin 2025 au milieu des eaux de l'Atlantique. À ce moment, les importantes quantités de poussières de sable venues du Sahara, qui survolaient la zone de formation des systèmes tropicaux, étaient mises en cause. En effet, les poussières du Sahara assèchent l’air et bloquent une partie du rayonnement solaire, limitant l’énergie de l’océan. Cela constitue un frein important à la naissance et/ou la force des ouragans. Toutefois, les poussières sont désormais très discrètes depuis juillet. On ne peut donc pas les blâmer pour la faible activité cyclonique des dernières semaines.

Quantités de poussières de sable saharien sur la zone de formation des ouragans par rapport à la normale - via @MichaelRLowry

 

 

Un autre facteur clé qui joue un rôle dans la formation des systèmes tropicaux sur l'Atlantique est l'anticyclone. En cette saison 2025, l'anticyclone des Açores a été anormalement puissant et étendu. Cela a généré un réchauffement des eaux des zones subtropicales, à l'inverse des zones tropicales. Ainsi, les zones orageuses circulent plus loin des tropiques qu'en temps normal, or ce sont celles-ci qui donnent naissance à la formation des ouragans. En d'autres termes, l'atmosphère est plus stable que la normale dans les zones de formation des systèmes tropicaux, et ce depuis plusieurs mois.

Anomalie de pression du 1er juin au 8 septembre 2025 - NOAA

 

 

Autre donnée qui joue un rôle clé dans la faiblesse de l'activité cyclonique : l'anomalie de gradient thermique. En effet, une forte anomalie négative est constatée sur le bassin atlantique cet été 2025, dans la zone de formation des ouragans. Cette anomalie signifie que l'air ascendant se refroidit plus vite que son environnement, ce qui l’empêche de continuer à s'élever. Cela réduit la convection, à l'origine de la formation des nuages et des orages. En d'autres termes, l'atmosphère fut "trop stable" durant cet été 2025, réduisant considérablement le potentiel de développement de systèmes tropicaux.

Anomalie de gradient thermique vertical sur l'Atlantique en août 2025 - via The Washington Post

 

D'autres éléments, tels que des cisaillements de vents importants - que détestent les ouragans - font partie des raisons expliquant la faiblesse de l'activité cyclonique durant cette saison 2025. En d'autres termes, c'est une combinaison de plusieurs facteurs qui rend la formation des systèmes tropicaux très difficile depuis le début de la saison sur l'Atlantique. Pour autant, cela ne veut pas dire qu'une nette augmentation de l'activité ne se produira pas dans les prochaines semaines.

 

Auteur : Alexandre Slowik

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https://www.meteo-paris.com/actualites/pourquoi-la-saison-des-ouragans-sur-l-atlantique-est-elle-si-calme-jusqu-a-present
<![CDATA[Coup de vent ou tempête : quels risques dans les prochains jours ?]]>

L'automne prend ses quartiers et un vent soutenu souffle sur les régions du nord. Il faudra surveiller le risque d'épisodes venteux plus importants dans les prochains jours, notamment entre les dimanche 14 et lundi 15 septembre 2025.

 

Contexte propice au vent

La configuration météorologique actuelle est typique de la saison automnale. En ce jeudi 11 septembre 2025, une dépression vaste et dynamique est centrée au nord des Îles Britanniques avec un cœur proche de 975 hPa, des niveaux bas. Ce système dépressionnaire étend son influence jusqu'à la France et au centre de l'Europe, tandis que l'anticyclone reste cantonné vers les Açores. Une autre cellule de hautes pressions est présente sur la Russie. Ainsi, notre pays est situé en flux d'ouest à sud-ouest dépressionnaire.

Pression atmosphérique en Europe ce jeudi 11 septembre 2025 - wxcharts.com

 

 

De plus, un important courant jet (couloir de vent circulant en haute altitude) concerne actuellement l'ouest de l'Europe. En fin de semaine, sa vitesse atteindra 200 à 250 km/h vers 9000 mètres d'altitude sur le proche-Atlantique, l'Angleterre et le nord de la France. Si ces vitesses n'ont rien d'exceptionnelles, elles témoignent d'un potentiel venteux car le courant jet favorise le creusement et l'intensification des dépressions qui le rencontrent.

Courant jet (vent vers 9000m) pour le dimanche 14 septembre 2025 - wxcharts.com

 

 

Coup de vent au nord dimanche et lundi

C'est au sein de ce courant jet très dynamique qu'un minimum dépressionnaire se creusera sur l'Atlantique au cours de ce week-end des 13 et 14 septembre. Apparaissant en bleu foncé sur la carte ci-dessous, cette dépression frappera l'Irlande dimanche 14 septembre 2025 avant de se décaler vers la Mer du Nord. La France ne sera pas directement touchée mais comme le gradient de pression sera resserré au sud de la dépression, les vents vont souffler très fortement sur les régions du nord et notamment en Manche et Mer du Nord.

Pression atmosphérique en Europe les dimanche 14 et lundi 15 septembre 2025 - wxcharts.com

 

 

Ainsi, on attend un coup de vent durable dès l'après-midi du dimanche 14 septembre 2025 et jusqu'en fin de journée du lundi 15 septembre. Ce dernier va concerner la partie nord de la France avec des rafales de 60 à 70 km/h dans les terres des Pays de la Loire au Grand-Est et de 70 à 80 km/h de la Bretagne au Nord-Pas-de-Calais. C'est le long des côtes de la Manche et de la Mer du Nord que sont prévues les plus fortes rafales avec souvent 80 à 90 km/h, parfois 100 km/h (notamment vers le Pas-de-Calais).

Rafales de vent maximales prévues du dimanche 14 septembre 2025 au soir au lundi 15 septembre 2025 - Météo Villes

 

 

D'autres risques la semaine prochaine ?

Ensuite, certains modèles envisagent le creusement d'une nouvelle dépression à l'horizon des mardi 16 et mercredi 17 septembre 2025. Celle-ci pourrait suivre les traces de la précédente, atteignant les Îles Britanniques et pouvant provoquer des vents forts dans le nord de la France, surtout vers la Manche et la Mer du Nord. Cependant, des incertitudes concernent encore la trajectoire et le creusement de la dépression. Le risque de tempête décline ces dernières heures car les scénarios les plus récents voient l'anticyclone des Açores pousser par le sud de la France, repoussant le temps agité vers les Îles Britanniques.

Pression atmosphérique en Europe le mercredi 17 septembre 2025 - wxcharts.com

 

Auteur : Alexandre Slowik

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https://www.meteo-paris.com/actualites/coup-de-vent-ou-tempete-quels-risques-dans-les-prochains-jours
<![CDATA[Comment septembre 1895 a-t-il pu être si chaud, sans parler de réchauffement climatique ?]]>

Certains sceptiques du réchauffement climatique avancent souvent l’argument selon lequel les vagues de chaleur ont toujours existé. C'est vrai et il est légitime de s’interroger sur les causes d’une vague de chaleur aussi exceptionnelle survenue en septembre 1895.

Car en 1895, le réchauffement climatique n'était pas encore d'actualité… En Europe, les températures sont en effet restées quasiment stables jusqu'à la fin des années 1970 ou 1980. La vague de chaleur 1895 fut donc un phénomène assez isolé, comme il s'en produisait à peu près une fois tous les 100 ans à cette période.

 

 

Évolution de la moyenne des températures depuis 1861 en Europe - estimations CMIP5

 

 

Septembre 1895 fut anticyclonique du début à la fin du mois !

Dès le début du mois de septembre 1895, un anticyclone s'installe sur l'Europe Centrale tandis qu'une dépression stationne au large sur l'Atlantique. Cette configuration permet à une puissante dorsale de s'ériger sur la France et jusqu'en Mer du Nord, propulsant un flux de sud dynamique sur notre pays. Ainsi, la barre des 20°C à 850 hPa (vers 1500m d'altitude) est franchie à plusieurs reprises dans le sud de la France durant la première décade de septembre 1895, des niveaux qui témoignent d'une masse d'air surchauffée en provenance d'Afrique.

 

Réanalyse de la situation et des masses d'air le 9 septembre 1895 - via wetterzentrale.de

 

La particularité de ce mois de septembre 1895 est d'avoir été entièrement dominé par les hautes pressions ! Malgré une légère faiblesse en deuxième décade du mois, l'anticyclone n'a jamais quitté la France et s'est même renforcé de plus belle au dessus de l'Europe Centrale lors de la dernière décade. Ainsi, le flux de sud s'est de nouveau accentué et un nouvel afflux d'air très chaud a envahi la France à la fin du mois, apportant de fortes chaleurs particulièrement tardives ! À Paris, aucune goutte de pluie n'est tombée durant l'intégralité de ce mois de septembre 1895 !

 

Réanalyse de la situation et des masses d'air le 25 septembre 1895 - via wetterzentrale.de

 

 

Fortes chaleurs jusqu'en fin de mois !

 

À Paris, la première décade du mois de septembre 1895 avait été remarquablement chaude avec des températures atteignant 35,5°C le 3 septembre puis 36,2°C le 7 septembre !

La deuxième décade fut plus raisonnable avant une nouvelle accentuation de la chaleur lors de la troisième décade, offrant une succession de jours de forte chaleur très tardifs ! (plus de 32°C le 24 puis le 27 septembre 1895 !).  

 

Températures mesurées à Paris-Montsouris en septembre 1895 - via meteo-climat-bzh

 

Vague de chaleur à Paris en septembre 1895 - coupures de presse issues de notre chronique unique sur internet >>>

 

Dans le sud de la France, la chaleur avait régné sans interruption tout au long du mois de septembre 1895.

À Bordeaux, la moyenne des températures sur l'ensemble du mois fut de 30,0°C, soit 4,9°C au dessus des normales 1971-2000 ! On avait enregistré plusieurs valeurs proches des 35°C en première décade du mois puis 33,3° le 18 septembre et encore plusieurs valeurs supérieures à 30°C en dernière décade.

 

Températures mesurées à Bordeaux en septembre 1895 - via meteo-climat-bzh

 

Il est tout de même important de préciser que certaines des valeurs évoquées ci-dessus sont possiblement surestimées. En effet, les instruments météo utilisés à la fin du XIXème siècle n'étaient pas aussi performants que ceux utilisés de nos jours.

 

 

Septembre 1895 fut tout simplement le mois le plus chaud de l'année !

 

Avec 37°C à Auxerre, 36°C à Rennes, Limoges & Paris, 35°C à Orléans ou 31°C à Brest, ce mois de septembre 1895 avait marqué les esprits. Il faut dire qu'il avait succédé à un été météorologique 1895 des plus classiques et durant lequel les fortes chaleurs s'étaient montrées discrètes.

À Paris, la moyenne des températures maximales de juin 1895 n'était que de 23,4°C (aucun jour à 30°C) et celle de juillet 1895 était de 23,9°C (pour un seul jour à 30°C) avant une moyenne de 24,6°C en août 1895. Autant dire que la moyenne de 28°C du mois de septembre 1895 en avait surpris plus d'un !

 

 

Mais septembre 1895 fut un cas isolé...

 

Et c'est ce point qui fait la différence avec ce que nous vivons depuis quelques années… Car si le mois de septembre 1895 a été très chaud, il s'agit d'un cas isolé... Alors que depuis quelques temps ce type de vague de chaleur devient de plus en plus fréquent et de plus en plus banal, À quel point qu'il devient de plus en plus rare d'observer des températures inférieures aux normales de saison durant une longue période. Et un mois remarquablement chaud et parfois suivi par d'autres mois remarquablement chauds.

 

Au cours du XXe siècle les mois de septembre les plus chauds ont été enregistré en 1961 et en 1949. Mais parmi les 10 mois de septembre les plus chauds enregistrées depuis 1930, la moitié ont été enregistrées depuis le début l'an 2000 ! 

 

Évolution de la moyenne de l'indicateur thermique nationale pour chaque mois de septembre depuis 1930 - Infoclimat.fr

 

 

Septembre 2023 doit nous interpeler... 

 

Car dernièrement, septembre 2023 dépasse tous les autres… Du 4 au 11 septembre 2023, la France connait une vague de chaleur d'une intensité encore jamais enregistré à une période aussi tardive. Il s'agit d'ailleurs d'un cas d'école de blocage oméga durant plusieurs jours. C'est la première fois qu'une vigilance orange canicule est déclenchée en septembre (14 départements, entre le Centre et l'IDF).

Des records mensuels sont notamment enregistrés le 4 septembre avec 38,8°C à Montmorillon (86), 37,3°C à Angoulême. On mesure 10 à 11 jours consécutifs de températures à plus de 30°C à Paris-Montsouris, ce qui n'était encore jamais arrivé au mois de septembre !

Du sable du Sahara envahit massivement une bonne partie de la France à partir du 4 septembre (surtout le 5 septembre 2023) et jusqu'au 14 septembre 2023 !!

 

Sable du Sahara observé dans le ciel du département de l'Orne au cours du mois de septembre 2023 en raison d'un courant saharien très chaud particulièrement marqué et durable. Photo Gilles Davy via infoclimat.fr

 

Il est vrai que des vagues de chaleur ont toujours été observées en septembre. Elles constituent d’ailleurs un aléa climatique reconnu en France. Bien que cette année, la chaleur ne soit pas nécessairement au rendez-vous, ce phénomène est de plus en plus fréquent et intense. C’est cette tendance qu’il convient de retenir, et non un événement particulier. 

 

Vous pouvez vous replonger dans les événements météo du passé au travers de notre chronique >>>

 

Auteur de l'article : Guillaume Séchet

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https://www.meteo-paris.com/actualites/canicule-de-septembre-1895-et-pourtant-pas-de-rechauffement-climatique
<![CDATA[Peut-on savoir si l'hiver sera froid ?]]>

L'automne météorologique vient de débuter en France, une saison marquant la transition entre la saison chaude et la saison froide. Ainsi, nous commençons donc à nous intéresser aux prévisions pour le prochain hiver en France, mais peut-on vraiment faire confiance aux tendances déjà disponibles ?

 

 

Vers un hiver 2025 / 2026 froid ? Qu'indiquent les modèles ?

 

Les tendances pour les mois de décembre 2025 et janvier/ février 2026 sont donc déjà disponibles grâce aux modélisations des modèles saisonniers. En général, on utilise les modèles européens (ECMWF) et américains (CFS) pour établir une tendance saisonnière, c'est donc sur ceux-ci que nous nous concentrerons dans cet article.

 

L'européen... 

Pour le moment, le modèle européen entrevoit un hiver 2025/2026 globalement bien plus doux que la normale sur l'Europe et la France. En effet, selon ce modèle, aucun mois ne présenterait d'anomalies négatives de températures sur notre pays avec au contraire des températures en moyenne bien plus douces que la normale.

 

Anomalies de températures pour les mois de décembre, janvier et février en Europe – ECMWF

 

L'américain...

Une tendance qui est d'ailleurs très similaire à celle proposée par le modèle américain CFS avec un été là aussi très doux en France et des anomalies de températures globalement assez marquées à l'échelle du pays en moyenne sur l'hiver.

 

Anomalies de températures pour les mois de décembre, janvier et février en Europe – CFS

 

Ainsi, si l'on suit à la lettre ces tendances, on peut s'attendre à un hiver à nouveau anormalement doux sur la France, mais aussi sur la quasi-totalité de l'Europe, une tendance qui sera donc loin de réjouir les amoureux du froid et de la neige. Néanmoins, quel crédit apporter à ces prévisions ?

 

 

Une tendance à prendre avec des pincettes

 

En moyenne, les prévisions saisonnières sont considérées comme relativement fiables avec toutefois une marge d'erreur se situant en général autour de 40 à 60%, ce qui reste élevé par rapport aux prévisions à court et moyen terme.

Néanmoins, cela laisse tout de même une marge d'erreur importante quant à la survenue de la tendance proposée, si il y a 50% de chances pour que le prochain hiver soit plus doux que la normale, il y a aussi 50% de chances qu'il soit plus froid ou alors proche des normales.

Les tendances saisonnières sont des projections à très long terme proposant des scénarios dominants allant jusqu'à 6 mois d'échéance. Celles-ci servent donc à dégager une tendance générale, c'est à dire qu'elles évaluent la probabilité que le mois soit plus sec, plus humide, plus dépressionnaire, plus chaud ou plus froid que la normale.

 

Exemple de probabilités de scénarios de températures pour les mois de juin, juillet et août 2024 – Météo-France

 

Ces tendances ne constituent qu’une probabilité qu’un scénario donné se réalise effectivement durant la période considérée. Cette notion de probabilité est cruciale car elle n’assure en aucun cas la réalisation certaine du scénario choisi. En effet, ce type de prévision demeure expérimental, s’appuyant sur les paramètres climatiques à un instant donné et utilisant les dynamiques atmosphériques générales pour établir des tendances à très long terme.

 

 

Des données faussées par la dynamique du réchauffement

 

De plus, dans la dynamique de réchauffement climatique actuelle, nous avons remarqué ces dernières années que les modèles de prévisions privilégient quasi systématiquement l'option du réchauffement, ce qui rend quasiment impossible à prévoir un mois plus frais que la normale à une échéance aussi lointaine. Cette tendance aux prévisions saisonnières toujours plus douces/chaudes a d'ailleurs valu de mauvaises surprises pour beaucoup durant l'été 2021 ou durant les mois de juillet et août 2023 par exemple.

 

Comparaison entre la tendance saisonnière pour l'été au printemps 2021 et la réalité - Météo Villes

 

 

Une moyenne ne veut pas toujours dire grand-chose...

 

Il est également important de prendre en considération que la prévision saisonnière fait état d'un temps moyen sur une période donnée. En effet, si un mois est par exemple prévu plus doux que la normale, cela ne veut pas forcément dire que la totalité de ce mois sera anormalement doux, simplement que les températures moyennes de la période seront situées au-dessus des normales.

Par exemple, le mois de mai 2024 était prévu d'être sensiblement plus chaud que la normale par les tendances saisonnières, ce qui fut effectivement le cas si on se base sur les températures moyennes durant ce mois. Pourtant, le ressenti en fut tout autre avec des températures régulièrement situées sous les moyennes mais une période de chaleur marquée à la fin de la première décade ayant permis de maintenir les températures moyennes au-dessus des normales de la période.

 

Anomalie de la température quotidienne en mai 2024 en France - écart à la moyenne 1991-2020 - Infoclimat

 

 

Tout est encore possible…

 

Si l'hiver 2025/2026 est donc prévu doux, rien ne dit que des vagues de froid temporaires ne pourront pas se produire durant les mois de décembre, janvier et février et apporter ainsi des conditions hivernales sur une partie plus ou moins larges de la France. De plus, une vague de froid est un phénomène qui s'entretient de lui-même (notamment à cause de la neige au sol), il suffit donc de peu pour tout faire basculer en période hivernale. Un phénomène qui n'est pas du tout prévisible à une échéance si lointaine.

Ainsi, même si les tendances saisonnières sont en constante amélioration et de ce fait de plus en plus fiable, il est important de ne pas prendre les prévisions à une échéance si lointaine au pied de la lettre. L'important est de retenir que celles-ci font état d'une probabilité d'occurrence d'un type de temps dominant sur une période.

Si la majorité des modèles de prévisions saisonnières s'orientent vers un hiver 2025/2026 doux, alors la probabilité que celui-ci soit effectivement plus chaud que la normale se montre élevée comme c'est le cas actuellement. Mais rien n'empêchera des épisodes hivernaux plus ou moins durables et marqués de se produire malgré tout, chose qu'il n'est pour le moment pas possible d'appréhender à une échéance si lointaine.

 

 

Auteur : Tristan Bergen

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<![CDATA[Quelles sont les canicules et les vagues de chaleur les plus tardives en France ?]]>

La plage de Saint-Jean-de-Luz bondée sous plus de 30°C en plein mois d'octobre 2023 !

 

L'été météorologique a pris fin le 1er septembre en France, s'accompagnant également de températures très fluctuantes sur notre pays après la période caniculaire de la mi-août dernier. Néanmoins, si l'été météorologique s'est terminé, des vagues de chaleur restent encore possibles en cette période de l'année et même encore plus tardivement dans la saison.

On retrouve en effet de nombreux exemples de vagues de chaleur tardives durant le mois de septembre, voire jusqu'en octobre.

Les vagues de chaleur les plus tardives

Les vagues de chaleur ne sont pas particulièrement exceptionnelles durant le mois de septembre et sont observées régulièrement depuis le début des relevés météo.

On peut par exemple citer les mois  2022, 2020, 2006, 1987, 19763, 1961, 1947, 1929, 1919, 1911, 1906, 1898 ou encore 1895 qui ont tous connu des vagues de chaleur après la fin de l'été météorologique. Néanmoins, certaines vagues de chaleur se sont tout de même démarquées par leur durée et/ou leur intensité durant le mois de septembre.

 

Chaleur tardive de la seconde décade de septembre : exemple de 1987

Une vague de chaleur remarquable s'est produit durant la seconde décade du mois de septembre 1987. Paradoxalement, cette vague de chaleur fut la plus longue de l'été calendaire en France, concernant tout le pays avec des températures surprenantes. On avait par exemple pu relever jusqu'à 38°C à Auch, 37°C à Saint-Girons (Ariège), Clermont-Ferrand et Bordeaux, 36°C à St Etienne et 35°C à Bourges.

 

Un pic de chaleur à la fin du mois de septembre : 1895

Encore plus loin dans le passé, on peut également citer le mois de septembre 1895 avec un temps exceptionnellement chaud et sec sur la majorité du pays. Les hautes pressions n'avaient jamais quitté la France durant tout le mois de septembre, s'accentuant même au-dessus de l'Europe Centrale lors de la dernière décade.

Ainsi, notre pays fut soumis à un flux de sud et un afflux d'air chaud quasiment tout au long du mois, avec un premier pic entre le 2 et le 9 septembre puis un second en tout fin de mois. On avait par exemple pu relever plus de 32°C le 24 puis le 27 septembre 1895 à Paris ! Sur l'ensemble du mois, la moyenne des températures maximales fut de 28°C à Paris, soit 3,6°C au dessus des normales 1971-2000, pourtant en vigueur un siècle plus tard.

Températures mesurées à Paris-Montsouris en septembre 1895 - via meteo-climat-bzh

 

Un début octobre exceptionnellement chaud : exemple de 2023

En terme de chaleur très tardive, il n'est néanmoins pas nécessaire de remonter aussi loin. En effet, la première quinzaine du mois d'octobre 2023 s'était montrée exceptionnellement chaude avec la survenue de deux vagues de chaleur tardives entre le 25 septembre et le 2 octobre et entre le 7 et le 13 octobre 2023.

De nombreux records mensuels de chaleur avaient ainsi été battus durant ces périodes à travers le pays et le mois d'octobre 2023 fut l'un des plus chauds jamais enregistrés en France.

Records de chaleur mensuels sur la France le 9 octobre 2023 – via Keraunos.org
 

Un coup de chaleur en seconde quinzaine d'octobre : 2022 

L'automne 2022 s'était montré exceptionnellement doux et même chaud sur notre pays, une véritable continuité de l'été. Le mois d'octobre fut en effet le plus chaud jamais enregistré en France avec une anomalie de température atteignant +3,5°C par rapport à la moyenne 1991-2020, la faute à des flux de Sud/Sud-Ouest récurrents apportant des épisodes de douceur/chaleur tardifs successifs.

Ainsi, une vague de chaleur particulièrement tardive a été observée sur la France à partir de la mi-octobre et notamment sur le sud-ouest du pays où les températures sont restées dignes de l'été durant plusieurs jours.

Températures maximales relevées ce mardi 18 octobre 2022 - Météo Villes

Le 18 octobre fut la journée la plus chaude avec plus de 30°C sur de nombreuses stations du sud-ouest du pays. Deux stations se partagent la valeur la plus élevée de la journée avec 33,8°C à Orthez ainsi qu'à Navarrenx ! Jamais une telle chaleur n'avait été enregistrée si tard dans la saison. Toujours dans les Pyrénées-Atlantiques, on a relevé 33,2°C à Cambo-les-Bains, 32,4°C à Lagor et 32,3°C à Oloron.

Avec 28,8°C, Bordeaux a connu sa journée la plus chaude après une mi-octobre (anciennement 28,5°C). Le record pour une seconde quinzaine a aussi été battu à Biarritz avec 31,4°C (contre 30,7°C) ! Parmi les valeurs notables du jour, on a également relevé 27,5°C à Clermont-Ferrand, 28,9°C à Montauban ou encore 31,1°C à Pau !
 

Quelle est la canicule la plus tardive ?

Si les vagues de chaleur sont assez fréquentes et présentes loin dans l'histoire au mois de septembre (bien plus rares en octobre), les canicules sont beaucoup plus rares dès la fin de l'été météorologique. Les canicules répondent en effet à des critères précis qui les rendent beaucoup moins habituelles déjà durant le plein été, à savoir des températures au-dessus de seuils fixes (peu importe la saison) pendant au moins 3 jours de suite.

Ainsi, il est particulièrement rare que ces seuils soient atteints et/ou dépassés tardivement dans la saison durant 3 jours d'affilé sur un secteur donné. C'est notamment à partir de la mi-août que les canicules deviennent plus rares en France avec peu d'exemples par le passé.

Répartition et intensité des canicules, et leur survenue après le 15 août (zone grise) - FranceInfo/Meteo-France
 

Seuls sept des 47 épisodes caniculaires recensés par Météo-France depuis 1947 ont débuté après le 15 août. Ils ont d'ailleurs tous eu lieu après l'an 2000 (2001, 2009, 2011, 2012, 2016, 2017 et 2023) et ils ont duré six jours au plus (trois de sévérité "faible" et trois de sévérité "modérée").

 

Une canicule exceptionnellement tardive en septembre 2023

Néanmoins, c'est en septembre 2023 que la canicule la plus tardive fut observée en France. A peine deux semaines après une canicule historique marquée par son intensité jamais vu passée un 15-août, la France se retrouve de nouveau concernée par une chaleur anormale.

Dans une situation de blocage en oméga, la chaleur s'accentue durant la période du 4 au 10 septembre, obligeant même le déclenchement d'une vigilance orange canicule sur 14 départements, une première en septembre.

Vigilance orange canicule sur la France le 9 septembre 2023 – Météo-France

Le seuil de forte chaleur (30°C) a été franchi sur plus de 60% des stations du territoire de manière continu entre lundi 4 et dimanche 10 septembre 2023, avec un pic à 77% le 9. Ce sont même 18% des stations (près de 1/5 du pays) qui ont atteint la barre les 35°C ce jour-là, une situation remarquable passé le cœur de l'été.

Part du territoire Français concernée par les fortes et très fortes chaleurs sur plus de 1700 stations Météo-France - du 1er au 10 septembre 2023

Parmi les stations principales, du 4 au 10 septembre, les 35°C sont dépassés jusqu'en Bretagne, Val-de-Loire, région Parisienne et même localement en Normandie. Le 4 septembre, le thermomètre s'affole avec jusqu'à 36.3°C à Bourges, 37.0°C à Poitiers ou encore 37.3°C à Angoulême. Sur le réseau secondaire, les valeurs sont encore plus exceptionnelles durant ce même après-midi du lundi 4 septembre, dépassant les 38 à 39°C sur le Poitou et l'Indre : jusqu'à 39.0°C au Blanc (Indre) et 39.3°C à La Trimouille (Vienne).

De telles valeurs sont des niveaux jamais vu auparavant pour un mois de septembre. Ce sont dès lors des centaines de records mensuels de chaleur qui sont battus, parfois plusieurs jours consécutifs, et ceci sur des stations avec des séries de données de plusieurs décennies... voire centennales comme pour Poitiers (1921) ou encore au Bourget (1920). Un bon nombre de régions sont concernées, notamment sur les parties Ouest et Nord de la France.

Records mensuels de chaleur battus du 4 au 10 septembre sur les stations principales de Météo-France

 

Le gap entre l'ancien et le nouveau record monte parfois au delà de +1.5  à +2°C, témoin de l'intensité historique de cette vague de chaleur. Un gain qui atteint +1.6°C à Poitiers (passant de 35.4°C à 37.0°C), ou même +3.2°C à Saint-Brieuc (passant de 28.3°C à 31.5°C) !

 

Retrouvez d'autres épisodes de chaleur tardive dans notre Chronique depuis 1850 >> ou notre Almanach >>

 

 

Auteur : Tristan Bergen

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<![CDATA[Un été 2025 très chaud, mais pas partout et pas en permanence...]]>

En raison de deux importantes vagues de chaleur en juin et août, cet été 2025 se classe au 3e rang des plus chauds observés en France depuis 1900. Un été qui se démarque également par un fort ensoleillement sur la moitié Nord, et un temps assez sec à l'Ouest du pays.

 

Comme à chaque début de mois, nous vous proposons un nouveau bilan climatologique. Place désormais au bilan cartographié de l' ÉTÉ MÉTÉOROLOGIQUE 2025 en termes de température, pluviométrie et ensoleillement sur un panel de 73 stations*. Pour rappel, l'été météorologique comprend les mois de juin, juillet et août. Les anomalies présentées sont calculées à partir des moyennes climatiques de la période de référence 1991-2020 sur l'ensemble des stations du panel.

 

 

Des températures très élevées au sud, mais moins au nord

 

Chaud devant ! L'été météorologique qui vient de s'écouler termine au 3e rang des étés les plus chauds observés en France (depuis le début de la série de données en 1900). Avec une anomalie par rapport à la moyenne 1991-2020 de +1.9°C, il se classe derrière l'été 2022 (+2.3°C) et toujours bien loin de l’indétrônable été 2003 (+2.7°C)


Indicateur thermique national pour l'été météorologique depuis 1946 - Infoclimat

 

 

Au total, 65 jours ont vu des températures au-dessus des moyennes, soit près de 3 jours sur 4 (seulement 27 jours sous les normes). Sur la période du 1er juin au 6 juillet (soit plus d'un mois complet), seule la journée du 9 juin a vu des températures légèrement en-deça des moyennes... 

Ceci témoigne d'un été caniculaire, puisque deux importantes vagues de chaleur se sont produites (la première du 19 juin au 4 juillet, la seconde du 8 au 18 août). Il s'agissait dès lors des 50e et 51e vagues de chaleur observées en France depuis 1947. Au cours de ces deux épisodes caniculaires, la barre des 40°C a été franchie sur plus de 20% des stations météorologiques du territoire, tandis que les 35°C ont été mesurés au moins une fois sur plus de 80% de ces stations (par endroit durant un jour sur 3 comme à Nîmes ou au Luc). 


Vagues de chaleurs observées en France depuis 1947 - Météo-France

 

Le bilan de cet été aurait pu être beaucoup plus suffocant. Car heureusement, une séquence plus fraîche s'est manifestée entre la fin du mois de juillet et le début du mois d'août. Au total, un peu plus d'une quinzaine de journées avec des températures légèrement sous les moyennes, permettant de respirer... Toutefois, l'anomalie thermique observée lors de cette séquence fraîche est difficilement comparable à l'intensité de ces canicules : l'anomalie froide la plus forte était de -2.5°C (3 août), bien loin des +7.5°C observés à l'échelle nationale le 1er juillet

 

Voici le récapitulatif thermique des trois mois de l'été météorologique 2025 sur notre panel de 73 stations :

 

JUIN 2025 : +3.3°C (>>)
JUILLET 2025 : +0.9°C (>>)

AOÛT 2025 : +1.4°C (>>)

 


Évolution des températures quotidiennes en France durant l'été météorologique 2025 et écart à la moyenne 1991-2020 - Infoclimat

 

Preuve indiscutable de cet été très chaud, toutes les stations de panel national ont terminé cette saison météorologique avec un excédent thermique égal ou supérieur à +1°C. Les écarts les moins importants se retrouvent dans l'Est et le Nord-Est (autour de +1 à +1.5°C), avec +1.0°C pour la ville de Metz. Dans les régions du Sud et surtout du Sud-Ouest, l'été a même été quasi-historique avec souvent +2 à +2.5°C d'anomalie, grimpant jusqu'à +2.6°C pour les villes de Brive et Limoges, voire même +2.7°C à Millau

 

 

 

Pluviométrie plutôt déficitaire, mais pas partout !

 

Côté pluviométrie, le bilan est contrasté. Toutefois, à l'échelle national, cet été météorologique termine sur un léger déficit de -10% sur notre panel. 

 

Une bonne partie des séquences humides au cours de l'été se sont manifestées lors de dégradation orageuses. Même si cette activité orageuse a été relativement limitée par rapport à une saison estivale classique (avec 176 000 impacts de foudre, l’été 2025 est le moins foudroyé depuis le début des mesures en 1997), ces salves orageuses ont été parfois très actives accompagnées de grêle, voire même de tornades (>>).

Les faibles précipitations sur certaines régions, combinées au fortes chaleurs, ont été propices aux incendies. Le département de l'Aude a payé un lourd tribut au cours de l'été avec plusieurs feux d'ampleur, dont un incendie dramatique et meurtrier au début du mois d'août, ayant ravagé plus de 16000 hectares (le plus gros incendie en termes de superficie ravagée depuis 80 ans en France >>).

 

Sur une grande moitié Ouest du pays, en Hauts-de-France, ainsi qu'en Rhône-Alpes, Côte d'Azur et littoral Corse, les précipitations ont été déficitaires. Un déficit qui atteint parfois les -50% (soit moitié moins de pluie que lors d'un été classique) en Dordogne (-52% à Bergerac), dans les Alpes-Maritimes (-58% à Nice) et surtout sur les littoraux de l''île de Beauté (-54% à Bastia, -76% à Ajaccio).

A l'inverse, on note des précipitations plus excédentaires sur certains secteurs comme le Roussillon (+65% à Perpignan), la basse vallée du Rhône (+67% à Marseille-Marignane), le sud des Alpes (+26% à Embrun), ainsi que sur une bonne partie du quart Nord-Est et du bassin Parisien (+21% à Colmar, +22% à Dijon et même +81% à Chartres).

 

Voici le récapitulatif pluviométrique des trois mois de l'été météorologique 2025 sur notre panel de 73 stations :

JUIN 2025 : -33% (>>)
JUILLET 2025 : +14% (>>)

AOÛT 2025 : +1% (>>)

 

 

En termes de cumul total, ce déficit sur la moitié Ouest de la France se traduit par des valeurs parfois inférieures à 100mm. C'est notamment le cas à Rennes (99mm), Agen (98mm), Lorient (92mm) ou encore Bergerac (87mm). Mais c'est sur le littoral Provençal, sur la Côte d'Azur et près des plages Corses où les pluies ont été les plus faibles au cours de cette saison estivale : il n'est tombé que 28mm à Nice, 12mm à Ajaccio et seulement 8mm au Luc (Var).

 

Sur une ligne allant des Pyrénées au Nord-Est, où les orages ont été plus fréquents, les valeurs pluviométriques y sont plus généreuses. On relève souvent plus de 200mm en Auvergne (239mm à Clermont-Ferrand), en Bourgogne (234mm à Dijon), Franche-Comté (321mm à Besançon) et dans le Grand-Est (219mm à Strasbourg, 273mm à Vesoul). Sur le réseau secondaire, on note même jusqu'à 574mm à Ballon-de-Servance dans le relief Vosgien

 

 

 

Un ensoleillement excédentaire surtout au nord de la Loire

 

Nous terminons ce bilan par les valeurs d'ensoleillement. Un ensoleillement assez généreux puisque cet été voit un excédent de +12% à l'échelle nationale sur notre panel de stations. Un ensoleillement excédentaire, en raison des deux séquences caniculaires de juin et d'août où le soleil a brillé très largement sur la totalité du pays sans exception. La nébulosité a temporairement fait parler d'elle lors de la période plus humide et maussade du début juillet ainsi que de la fin juillet/début août, sans parvenir à inverser la tendance.

 

Sur l'ensemble de cet été météorologique, c'est sur la moitié Nord où le taux d'ensoleillement a été nettement supérieur à un été dit "normal". Au nord de la Loire (excepté le long des côtes de la Manche), l'excédent d'ensoleillement est globalement compris entre +15 et +30% (jusqu'à +25% à Paris, +31% à Nantes). 

Dans la moitié Sud, le bilan reste lui aussi excédentaire mais de manière moindre, autour des +5 à +10% en moyenne, voire autour de +15% en Auvergne-Rhône-Alpes. Nous sommes plus proches des moyennes en région PACA et sur une partie de la chaîne Alpine (+3% à Nice). Sur notre panel, une seule station possède un bilan déficitaire : il s'agit de la ville d'Embrun avec -6%

 

Voici le récapitulatif d'ensoleillement des trois mois de l'été météorologique 2025 sur notre panel de stations :

JUIN 2025 : +26% (>>)
JUILLET 2025 : +2%(>>)

AOÛT 2025 : +11% (>>)

 

 

L'excédent au Nord se traduit par des valeurs d'ensoleillement se situant entre 800 et 850 heures au cours de cet été entre les Pays de la Loire et la Franche-Comté, en passant par l'Ile-de-France et le Centre-Val-de-Loire (801h à Paris, 847h à Nantes, 864h à la Roche-sur-Yon). Toutefois, cela reste comme habituellement près de la Méditerranée où le soleil a brillé le plus durablement cet été avec parfois plus de 1000 heures d'ensoleillement cumulé sur le Languedoc (1030h à Montpellier), en Provence (1101h à Marseille-Marignane) ou bien en Corse (1112h à Ajaccio).

 

Du côté des niveaux d'ensoleillement les plus bas, il fallait se situer principalement près des côtes de la Manche, dans les Alpes ou bien au pied des Pyrénées. Sur ces secteurs, le soleil s'est montré localement sous les 700 heures sur l'ensemble de ces trois mois (688h à Cherbourg, 680h à St-Girons, 671h à Biarritz, 667h à Saint-Brieuc). Toutefois, le minimum est à mettre au titre de la ville de Brest qui n'est pas parvenue à franchir les 600h de soleil (585 heures).

 

 

 

Plutôt sec, plutôt ensoleillé et souvent très chaud

 

 

PANEL DE 73 STATIONS

Température – pluviométrie – ensoleillement :
Agen, Ajaccio, Albi, Alençon, Angers, Aurillac, Bastia, Beauvais, Bergerac, Besançon, Biarritz, Bordeaux, Bourges, Bourg-Saint-Maurice, Brest, Caen, Calais, Carcassonne, Charleville-Mézières, Chartres, Château-Arnoux-Saint-Auban, Châteauroux, Clermont-Ferrand, Cognac, Colmar, Dijon, Embrun, La-Roche-sur-Yon, Langres, Le Mans, Le-Puy-en-Velay, Le Touquet, Limoges, Lorient, Luxeuil, Lyon-Bron, Mâcon, Marseille-Marignane, Melun, Millau, Mont-de-Marsan, Montélimar, Montpellier, Nancy-Essey, Nantes, Nevers, Nice, Nîmes-Courbessac, Niort, Orléans, Paris-Montsouris, Perpignan, Poitiers, Rennes, Saint-Brieuc, Saint-Etienne, Saint-Dizier, Saint-Geoirs (Grenoble), Saint-Girons, Saint-Quentin, Strasbourg, Tarbes, Toulouse-Blagnac, Tours, Troyes.

 

Température – pluviométrie (absence de données d’ensoleillement) :
Abbeville, Hyères, Lille, Metz, Romorantin.

 

Auteur : Guillaume Séchet

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<![CDATA[Orages de grêle entre dimanche soir et lundi : qui sera touché ?]]>

Suite à un week-end estival, un nouvel épisode orageux se profile. L’air océanique progresse par l’ouest, engendrant de nouveaux orages entre dimanche soir et lundi, notamment du sud-ouest au Massif central, à la Franche-Comté. 

 

 

Encore un conflit sur la France

Comme fréquemment observé, les orages qui se produisent sur le territoire français sont liés à une confrontation entre l’air chaud provenant d’Afrique du Nord et l’air océanique plus frais qui cherche à s’imposer. Cependant, cette situation nécessite également la présence d’air froid en altitude et une dépression suffisamment marquée dans les hautes couches de l’atmosphère.
Ces conditions seront réunies du Sud-ouest au Nord-est de la France entre dimanche après-midi et lundi soir.

 

 

Carte d'analyse d'anomalies de pressions à 500 hPa - modèle européen pour lundi 3h du matin

 

 

La différence de température entre l'ouest et le sud-est de la France sera assez marquée, avec une progression de l'air frais océanique qui finira par l'emporter. 

 

Carte d'analyse de la masse d'air - modèle européen pour lundi 3h du matin

 

 

Des cumuls de pluie pas forcément très importants

 

 

Bien que les cartes de cumuls de pluie prévus d’ici lundi soir n’anticipent pas de cumuls très importants sur 24 heures (5 à 30 mm, localement 50 mm), ces cumuls pourraient se produire sur des périodes très courtes, ce qui impliquerait une forte intensité et des orages brefs, mais parfois violents. La remontée d’air chaud d’Afrique du Nord étant importante, certains phénomènes orageux pourraient être sous-estimés sur cette carte.

De la grêle pourrait d’ailleurs être observée sur une partie de l’Occitanie et l’Ouest du Massif central dans la soirée de dimanche. En revanche, aucun modèle ne prévoit de très fortes rafales de vent, bien que ce type de phénomène soit difficilement prévisible avec précision.

 

 

Carte des cumuls de pluie prévus de dimanche matin, jusqu'à lundi soir par le modèle météo allemand Icône

 

 

Un risque s'étendant vers le nord-est

 

La dégradation orageuse débutera entre l’est des Pyrénées-Atlantiques, le Lot-et-Garonne et les Hautes-Pyrénées dimanche vers 17 heures.

Ces orages (ou averses orageuses) s’étendront vers la région toulousaine et le sud du Périgord dans la soirée de dimanche, avant de remonter durant la nuit vers le Limousin et l’Auvergne. Certaines averses orageuses seront fortes et localement accompagnées de grêle.

Le risque orageux s’étendra ensuite vers la Bourgogne ainsi qu'à la Franche-Comté, aux Vosges et même le sud de l’Alsace dans la matinée de lundi.   

 

 

Après une accalmie en fin de matinée et début d’après-midi, l’activité orageuse reprendra sur un axe allant des Pyrénées au Massif-central à la Bourgogne, Franche-Comté, Vosges et Alsace en fin d’après-midi de lundi ainsi que dans la soirée.

Ces orages s’attarderont sur les régions de l’Est dans la nuit de lundi à mardi et la matinée de mardi puis, ils s’éloigneront vers l’Allemagne, la Suisse et l’Italie.

 

 

 

Auteur de l'article : Guillaume Séchet

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https://www.meteo-paris.com/actualites/orages-de-grele-entre-dimanche-soir-et-lundi-qui-sera-touche
<![CDATA[Les risques d'un nouvel épisode méditerranéen la semaine prochaine ?]]>

 

Une situation de nouveau favorable

Le début du mois de septembre rime régulièrement avec un temps instable et humide du côté de la Méditerranée, des masses d'air plus fraîches et dépressionnaires venues de l'Atlantique s'étendant parfois jusqu'aux eaux chaudes de la Grande Bleue, engendrant ainsi un regain d'instabilité sur le sud-est de la France.

Si quelques épisodes parfois marqués ont déjà été observés ces deux dernières semaines sur ces régions, la situation va de nouveau devenir favorable aux pluies et aux orages sur le sud-est du pays.

En effet, une zone dépressionnaire va peu à peu s'approcher de l'ouest de l'Europe dans le courant du week-end, apportant d'ailleurs un regain de chaleur temporaire sur la France.

Regain de chaleur sur la France pour le week-end des 6 et 7 septembre 2025 – Modèle GFS via WX CHARTS

 

Néanmoins, cette zone dépressionnaire va étendre son influence jusqu'à la Méditerranée en début de semaine prochaine, rencontrant ainsi les eaux encore chaudes de la Méditerranée et apportant un nouvel afflux d'air humide et instable vers le sud-est de la France (pourtour méditerranée, vallée du Rhône et Alpes).

Situation devenant favorable à un nouvel épisode méditerranéen sur le sud-est de la France – Modèle GFS via WX CHARTS

 

Dans ce type de situation, des remontées très humides et instables seront possibles sur le sud-est de la France avec un nouveau risque d'épisode pluvio-orageux conséquent, notamment entre mardi et mercredi.

Animation du risque de précipitations sur la France du 8 au 10 septembre 2025 - Modèle ICON-EU via WX CHARTS

 

Encore des incertitudes

Si le risque d'épisode pluvio-orageux est présent sur le sud-est, celui-ci conviendra toutefois d'être confirmé d'ici le début de semaine prochaine. En effet des incertitudes persistent sur l'ampleur exacte de cette dégradation, que ce soit au niveau de son intensité mais également de la localisation des plus importants cumuls.

Ce vendredi, les principaux modèles de prévisions décalent le risque des plus fortes pluies et orages vers l'Italie en raison d'un flux restant peu favorable aux fortes pluies et orages dans le Golfe du Lion.

Situation envisagée par les modèles américains et européens ce vendredi pour le début de semaine du 8 au 14 septembre 2025 – Via WX CHARTS

 

Néanmoins la situation évolue beaucoup ces dernières heures et chaque réactualisation des modèles de prévisions envisage un scénario sensiblement différent.

Différents scénarios pour le risque d'épisode méditerranéen en première partie de semaine prochaine sur la France – Modèle GFS via WX CHARTS

 

Cette incertitude est également visible sur les diagrammes, qui témoignent de scénarios très pluvieux et orageux sur la majorité du pourtour méditerranéen mais également de scénarios secs.

Diagramme de Marseille pour les 14 prochains jours – via meteociel.fr

 

Ainsi, si le risque d'épisode pluvio-orageux est présent en première partie de semaine prochaine sur le sud-est de la France, il conviendra de surveiller l'évolution des prévisions dans les prochains jours pour savoir si le scénario humide et instable prend le dessus ou à l'inverse si le scénario plus sec s'impose.


Auteur : Tristan Bergen

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https://www.meteo-paris.com/actualites/les-risques-d-un-nouvel-episode-mediterraneen-la-semaine-prochaine
<![CDATA[Chaleur : un dimanche plus estival qu'envisagé préalablement ?]]>

Un regain de chaleur est attendu sur la France ce week-end des 6 et 7 septembre avec des valeurs devenant de nouveau estivales sur la majorité de la France. Si cette chaleur devait s'atténuer dès dimanche sur une large partie ouest de la France, il semble finalement que ce dimanche 7 septembre soit bien plus estival qu'initialement envisagé.

 

Remontée d'air très chaud ce week-end

Alors que l'air frais domine encore vendredi 5 septembre 2025, la masse d'air va se réchauffer sensiblement dès demain. Ce samedi 6 septembre 2025 sera en effet marqué par un réchauffement important de la masse d'air.

Une zone dépressionnaire s'approchant de l'ouest de l'Europe par l'Atlantique va en effet engendrer un basculement du flux en altitude. Un flux de sud va ainsi se mettra en place, advectant un air venant directement du nord de l'Afrique, comme le montre l'animation ci-dessous. La température de la masse d'air vers 1500 mètres atteindra et dépassera même la barre des 20°C au sud, des niveaux qui n'ont plus été observés depuis la canicule d'août.

Animation des températures à 850 hPa sur l'Europe du 5 au 9 septembre 2025 – Modèle GFS via WX CHARTS

 

En basses couches, les températures sont ainsi nettement repartir à la hausse dès ce samedi 6 septembre. Si la matinée sera encore assez fraîche, l'après-midi s'annonce au contraire bien plus chaude sur l'ouest et le sud du pays avec des valeurs redevenant bien estivales. C'est notamment sur le sud-ouest, entre Nouvelle-Aquitaine et ouest de l'Occitanie que la chaleur s'annonce la plus marquée avec régulièrement plus de 30°C sur ces secteurs et des pointes à plus de 33/34 voire 35°C sur le sud de la Nouvelle-Aquitaine.

Températures maximales envisagées pour le samedi 6 septembre 2025 – Modèle SWISS HD 4x4 via meteologix

 

Plus au nord et à l'est les températures resteront plus raisonnables, notamment au nord de la Loire où le ressenti ne sera pas encore très estivale avec des pointes à 25°C restant localisées.

 

Un dimanche plus chaud qu'initialement envisagé ?

Nous annoncions hier dans un article que la baisse des températures débuterait franchement dès dimanche sur une large partie ouest de la France avec de nombreux secteurs voyant une chute des températures par rapport à la veille. Cette baisse est liée à l'arrivée d'air plus océanique par l'Atlantique, repoussant la chaleur plus au nord et à l'est et apportant donc des températures plus raisonnables sur l'ouest.

Néanmoins, cet avancée d'air océanique par l'Atlantique est prévue moins franche d'après les dernières modélisations, ce qui fait qu'une majorité de la France devrait rester sous de l'air chaud remontant d'Afrique pour cette journée de dimanche.

Comparaison des températures à 850 hPa sur l'Europe pour la journée du dimanche 7 septembre 2025 – Modèle ICON-EU via WX CHARTS

 

Ainsi, le ressenti devrait rester bien estival sur la majorité du pays et seules les régions du nord-ouest retrouveront des températures un peu plus rafraîchies. Si une baisse notable sera bien observée sur le sud-ouest par rapport à la veille, celle-ci sera moins franche que celle initialement envisagée.

Comparaison des maximales prévues sur la France pour la journée du dimanche 7 septembre 2025 – Météo-Villes

 

Une baisse assurée la semaine prochaine

Si les prévisions évoluent favorablement pour la journée du dimanche 7 septembre, la baisse des températures restera inévitable pour la semaine prochaine. En effet, l'air océanique finira par envahir notre pays en début de semaine prochaine.

Animation des températures à 850 hPa sur l'Europe du 7 au 12 septembre 2025 – Modèle GFS via WX CHARTS

 

Ainsi, les températures vont effectivement repartir à la baisse dès lundi avec une chaleur repoussée d'abord vers le sud-est puis s'évacuant quasi totalement du pays d'ici le début de semaine.

Évolution des températures sur la France du 7 au 10 septembre 2025 – Météo-Villes

 


Auteur : Tristan Bergen

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https://www.meteo-paris.com/actualites/chaleur-un-dimanche-plus-estival-qu-envisage-prealablement
<![CDATA[Retour des fortes chaleurs pour samedi ?]]>

Les températures vont connaître un bond samedi 6 septembre 2025. On attend des valeurs supérieures à 30°C au sud-ouest. Toutefois, cette chaleur sera loin d'être généralisée et ne durera pas. 

 

Remontée d'air très chaud samedi

Alors que l'air frais dominera encore vendredi 5 septembre 2025, la masse d'air va se réchauffer sensiblement le lendemain. La journée du samedi 6 septembre 2025 sera marquée par un réchauffement important de la masse d'air. Un flux de sud se mettra en place, advectant un air venant directement du nord de l'Afrique, comme le montre l'animation ci-dessous. La température de la masse d'air vers 1500 mètres atteindra et dépassera même la barre des 20°C au sud-ouest, des niveaux qui n'ont plus été observés depuis la canicule d'août.

Masse d'air à 850 hPa (vers 1500m) les vendredi 5 et samedi 6 septembre 2025 - wxcharts.com

 

 

Toutefois, ce net réchauffement de la masse d'air sera loin d'être marqué sur l'ensemble du pays. La chaleur ne deviendra vraiment estivale que dans le sud et l'ouest, surtout au sud de la Loire où on atteindra souvent entre 27 et 30°C. Toutefois, la chaleur sera bien plus prononcée dans le sud-ouest avec des maximales comprises entre 30 et 33°C sur l'Aquitaine, les Charentes et l'ouest de Midi-Pyrénées. Certains modèles envisagent jusqu'à 35°C dans les Pyrénées-Atlantiques ! Au nord et à l'est de la Seine, on restera sous les 25°C.

Températures maximales prévues le samedi 6 septembre 2025 - meteologix.com

 

 

Une chaleur qui ne durera pas

Toutefois, une dépression se creusant au large de l'Irlande étendra progressivement son influence vers la France dès la journée du dimanche 7 septembre 2025. Dans un premier temps, l'air chaud remontera jusqu'aux frontières du nord et à la Belgique puis l'air océanique chassera l'air chaud vers la Méditerranée en début de semaine prochaine. Il ne faut donc pas s'attendre à l'installation durable de températures estivales, bien au contraire.

Masse d'air à 850 hPa (vers 1500m) les dimanche 7 et lundi 8 septembre 2025 - wxcharts.com

 

 

Plus concrètement, la chaleur remontera jusqu'au nord de la France et en Belgique dimanche 7 septembre 2025. On attend 27°C à Lille et 28°C à Bruxelles et Strasbourg. Au sud-ouest, on perdra déjà de nombreux degrés par rapport à samedi, à cause du retour des nuages. La baisse se confirmera lundi 8 septembre, bien qu'il fera encore 25 à 28°C en général dans le sud et l'est (parfois 30°C en Méditerranée) puis l'air océanique rafraîchi gagnera la bataille à compter du mardi 9 septembre avec 19 à 22°C sur la majorité des régions, des valeurs qui domineront le reste de la semaine.

Températures maximales prévues du dimanche 7 au mercredi 10 septembre 2025 - Météo Villes

 

Auteur : Alexandre Slowik

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https://www.meteo-paris.com/actualites/retour-des-fortes-chaleurs-pour-samedi
<![CDATA[Orage supercellulaire ou supercellule : quelles différences avec les orages classiques ?]]>

C'est un terme désormais courant du jardon météorologique : l'orage supercellulaire. Plusieurs dizaines de ces orages sont observés en France durant l'été. Quelles sont les différences entre un orage supercellulaire et un orage dit "classique" ?

 

Quelles différences avec les autres orages ?

L'orage est un phénomène bien plus diversifié qu'on ne le pense. Dans la majorité des cas, un orage dit "classique" est constitué d’un mécanisme plutôt simple. En effet, l’air chaud et humide qui s'accumule près du sol s'élève, se refroidit et se condense, ce qui forme un cumulonimbus. Lorsqu'ils deviennent trop lourds, les cristaux de glace au sein du nuage chutent et génèrent un courant descendant qui accompagne les précipitations (pluie et/ou grêle) jusqu'au sol.

Schéma de la structure d'un cumulonimbus dit "classique" - Association Météo Centre

 

 

L'orage supercellulaire (ou supercellule) est, quant à lui, plus complexe mais aussi plus abouti. On y distingue la formation d’un mésocyclone. Il s'agit d'une baisse de la pression au cœur du nuage, comme si une dépression de très petite échelle s'y formait. Celle-ci entraîne une colonne d’air en rotation à l’intérieur même du nuage. Contrairement à un orage dit "classique", les courants ascendants qui circulent au sein de la supercellule possèdent donc un mouvement rotatif et sont particulièrement puissants, ce qui aide l'orage à gagner en intensité en s'élevant à des altitudes très élevées (parfois 12 à 15 km). Si le mouvement rotatif est suffisamment important, une tornade peut alors se développer.

Schéma de la structure d'un orage supercellulaire - Association Météo Centre

 

 

Comment reconnaître une supercellule ?

Tout d'abord, la supercellule est un orage de dimension limitée. Contrairement aux orages pré-frontaux qui peuvent s'étaler en ligne de plusieurs centaines de kilomètres, la supercellule mesure au maximum quelques dizaines de kilomètres. L'un des signes qui ne trompe pas est l'aspect circulaire/ovale de la cellule, qui témoigne du mésocyclone et des courants rotatifs au sein du nuage. Par ailleurs, on observe souvent un "nuage mur" bien délimité à la base du cumulonimbus, comme le montre ce cliché pris près de Rouen en juin dernier.

Orage supercellulaire à Bihorel (76) le 13 juin 2025 - photo Lilly Neel via Météo Seine-Maritime

 

 

Autre fait distinctif, on observe fréquemment une bande nuageuse horizontale, en forme de queue allongée (parfois nommée "queue de castor) à la base de l'orage supercellulaire. Il s'agit de la zone d'alimentation de la supercellule. Celle-ci aspire l'air chaud près du sol pour se nourrir et se renforcer. En s'élevant et s'approchant du nuage mur de la supercellule, cet air chaud et humide se condense et forme ce nuage qui peut ressembler à une queue de castor, très caractéristique des supercellules.

Supercellule et "queue de castor" en Ardèche le 11 juillet 2014 - photo Jérémy Bégot

 

Il existe différents types de supercellules et toutes ne se ressemblent pas forcément, bien qu'elles possèdent de nombreux points communs. De plus, la couverture nuageuse à l'avant de l'orage supercellulaire affecte évidemment son observation. Il peut arriver que des supercellules se greffent au sein d'un amas pluvio-orageux. Dans ce cas, il sera impossible d'observer distinctement le nuage.

 

 

Grosse grêle, violentes rafales, tornades... de multiples dangers

La supercellule est l'orage le plus abouti et donc également celui qui présente le potentiel violent le plus important. Les phénomènes que génèrent les supercellules sont multiples. Parmi eux, on peut notamment citer la grêle de grosse dimension. Car les courants ascendants sont puissants et tourbillonnent durablement au sein du cumulonimbus, ils sont capables de soutenir la formation de grêlons de grosse dimension, qui peuvent atteindre voire dépasser les 10 cm dans les cas les plus extrêmes.

Grêlons géants sous une supercellule dans le Nord (59) le 25 mai 2009 - photos Keraunos

 

 

Ces puissants courants rotatifs au sein de la supercellule peuvent aussi être à l'origine de courants descendants parfois très violents. Ces derniers peuvent alors déclencher des rafales descendantes particulièrement violentes, pouvant atteindre et dépasser les 150 km/h dans les cas les plus extrêmes. Enfin, comme nous l'avons évoqué plus haut, la tornade est un risque en cas de supercellule. Si le mouvement rotatif au sein du nuage est suffisamment important, une tornade peut toucher le sol et causer de gros dégâts. La majorité des tornades sont issues d'orages supercellulaires, bien qu'il ne s'agit pas de la totalité de celles-ci.

Tornade générée par une supercellule au Nebraska (USA) le 16 juin 2014 - photo Gabe Garfield @WxGabe

 

Auteur : Alexandre Slowik

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https://www.meteo-paris.com/actualites/orage-supercellulaire-ou-supercellule-quelles-differences-avec-les-orages-classiques
<![CDATA[Bref retour de l'été ce week-end : soleil et chaleur samedi puis lourd dimanche]]>

Ce week-end des 6 et 7 septembre 2025 se déroulera en deux temps. La journée de samedi sera ensoleillée avec une chaleur estivale l'après-midi puis les nuages et les averses feront déjà leur retour dès dimanche.

 

Ambiance estivale samedi

Après une incursion d'air frais durant les journées des jeudi 4 et vendredi 5 septembre 2025, la masse d'air va se réchauffer ce week-end. Dès la journée du samedi 7 septembre 2025 sera marquée par un réchauffement de la masse d'air. Un flux de sud se mettre en place, advectant un air venant directement du nord de l'Afrique, comme le montre l'animation ci-dessous. La température de la masse d'air vers 1500 mètres atteindra la barre des 20°C au sud-ouest, des niveaux qui n'ont plus été observés depuis la canicule d'août.

Masse d'air à 850 hPa (vers 1500m) les vendredi 5 et samedi 6 septembre 2025 - wxcharts.com

 

 

Côté ciel, il n'y aura que de simples bancs de nuages élevés pour agrémenter le bleu du ciel. Le soleil dominera très largement avec la levée du vent d'autan en cours de journée. Les températures seront encore fraîches le matin. En revanche, elles progresseront nettement l'après-midi. Le seuil de chaleur (25°C) devrait être atteint jusqu'à Paris & Lille ainsi qu'en Bretagne. Dans la moitié sud, il fera souvent entre 27 et 30°C avec des pointes de 32 à 33°C attendues du piémont pyrénéen au Pays Basque et aux Landes.

Météo et températures maximales pour le samedi 6 septembre 2025 - Météo Villes

 

 

Ça se gâte déjà dimanche

Le beau temps de samedi ne durera pas et la seconde partie du week-end sera bien différente. En effet, une dépression très active circulera au large de l'Irlande et va étendre un talweg en direction du golfe de Gascogne. Ainsi, le flux de sud-ouest va se renforcer et les nuages reviendront par l'ouest, déjà associés à un risque de pluie. D'ailleurs, cette zone dépressionnaire britannique aura un rôle clé dans la météo en France la semaine prochaine.

Anomalie de pression pour le dimanche 7 septembre 2025 - wxcharts.com

 

 

Ainsi, les prévisions pour le dimanche 7 septembre 2025 ne sont pas des plus favorables. Les nuages reprendront l'avantage sur l'ouest mais aussi le centre du pays, s'accompagnant du retour des averses. Celles-ci pourraient être localement soutenues voire orageuses dans les régions du sud. Dans l'est, un soleil voilé sera présent dans un premier temps, puis le ciel se couvrira en fin de journée avec des averses possibles en soirée. La chaleur se décalera vers l'est. On attend 26 à 28°C dans le sud et l'est, jusqu'en Alsace, et plutôt 22 à 24°C au nord-ouest où la baisse s'amorcera. C'est en Corse que ce dimanche sera le plus estival avec un soleil plus franc et parfois plus de 30°C.

Météo et températures maximales pour le dimanche 7 septembre 2025 - Météo Villes

 

Auteur : Alexandre Slowik

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https://www.meteo-paris.com/actualites/bref-retour-de-l-ete-ce-week-end-soleil-et-chaleur-samedi-puis-instable-dimanche
<![CDATA[Orages, grêle, rafales de vent : un jeudi instable sur la France]]>

Ce jeudi 4 septembre 2025 sera instable en France. On attend de nouveaux orages forts, notamment dans les régions du sud-est avec un risque de pluies intenses, grêle et rafales de vent. Notre article fait le point.

 

Forts orages au sud-est ce jeudi

Les premiers orages sont attendus en fin de nuit du jeudi 4 septembre 2025 sur un axe allant du Béarn au sud de la Bourgogne. Ils vont s'organiser et s'intensifier sur le sud du Massif Central en matinée de jeudi avant de frapper Rhône-Alpes et la Franche-Comté en après-midi, pouvant s'étendre jusqu'au Languedoc puis à la Provence en fin de journée. Dans le même temps, d'autres averses à caractère orageux concerneront le nord, le centre et l'ouest du pays mais avec une sévérité orageuse nettement moins importante (surtout de fortes pluies passagères).

Précipitations heure par heure ce jeudi 4 septembre 2025 - wxcharts.com

 

 

C'est donc dans une vaste portion sud-est de la France que sont attendus les orages les plus forts ce jeudi 4 septembre 2025. Le risque le plus net va s'étendre de l'Aveyron aux Alpes et jusqu'au sud de l'Alsace. On redoute des précipitations intenses avec des cumuls pouvant atteindre et dépasser localement les 50 mm. Des chutes de grêle pourront également se produire, tout comme de fortes rafales de vent. Enfin, l'activité électrique pourra s'avérer soutenue.

Carte du risque orageux pour le jeudi 4 septembre 2025 - Météo Villes

 

 

Risque de grêle et de pluies abondantes

L'un des paramètres à surveiller sera la grêle. Ce jeudi 4 septembre 2025, les paramètres seront favorables à l'observation de chutes de grêle dans le quart sud-est de la France, notamment des Cévennes et du Languedoc en allant vers les Alpes et la Suisse. Selon les modélisations, il existe un potentiel de grêlons pouvant atteindre plusieurs centimètres de diamètre (les plus gros de 2 à 4 cm). Les averses orageuses dans le centre du pays pourront aussi donner un peu de grêle mais de manière isolée et uniquement de faible dimension.

Risque d'orages et de grêle (en vert/bleu) pour le jeudi 4 septembre 2025 - ESSL

 

 

Par ailleurs, il faudra surveiller la menace de précipitations abondantes. Les cumuls pourraient localement dépasser les 50 mm, notamment sur Rhône-Alpes comme le montre la modélisation ci-dessous (modèle suisse). Surtout, ces pluies tomberont en quelques heures seulement, induisant un risque de ruissellements voire d'inondations par endroits. 

Cumuls de pluie modélisés au sud-est ce jeudi 4 septembre 2025 - meteologix.com

 

Auteur : Alexandre Slowik

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<![CDATA[Bilan météo et climatique de août 2025 : nouvelle canicule avant une fin de mois contrastée]]>

 

Comme à chaque début de mois, nous vous proposons un nouveau bilan climatologique. Place désormais au bilan cartographié de AOÛT 2025 en termes de température, pluviométrie et ensoleillement sur un panel de 73 stations*. Les anomalies présentées sont calculées à partir des moyennes climatiques de la période de référence 1991-2020 sur l'ensemble des stations du panel.

 

Un nouveau mois au-dessus des moyennes ! Ce mois d'août a une nouvelle fois été marqué par la chaleur, permettant de terminer avec une anomalie de +1.4°C par rapport aux moyennes 1991-2020, peu ou prou identique à août 2023. Le mois d'août le plus chaud reste l’indétrônable août 2003 (+3.8°C).


Indicateur thermique national pour août 2025 depuis l'après-guerre (1945) - Infoclimat

 

Pourtant, les premiers jours du mois ont été assez frais avec une impression bien maussade par endroit. Mais cette période fraîche a fait place à des conditions excessivement chaudes.

C'est en effet une nouvelle vague de chaleur intense qui s'est installée sur une très grande partie du pays entre le 8 et le 18 août (la 51e vague de chaleur depuis 1947). Il s'agit de la seconde vague de chaleur la plus longue pour un mois d’août après la canicule d’août 2003. De nombreuses stations de la moitié Sud du pays ont franchi la barre des 40°C (parfois à plusieurs reprises comme à Nîmes, Toulouse ou encore Carcassonne), avec des pointes proches de 43°C, permettant par endroit de dépasser les valeurs historiques des étés 2003 et 2022 (>>). Certaines nuits, les températures ne chutaient pas sous les 25°C sur plusieurs villes du littoral Méditerranéen, apportant un ressenti encore plus lourd. 
 

Fort heureusement, les températures ont retrouvé des valeurs plus classiques au cours de la dernière décade, chutant parfois légèrement sous les niveaux de saison en raison d'un flux d'origine océanique particulièrement bienvenu (>>) ! 


Évolution des températures quotidiennes en France durant août 2025 et écart à la moyenne 1991-2020 - Infoclimat

 

Une telle vague de chaleur a fortement pesé dans la balance. De ce fait, aucune station de notre panel n'a bouclé ce mois d'août sur un déficit thermique. Sur l'ensemble du réseau secondaire de Météo-France (plusieurs centaines de stations), seules six ont fini dans le négatif :  -0.1°C à Grandrieu (Lozère) et Turquestein-Blancrupt (Moselle), -0.3°C à Pontarlier (Doubs), -0.4°C à Thimert (Eure-et-Loir), -0.5°C à Quenza (Corse-du-Sud) et jusqu'à -0.7°C à Bocognano (Corse-du-Sud).

 

Les régions au Nord de la Seine ont été plus épargnées par les très fortes chaleurs au cours du mois, aboutissant à un excédent plus limité et souvent inférieur à +1°C (+0.4°C à Orléans, +0.6°C à Strasbourg, +0.9°C à Paris). A l'inverse, l'intégralité du quart Sud-Ouest ainsi que le Centre-Ouest ont subi de plein fouet cette canicule avec une anomalie mensuelle dépassant souvent les +2°C sur les stations de notre panel (jusqu'à +2.4°C à Agen, +2.5°C à Millau, et même +2.6°C à Tarbes et Brive). Trois stations du réseau secondaire finissent même au-delà de +3°C : +3.0°C à Colombies (Aveyron), +3.2°C à Cambon-et-Salvergues (Hérault) et jusqu'à +3.7°C à Lauzerte (Tarn-et-Garonne).

 

 

En termes de pluviométrie, le bilan national sur notre panel quasi à l'équilibre (+1%) cache pourtant d'importantes disparités temporelles et géographiques


Après quelques rares pluies disparates lors des tous premiers jours du mois, la longue séquence caniculaire a maintenu un temps globalement sec sur la plupart de nos régions jusqu'à la fin de la seconde décade, à l'exception de quelques orages durant la journée du 13 (>>). Il a réellement fallu attendre la 3e et dernière décade de ce mois pour renouer avec l'instabilité et l'humidité. Une goutte froide a notamment provoqué des inondations en Eure-et-Loir le 20 (>>), avant une dégradation généralisée consécutive au passage de l'ex-ouragan Erin sur nos régions (>>). En soirée du 28, la Corse a été balayée par une virulente ligne orageuse accompagnée de rafales tempétueuses (>>). Durant la nuit du 31 août au 1er septembre, ce sont de violents orages diluviens qui ont concerné la basse vallée du Rhône avec localement plus de 100mm en une heure (>>).

 

Ces pluies et orages ont globalement touché une bande allant des Pyrénées à l'Alsace, passant par l'Occitanie, le Massif-Central et la Franche-Comté. L'excédent atteint +89% à Colmar, +91% à Toulouse, +157% à Clermont-Ferrand et même +206% à Marseille. On note également +147% à Chartres en raison des fortes pluies stationnaires observées sous la goutte froide du 20 août. A l'inverse, les régions du Nord-Ouest ont été bien plus épargnées par les pluies avec un déficit qui chute parfois sous les-50%, et même en-dessous des -70% entre Normandie, Hauts-de-France et Ardennes (-73% à Lille,  -77% à Rouen, -78% à St-Quentin). 

 

Sur le réseau secondaire, les plus fortes anomalies se situent près de la Méditerranée, et notamment dans le Gard, portées par les violents orages du 31 août (+301% à Cavillargues, +345% à Uzès et même +411% à La Rouvière). C'est toutefois en Corse où l'on observe l'anomalie la plus élevée avec +455% à Quenza

Ironie du sort, c'est aussi autour de la Méditerranée où les déficits les plus notables ont été observés sur ce réseau secondaire avec trois stations Varoises sous les -90% (-90% à Seillans, -91% aux Arcs, -92% à Fréjus), et jusqu'à -96% en Corse à Porto-Vecchio

 

Traduit en cumul, nous retrouvons cette bande humide du Sud-Ouest au Nord-Est avec des valeurs souvent au-delà des 80mm sur notre panel,  et quelques stations au-delà des 100mm (113mm à Saint-Girons, 134mm à Biarritz, 159mm à Clermont-Ferrand, 160mm à Besançon). Aux abords du massif des Vosges, certaines stations secondaires ont récolté plus de 200mm (jusqu'à 216mm au Ballon-d'Alsace et 217mm à Plancher-les-Mines). Dans certaines secteurs, les précipitations de l'ensemble du mois ont en réalité été observées au cours d'une seule journée. C'est notamment le cas dans le Gard où plusieurs stations ont dépassé les 200mm avec de 80 à 120mm tombés en seulement une heure durant la nuit du 31 août au 1er septembre (222mm à Uzès et 250mm à La Rouvière). A Chartres, le cumul mensuel de 118mm est en grande partie tombé sur la seule journée du 20 août

 

Nous retrouvons les secteurs les plus secs sur les régions bordant la Manche, en Bretagne et dans le val de Loire avec parfois moins de 20mm (16mm à Caen, 15mm à Nantes). Le Roussillon, la Côte d'Azur, l'intérieur du Var et les littoraux de la Corse sont également bien en retrait (22mm à Perpignan et Nice, 12mm à Ajaccio, 4.4mm au Luc et seulement 2.4mm à Bastia). Le cumul national le plus bas est à mettre au titre de la ville de Porto-Vecchio avec un anecdotique 0.4mm

 

 

Pour terminer ce bilan, passons aux valeurs d'ensoleillement. Un mois d'août là aussi quelques peu contrasté, mais terminant sur une note positive avec un excédent de +11% sur notre panel national. Après des premiers jours assez gris, la période caniculaire a permis d'atteindre voire de dépasser les valeurs d'ensoleillement moyens d'un mois d'août sur tout le pays. Et la dernière décade plus maussade et grise n'a que peu pesé sur l'ensemble du mois.

 

Ce sont les régions les plus septentrionales, au nord de la Loire, qui ont observé un taux d'ensoleillement supérieur de +10 à +30% par rapport à la moyenne. C'est la station de la capitale (parc Montsouris) qui possède même l'excédent national le plus élevé avec +30% ! Sur la moitié Sud, cet excédent se montre plus anecdotique, avec des valeurs d'ensoleillement bien plus proches des normes (entre 0 et +10%, parfois un peu plus au pied des Pyrénées et sur Rhône-Alpes). 

 

Dans l'extrême Sud-Est,  nous basculons même très faiblement sous les moyennes classiques d'août, notamment sur la Côte d'Azur et dans l'intérieur de la Provence : jusqu'à -2% à Saint-Auban et -6% à Nice pour le plus "gros" déficit. 

 

Mais déficit ou tout juste dans les moyennes ne signifie pas "faible ensoleillement". Car en effet, les régions près de la Méditerranée et le long de la vallée du Rhône restent les seules à avoir dépassé les 300 heures de soleil cumulé au cours du mois : jusqu'à 305h à Nice, 309h à Montélimar, 316h à Montpellier, 338h à Marseille-Marignane et un maximum national de 344h à Ajaccio. Un bon nombre de villes du pays ont toutefois observé plus de 250 heures de soleil au cours du mois, avec même des valeurs de 270 à 290 heures sur le bassin Parisien et dans le Nord-Est (280h à Paris, 286h à Luxeuil).

 

Dans les Alpes, Pyrénées mais aussi près de la Manche, les nuages ont été un peu plus fréquents que sur le reste du pays avec moins de 250 heures (219h à Biarritz, 217h à Cherbourg, 216h au Touquet). L'ensoleillement le plus bas en France est pour la ville de Brest : seule station n'ayant pas réussi à atteindre les 200h (197 heures au total).

 

Récapitulatif : 

 

PANEL DE 73 STATIONS

Température – pluviométrie – ensoleillement :
Agen, Ajaccio, Albi, Alençon, Angers, Aurillac, Bastia, Beauvais, Bergerac, Besançon, Biarritz, Bordeaux, Bourges, Bourg-Saint-Maurice, Brest, Brive, Caen, Calais, Carcassonne, Charleville-Mézières, Chartres, Château-Arnoux-Saint-Auban, Châteauroux, Clermont-Ferrand, Cognac, Colmar, Dijon, Embrun, La-Roche-sur-Yon, Langres, Le Mans, Le-Puy-en-Velay, Le Touquet, Limoges, Lorient, Luxeuil, Lyon-Bron, Mâcon, Marseille-Marignane, Melun, Millau, Mont-de-Marsan, Montélimar, Montpellier, Nancy-Essey, Nantes, Nevers, Nice, Nîmes-Courbessac, Niort, Orléans, Paris-Montsouris, Perpignan, Poitiers, Rennes, Saint-Brieuc, Saint-Etienne, Saint-Dizier, Saint-Geoirs (Grenoble), Saint-Girons, Saint-Quentin, Strasbourg, Tarbes, Toulouse-Blagnac, Tours, Troyes.

 

Température – pluviométrie (absence de données d’ensoleillement) :
Abbeville, Hyères, Lille, Metz, Romorantin.

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https://www.meteo-paris.com/actualites/bilan-meteo-et-climatique-de-aout-2025-nouvelle-canicule-avant-une-fin-de-mois-contrastee
<![CDATA[Tornade, grêle et orages supercellulaires : nouveaux risques mercredi et jeudi]]>

De nouveaux orages sont prévus au nord mercredi 3 septembre puis à l'est jeudi 4 septembre. Ils risquent d'être forts, s'accompagnant de plusieurs phénomènes violents. Notre article fait le point sur les régions exposées.

 

Probable tornade en Bretagne ce mardi matin

Ce matin du mardi 2 septembre 2025, un front activement pluvieux a balayé la Bretagne. En fin de front, une probable tornade a circulé dans le Morbihan, dans le pays de Lorient. C'est au sud et au sud-est de Lorient que le phénomène venteux a circulé, causant des dégâts dans plusieurs communes. Si des enquêtes de terrain devront confirmer la nature du phénomène, les images radar sont assez parlantes. On observe un écho en forme de crochet circulant au sud-est de Lorient peu après 7h30 ce mardi. Cette signature radar est caractéristique des tornades.

Echo en crochet (typique des tornades) près de Lorient (56) ce matin du mardi 2 septembre 2025 - meteociel.fr

 

 

La tornade s'est probablement formée au dessus de l'océan (d'abord sous forme de trombe marine), à proximité immédiate de l'Île de Groix, dont la station située a nord-ouest de l'île a mesuré une brusque rafale de 123 km/h ! Elle a ensuite atteint le continent, touchant plusieurs communes situées au sud et au sud-est de Lorient. Outre les images radar, la nature des dégâts sur le terrain laisse aussi fortement penser à une tornade. Le couloir des dégâts est restreint mais ces derniers sont importants, comme le montre ce cliché au hameau de Kerchevet à Guéhenno avec toitures arrachées et murs effondrés.

Dégâts importants au hameau de Kerchevet à Guéhenno (56) ce mardi 2 septembre 2025 - La Gazette du Centre Morbihan

 

 

Mercredi : risque orageux et venteux au nord

Ce mercredi 3 septembre 2025 sera perturbé sur le nord-ouest de la France. Des averses parfois fortes et orageuses sont attendues. En cours d'après-midi, les orages pourraient être localement forts entre la Normandie et les Hauts-de-France. S'ils seront loin d'être généralisés, on pourrait observer d'intenses pluies, de la grêle (petite dimension) mais aussi et surtout de puissantes rafales de vent, susceptibles d'atteindre localement 80 voire 90 km/h. Par ailleurs, certains modèles mettent en évidence la possibilité d'orages de nature supercellulaire et d'un phénomène tourbillonnaire local (tornade).

Carte du risque orageux pour le mercredi 3 septembre 2025 - Météo Villes

 

 

Ce risque orageux surviendra dans un contexte fortement venteux. Le premier coup de vent de la saison est prévu au nord-ouest. Des rafales notables sont prévues, notamment de la Bretagne et des Pays de la Loire jusqu'au Nord où elles atteindront généralement 70 à 80 km/h dans l'intérieur des terres, voire localement 85 km/h. Sur les littoraux de la Manche et du nord de l'arc atlantique, des pointes de 90 km/h sont prévues. En marge, des rafales de 60 à 70 km/h sont prévues du Poitou au bassin parisien et 50 à 60 km/h des Charentes à l'ouest de la Lorraine. Le coup de vent débutera le matin sur la Bretagne et s'évacuera par la Belgique le soir.

Rafales de vent maximales prévues ce mercredi 3 septembre 2025 - Météo Villes

 

 

Jeudi : forts orages dans l'est

L'instabilité va s'étendre à une grande partie de la France jeudi 4 septembre 2025. Le risque d'averses orageuses gagnera de nombreuses régions. Toutefois, c'est dans l'est, des Cévennes aux Alpes et au Jura, que les orages seront les plus forts. Ils pourront produire des précipitations intenses (parfois 30-50 mm en quelques heures), des chutes de grêle pouvant atteindre plusieurs centimètres de diamètre ainsi qu'une forte activité électrique. Quelques rafales de vent pourront également être observée.

Rafales de vent maximales prévues ce jeudi 4 septembre 2025 - Météo Villes

 

Ensuite, une nette accalmie se mettra en place vendredi 5 septembre 2025 avant un samedi 6 septembre ensoleillé et marqué par un regain de chaleur en après-midi.

 

Auteur : Alexandre Slowik

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https://www.meteo-paris.com/actualites/tornade-grele-et-orages-supercellulaires-nouveaux-risques-mercredi-et-jeudi
<![CDATA[Sortie du livre " Éclat de tempête - chroniques d'une saison orageuse" - Henri Buffetaut]]>

 

Henri Buffetaut, passionné de météorologie et d’orages, a également collaboré avec notre équipe pendant plusieurs années. En raison de ses qualités humaines et de son professionnalisme, nous avons souhaité lui consacrer un article à l’occasion de la parution de son ouvrage. 

 

Plongez au cœur des phénomènes atmosphériques les plus spectaculaires avec "Éclat de tempête", un livre photo unique consacré aux orages. À travers une collection d’images saisissantes saisies durant ces vingt dernières années, ce livre met en lumière la puissance, la beauté et la diversité des tempêtes qui peuplent nos cieux.

 

 

Chaque photographie capture l’instant fugace où la nature révèle toute son intensité : éclairs déchirant le ciel nocturne, orages supercellulaires aux formes impressionnantes, ciels tourmentés baignés de lumières dramatiques. Plus qu’un simple recueil d’images, ce livre invite à contempler la force de la nature et à mieux comprendre ces phénomènes météorologiques fascinants.

 

 

Je me souviens de vacances à l'Ile d'Yeu, c'était le 10 août 2004, j'ai 15 ans. La journée est chaude, lumineuse, seulement ponctuée ça et là de quelques averses crépitantes qui passent rapidement soufflées par le vent du large. Je me vois sur mon vélo rentrer de la plage des Soux laissant-là mes amis afin de rentrer pour l'heure du dîner. Dans le ciel, une symphonie de couleurs se consume à mesure que le soleil décline. Le rouge, le rose, le violet partent à l'assaut du firmament dans un maelstrom de vapeurs turnériennes. Je suis subjugué! Je revois très nettement ces tourelles menaçantes qui planent sans bruit au-dessus de la Pointe du But. Elles se détachent noire de colère contenue sous un ciel blanc. Qui des ténèbres ou de la lumière va remporter la victoire dans cette bataille qui s'annonce? Quelques décharges électriques passent discrètement révélant une gigantesque tempête en préparation. Soudain des coups de foudres effrénés sortent des entrailles du nuage,  ils s'abattent tout autour dans un fracas ahurissant. L'obscurité vient de remporter une bataille et j'ai su cette nuit-là que je deviendrais chasseur d'orages. 

 

Plus de vingt années se sont écoulées. Mes débuts hésitants se sont affirmés et j'ai appris à lire le ciel comme d'autres lisent dans les livres. Je suis parti, souvent avec des amis, parfois seul, à la rencontre des monstres atmosphériques qui défient les lois de la gravité. J'ai accumulé les clichés, archivé mes souvenirs et cultivé de précieuses amitiés qui m'accompagnent jours après jours. Ce livre est un hommage à toutes ces centaines d'heures passées hors du temps à suivre du regard la valse endiablée des nuages. J'ai souhaité dans cet ouvrage mêler textes et images pour mieux raconter, au fil des pages, les émotions contraires qui m'animent lorsque, cheveux au vent et appareil photo en main, nous défions les colères célestes.

 

Ce livre est un voyage, une invitation à plonger au fil des mots et au rythme des images à travers une saison orageuse idéale. Des lagunes aux eaux mortes en passant par les plaines écrasées de soleil, chacune des 250 pages témoigne d'un émerveillement qui reste intact devant le ciel en colère. Entre mots brefs et silences, récits intimes et séquences photographiques, plongez dans un monde où le ciel devient théâtre et l'orage œuvre d'art.

 

 

Livre disponible en précommande ici >>> https://www.lamanufacturelibrisphaera.com/store/products/eclatsdetempete

Henri Buffetaut - Éclats de tempête - Chronique d'une saison orageuse - éditions LibriSphaera

 

 

Auteur de l'article : Guillaume Séchet

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<![CDATA[Coup de vent au nord-ouest ce mercredi 3 septembre]]>

Le premier coup de vent de l'automne météo va toucher le nord-ouest de la France ce mercredi 3 septembre 2025. Les rafales pourront atteindre les 80 km/h jusque dans l'intérieur des terres.

 

Premier coup de vent de l'automne

L'activité dépressionnaire est actuellement importante sur le nord de l'Atlantique. Durant la nuit du mardi 2 au mercredi 3 septembre 2025, un minimum dépressionnaire se creusera au sud de l'Irlande avant de remonter vers l'Angleterre durant la journée de mercredi. Au sud de cette dépression, le gradient va se resserrer sur la Manche et le nord-ouest de la France, où sont attendues de fortes rafales de vent ce mercredi.

Anomalie de pression pour le mercredi 3 septembre 2025 - tropicaltidbits.com

 

 

Ce premier coup de vent de la saison présentera une intensité tout à fait classique. Toutefois, les rafales seront tout de même notables, notamment de la Bretagne et des Pays de la Loire jusqu'au Nord où elles atteindront généralement 70 à 80 km/h dans l'intérieur des terres, voire localement 85 km/h. Sur les littoraux de la Manche et du nord de l'arc atlantique, des pointes de 90 km/h sont prévues. En marge, des rafales de 60 à 70 km/h sont prévues du Poitou au bassin parisien et 50 à 60 km/h des Charentes à l'ouest de la Lorraine. Le coup de vent débutera le matin sur la Bretagne et s'évacuera par la Belgique le soir.

Rafales de vent maximales prévues ce mercredi 3 septembre 2025 - Météo Villes

 

Si ces rafales n'ont rien d'exceptionnel, elles risquent tout de même de causer quelques chutes de branchages. En effet, les arbres sont encore feuillus à cette saison et cela augmente leur prise au vent, les rendant plus vulnérables que lorsqu'ils sont dégarnis en hiver.

 

 

Des averses orageuses en plus du vent

Ces fortes rafales de vent seront également associées à une météo instable. Ce mercredi 3 septembre 2025 sera marqué par la circulation de fortes averses à caractère orageux sur les régions du nord-ouest, notamment sur la Bretagne, les Pays de la Loire, la Normandie, l'Île-de-France et les Hauts-de-France. Les plus fortes rafales de vent pourront être observées au passage de ces averses orageuses.

Averses orageuses au nord-ouest ce mercredi 3 septembre 2025 - wxcharts.com

 

Auteur : Alexandre Slowik

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https://www.meteo-paris.com/actualites/coup-de-vent-au-nord-ouest-ce-mercredi-3-septembre