Actualités Météo Paris 1er site météo pour Paris et sa région https://www.meteo-paris.com/actualites Sun, 09 Nov 2025 12:19:54 +0100 <![CDATA[La neige finira-t-elle par disparaître dans les stations de sport d'hiver ?]]>

Le manque de neige dans les Alpes - janvier 2024 ! 

 

Avec des hivers de plus en plus doux en France, l'enneigement a tendance à diminuer sur nos reliefs. Cette tendance à la baisse a des conséquences plus ou moins importantes pour les stations de ski.

 

Une baisse progressive de l'enneigement

 

Avec le réchauffement climatique, les épaisseurs de neige se réduisent en montagne et la saison enneigée se restreint. Cette tendance est particulièrement nette en moyenne montagne.

 

Durée annuelle avec présence de neige au sol (et couche de plus d'1m) au col de Porte en Isère - via France Info

 

La station du col de Porte située à 1325 mètres près de Grenoble (Isère) sert d'exemple pour illustrer la baisse de l'enneigement car elle est représentative de la tendance à la baisse observée sur la plupart des massifs de moyenne montagne en France. Si on lisse la durée annuelle avec la présence de neige au sol, on constate un recul moyen de 5 jours par décennies de 1960 à nos jours.

 

Le constat est encore plus éloquent pour la baisse du nombre de jours avec au moins 1 mètre de neige au sol. Celle-ci est deux fois plus importante, d'un peu plus de 10 jours en moins par décennie. Depuis les années 1990, près d'une année sur 2 a connu moins de 20 jours avec au moins un mètre de neige au sol. Sur les 30 années précédentes, cela n'était arrivé que 3 fois !

 

Nombre de jours par an avec au moins 1 mètre de neige à 1800m dans les Alpes du Nord - via France Info

Nombre de jours par an avec au moins 50 cm de neige à 1800m dans les Alpes du Sud - via France Info

 

En revanche, on constate un recul de l'enneigement nettement moins important à plus haute altitude. Il devient véritablement limité à partir de 1800 mètres. Le premier graphique ci-dessus montre une petite tendance à la baisse du nombre de jours par an avec plus d'un mètre de neige au sol dans les Alpes du Nord (à 1800m). Pour le Sud des Alpes, le nombre de jours par an avec au moins 50 centimètres (à 1800m) ne diminue pratiquement pas. On note cependant de fortes disparités entre les années.

 

Lorsque l'on grimpe au dessus de 2000 mètres, la tendance à la baisse de l'enneigement tend à s'effacer. À ces altitudes, les températures sont souvent négatives et la plupart des précipitations tombant à la saison hivernale se font sous forme de neige. C'est en dessous de 1800 mètres que la hausse moyenne de la limite pluie/neige a des conséquences notables car la moyenne montagne est de plus en plus fréquemment touchée par les redoux pluvieux au cours de la saison froide.

 

 

Des conséquences notables pour les stations

 

Cette baisse de l'enneigement moyen en montagne a des conséquences importantes pour les stations et les projections pour les décennies à venir ont de quoi inquiéter...

 

Évolution de la part des domaines skiables praticables dans les Alpes d'ici la fin du siècle - via nature.com

 

Les modèles climatiques sont unanimes : la baisse de l'enneigement en montagne va se poursuivre au cours des prochaines décennies. Tous les massifs français seront touchés mais ce sont bien évidemment les stations situées à moyenne altitude qui devraient en faire les frais le plus rapidement.

 

La modélisation ci-dessus est réalisée à partir d'un scénario de la poursuite du réchauffement à sa vitesse actuelle. Elle s'intéresse aux Alpes, massif le mieux loti en terme d'enneigement. La dimension des cercles correspond à la taille des domaines skiables par massifs et la portion bleutée des cercles évoque la part du domaine skiable praticable, pour la période 1986-2005 (à gauche) puis pour les modélisations de 2030-2050 (au centre) et 2080-2100 (à droite).

 

On constate que l'ensemble des massifs verront la part praticable des domaines skiables se réduire à cause de la baisse de l'enneigement. Les cartes ci-dessus montrent les conséquences sans neige de culture. On note que même les massifs les mieux lotis tels que la Vanoise ou la Haute-Tarentaise verraient près de la moitié de leurs domaines skiables devenir impraticables d'ici la fin du siècle !

 

Évolution de la part des domaines skiables praticables d'ici 2100 en intégrant la neige de culture - via nature.com

 

Les cartes ci-dessus intègrent les effets de l'utilisation des canons à neige pour compenser la baisse de l'enneigement naturel. Grâce à cette neige de culture, les domaines skiables resteraient praticables à près de 75% en Vanoise et Haute-Tarentaise à la fin du XXIème siècle. Ce maintien de l'activité vient surtout du fait que la haute montagne devrait conserver des températures souvent négatives permettant un usage fréquent et qualitatif des canons à neige.

 

En revanche, la situation deviendrait très compliquée pour les massifs de moyenne montagne où la baisse de l'enneigement ne pourrait plus être compensée par les canons à neige, à cause de températures régulièrement trop douces. Plus de la moitié de certains domaines seraient alors impraticables. D'une manière générale, les effets néfastes seraient observés sur tous les massifs, se montrant encore plus importants sur tout le sud des Alpes ainsi que sur des massifs comme le Vercors, la Chartreuse ou encore les Bauges.

 

Nombre de stations de ski en activité en France depuis 1930 - via Slate

 

Si les projections ci-dessus ont de quoi inquiéter, l'accélération du réchauffement depuis les années 1990 a déjà eu des conséquences visibles. En France, le nombre de stations de ski en activité était de 506 en 1990. En 2019, ce dernier avait chuté à 416, soit 90 fermetures en moins de 30 ans ! Comme nous l'avons vu plus haut, c'est la moyenne montagne qui souffre le plus de la hausse des températures responsable de la baisse de l'enneigement. Ce sont donc dans les massifs les moins élevés que les conséquences sont les plus grandes.

 

Dans le Massif Central, on comptait 40 stations en activité en 1985 mais plus que 18 en 2019. Plus de la moitié des stations du massif ont donc fermé en moins de 35 ans ! Le constat est similaire dans les Vosges et le Jura. Les stations alpines les moins hautes sont aussi touchées avec près d'une cinquantaine de fermetures en 30 ans.

 

La station du Mourtis (31) dans les Pyrénées quasiment sans neige le 10 février 2020 - photo Régis Duvignau

 

Ces dernières saisons, plusieurs massifs français ont fait face à d'importants manques de neige. Lors de la saison hivernale 2019-2020, les Pyrénées avaient été particulièrement affectées en raison d'un hiver beaucoup trop doux mais aussi beaucoup trop sec, sous une nette domination des hautes pressions.

 

Au fil des années, les stations de montagne misent de plus en plus sur la saison chaude en multipliant leurs offres d'activités estivales. Le but est d'essayer de réduire l'ultra-dépendance à la saison hivernale dans ce contexte de réchauffement.

 

>>> Un hiver froid est-il encore possible en France ?

>>> Un point sur l'ampleur du réchauffement en cartes et graphiques

>>> Qu'est-ce qu'un hiver "normal" en France de nos jours ?

>>> Changement climatique : vers une France à +4°C en 2100 ?

 

Auteur : Alexandre Slowik

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<![CDATA[8 novembre 1982 : le jour où une tempête meurtrière balayait la France]]>

Chute d'arbre suite aux fortes rafales de vent en Isère en novembre 1982 - Archives : Le Dauphiné Libéré

 

Une violente tempête sur le sud du pays

Entre le 6 et le 8 novembre 1982, une dépression très creuse s'avance de l'Atlantique vers le nord-ouest de la France alors qu'une dorsale anticyclonique est présente sur l'Europe centrale, s'étendant jusqu'au nord de l'Italie.

Situation atmosphérique sur l'Europe le 8 novembre 1982 – Réanalyse ECMWF

 

On observe ainsi, notamment entre le 7 et le 8 novembre, un très important gradient de pression entre l'ouest et l'est de la France, atteignant jusqu'à 35 hPa entre Nice et Bordeaux. Ce gradient de pression a eu pour effet d'engendrer un très net renforcement du vent entre le 7 et le 8 novembre.

Le 7 novembre, c'est sur les reliefs du sud et près des littoraux méditerranéens que les rafales sont les plus violents, dépassant parfois les 170km/h sur le Massif Central, une partie des Alpes et certains secteurs des Pyrénées. On relève par exemple, 165km/h à Sète, 148km/h sur les monts du Lyonnais et 144km/h à Bourg-Saint-Maurice et même plus de 216km/h au sommet du Mont Aigual. 

Sur le nord de la France, c'est notamment en journée du 8 novembre que les rafales les plus fortes sont observées avec la circulation du creux dépressionnaire aux abords de la Bretagne. On relève ainsi de 100 à 120km/h sur une large partie nord-ouest du pays, parfois plus près de l'embouchure de la Loire.

Rafales de vent maximales relevées sur la France entre le 7 et le 8 novembre 1982 – Météo-France

 

 

Ces rafales de vent engendrent des dégâts considérables sur les toitures, les lignes électriques et téléphoniques avec plus de 700 000 foyers privés d'électricité au pus fort de la tempête. Les vergers et surtout les forêts en Limousin, Auvergne, Forez, Vivarais, Beaujolais, Isère et Languedoc Roussillon subissent de lourdes pertes avec par exemple 11 millions de m3 de chablis perdus. Le port de Sète fut également lourdement endommagé par la houle et la surcote.

 

Nombreux dégâts causés par le vent entre le 7 et le 8 novembre 1982 – INA

 

 

Un important épisode pluvieux près de la Méditerranée

 

Comme si le vent ne suffisait pas, ce puissant flux de sud a également engendré la remontée d'une masse d'air très instable et humide de la Méditerranée vers le sud-est de la France. Ainsi, alors que le vent soufflait en tempête, des pluies diluviennes se sont abattues durant près de 4 jours entre l'est des Pyrénées, les abords des Cévennes et le sud des Alpes.

 

Cumuls de précipitations relevés en France entre le 6 et le 9 novembre 1982 – Météo-France

 

On a par exemple pu relever jusqu'à 610mm en 3 jours à Py dans les Pyrénées-Orientales, l'équivalent d'un an de pluie à Paris. De graves inondations se produisent du côté du Roussillon notamment.

 

Inondations sur le sud de la France suite aux pluies diluviennes entre le 6 et le 9 novembre 1982 – INA

 

Au total, cette tempête aura engendré des millions de francs de dégâts à travers la France, que ce soit en raison des rafales de vent mais également suite aux inondations. 15 morts et 60 blessés furent à déplorer en France, 12 autres en Andorre.

Retrouvez cet évènement historique et bien d'autres dans notre Chronique depuis 1850 >> et dans notre Almanach >>

 

Auteur : Tristan Bergen

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<![CDATA[Une douceur encore plus exceptionnelle à venir !]]>

 

Un week-end dans les "normales de saison" avant le retour de la douceur

 

Après plusieurs jours parfois très doux sur la France (une saison froide qui se réduit comme peau de chagrin) avec des températures dépassant même temporairement le seuil de chaleur (25°C) sur le sud-ouest, une baisse du mercure est observée ce week-end sur notre pays.

En effet, une masse d'air sensiblement plus fraîche liée à la circulation d'une dépression sur l'Atlantique et d'une goutte froide en Méditerranée déborde sur la France en cette fin de semaine, apportant une légère baisse des températures. Pas de grande fraîcheur à attendre néanmoins mais plutôt des valeurs se rapprochant des normales de la période sur de nombreuses régions.

 

Anomalies de températures à 2m sur la France ce dimanche 9 novembre 2025 – Via TropicalTidBits

 

Cette baisse relative des températures sera néanmoins de courte durée. En effet, le flux va de nouveau basculer au sud-ouest la semaine prochaine en marge d'une nouvelle vaste zone dépressionnaire sur l'Atlantique, permettant à de l'air très doux de remonter vers la France dès le début de semaine. C'est néanmoins entre mercredi et vendredi que la douceur s'annonce la plus marquée avec des valeurs parfois 14 à 16°C supérieures aux normales de la période à 850 hPa.

 

Anomalies de températures à 850 hPa sur l'Europe mardi 11 et jeudi 13 novembre 2025 – Modèle GFS via WX CHARTS

 

 

Vers des records de douceur ?

Il est ainsi probable que nous nous approchions voire que nous battions des records de douceur à 850hPa (environ 1500m d'altitude), notamment entre jeudi 13 et vendredi 14 novembre qui devraient s'avérer les journées les plus douces de la semaine.

 

Vers une masse d'air record à 1500m sur la France la semaine prochaine – PolarWX.com

 

 

Près du sol, les températures s'annoncent également très élevées pour la période, notamment jeudi 13 novembre où les 25°C pourraient être fréquemment atteints et même dépassés sur l'Aquitaine. On relèverait également plus de 20°C jusque sur la moitié nord, parfois plus de 22°C sur le centre.

 

Températures maximales attendues pour le 13 et le 14 novembre 2025 – Meteologix

 

 

Il est ainsi possible que quelques records décadaires ou mensuels de douceur soient battus, notamment entre le sud-ouest et le centre de la France en journée de jeudi.

 

Records de températures en France pour le mois de novembre – Via meteociel.fr

 

 

Compte tenu de l'échéance, il conviendra bien sûr de confirmer ces prévisions dans les prochains jours, les maximales prévues pouvant encore évoluer d'ici la semaine prochaine. Dans tous les cas, un nouveau coup de douceur marqué et potentiellement record est bien à attendre sur la France. N'hésitez pas à consulter régulièrement notre bulletin national réactualisé chaque jour >> 

 

 

Auteur : Tristan Bergen

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<![CDATA[Froid polaire, neige, verglas : l'hiver va déjà débarquer aux États-Unis !]]>

Le nord de l'Amérique se prépare à une coulée d'air polaire massive et précoce. Un air très froid plongera jusqu'en Floride, faisant chuter les températures largement sous les normales et apportant de la neige dans l'est des États-Unis.

 

Coulée polaire massive et précoce !

 

C'est un véritable décrochage polaire qui s'apprête à plonger sur le nord du continent américain. Cette coulée polaire débutera dès ce week-end en envahissant tout l'est du Canada puis le nord-est des USA. En début de semaine prochaine, cette masse d'air très froid plongera à des latitudes anormalement basses, surtout pour une première partie de novembre. En effet, la température de la masse d'air à 1500m d'altitude passera dans le négatif jusqu'au nord de la Floride ! Dans le nord-est des USA, elle plongera entre -10 et -15°C, des niveaux 12 à 18°C inférieures aux moyennes de saison !

 

 

Masse d'air à 850 hPa (vers 1500m) prévue aux USA le lundi 10 novembre 2025 - wxcharts.com

 

 

Comme nous ne sommes qu'en première partie du mois de novembre, il n'est pas prévu de froid très intense. Pour autant, les températures vont s'abaisser à des niveaux dignes du plein hiver avec des gelées qui devraient concerner près des deux tiers des USA en début de semaine prochaine ! La chaîne météo américaine indique que plus de 150 millions d'américains vont connaître des températures négatives ! En matinée du mardi 11 novembre 2025, il devrait geler jusqu'au nord de la Floride et on relèvera -3 à -5°C dans de nombreuses grandes villes du nord et de l'est des USA !

 

Températures minimales prévues aux USA le mardi 11 novembre 2025 - The Weather Channel

 

 

Du froid mais aussi de la neige

 

Cette coulée d'air polaire s'accompagnera également des premières chutes de neige de la saison dans plusieurs États des USA. Entre ce week-end et le début de la semaine prochaine, plusieurs États du nord-est des USA vont se retrouver sous les flocons. Avec des températures négatives, les sols pourront blanchir de manière précoce. On attend des quantités plus importantes dans la région des Grands Lacs mais aussi sur l'est du Canada, dont le Québec.

 

Neige au sol envisagée aux USA pour le mardi 11 novembre 2025 - wxcharts.com

 

 

C'est donc dans la région des Grands Lacs que sont envisagés les cumuls les plus importants, grâce au "lake effect" ou "effet de lac" en français. Ce dernier survient lorsque l'air polaire survole les eaux encore douces des grands lacs. Le contraste thermique engendre la formation de fortes averses de neige qui s'enchaînent sur les rives et peuvent donner des cumuls parfois impressionnants. Entre ce week-end et mardi 11 novembre 2025, il tombera parfois 10 à 20 cm sur les rives des Grands Lacs. Notons que les cumuls pourront atteindre 15 à 30 cm au Québec !

 

Neige prévue du samedi 8 au mardi 11 novembre 2025 sur le nord-est des USA - The Weather Channel

 

 

Auteur : Alexandre Slowik

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<![CDATA[Vos activités extérieures seront-elles possibles ce week-end ?]]>

Ce week-end des 8 et 9 novembre 2025 s'annonce mitigé en France. Les activités d'extérieur seront-elles possibles et quelles seront les régions les plus favorisées ? Notre article vous donne les réponses.

 

Un week-end très mitigé

 

La météo de ce samedi 8 novembre 2025 s'annonce gris du sud-ouest au nord avec un faible apportant de faibles pluies, de plus en plus espacées au fil des heures. Elles resteront régulières sur les départements pyrénéens avec des chutes de neige au dessus de 1800 mètres. Notons que les nuages bas seront sans doute tenaces du val de Saône à la plaine d'Alsace. Toutefois, le sud-est tirera son épingle du jeu avec le retour d'un soleil dominant. De belles éclaircies se développeront aussi sur la Bretagne et la Manche. Il fera plutôt doux pour la saison avec 14 à 16°C en moyenne et 17 à 18°C en Méditerranée. Sous les nuages bas tenaces alsaciens, on prévoit seulement 7 à 9°C.

 

Prévisions météo et températures maximales pour le samedi 8 novembre 2025 - Météo Villes

 

 

Le temps de la journée de dimanche 9 novembre 2025 va rester nébuleuse dans plus des deux tiers de la France. La grisaille distillera même quelques bruines ou pluies fines du Massif Central à la Lorraine. En revanche, de belles éclaircies se développeront au sud de la Garonne en après-midi et le soleil sera généreux des Alpes au bassin méditerranée, sauf en Corse où une ondée sera encore possible. Les températures maximales vont légèrement fléchir, s'établissant le plus souvent entre 12 et 15°C. Il fera plus doux en Méditerranée avec 17 ou 18°C.

 

Prévisions météo et températures maximales pour le dimanche 9 novembre 2025 - Météo Villes

 

 

Nombreux brouillards matinaux

 

Le fait marquant de ce week-end des 8 et 9 novembre 2025 seront les visibilités fréquemment réduites durant les matinées. Au lever du jour du samedi 8 novembre 2025, on attend de nombreux brouillards des Cévennes au nord-est de la France, comme le montre la couleur jaune sur la carte ci-dessous. Les visibilités seront parfois très limitées. En vert sont matérialisées les précipitations, s'attardant notamment sur les départements pyrénéens, comme évoqué plus haut.

 

Risque de brouillard (en jaune) et de pluie (en vert) le matin du samedi 8 novembre 2025 - meteologix.com

 

 

En matinée du dimanche 9 novembre 2025, c'est dans l'ouest que les brouillards seront les plus nombreux, de l'Aquitaine jusqu'au bassin rennais et aux confins de l'Île-de-France. Là aussi, on peut s'attendre à des visibilités parfois très réduites durant les premières heures de la journée. D'autres nuages bas sont attendus au nord-est, pouvant apporter quelques bruines de l'Auvergne jusqu'à l'Alsace et la Lorraine.

 

Risque de brouillard (en jaune) et de pluie (en vert) le matin du dimanche 9 novembre 2025 - meteologix.com

 

En résumé : le sud-est de la France sera privilégié pour les activités extérieures ce week-end avec un soleil souvent généreux des Alpes à la côte d'Azur et au golfe du Lion. Ailleurs, les nuages auront souvent l'avantage et il faudra se méfier des nombreux brouillards en matinée.

 

Nos cartes de prévisions météo et le bulletin d'explication pour les 7 prochains jours >>>

 

Auteur : Alexandre Slowik

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<![CDATA[Savez-vous comment sont réalisées les prévisions météo ?]]>

Faire une prévision météo est plus complexe qu'on ne le pense. Même de nos jours, l'analyse humaine reste primordiale pour corriger et réduire au maximum les erreurs que laissent passer les modèles et les prévisions automatiques. On vous explique tout.

 

 

Comment sont réalisées les prévisions météo ?

 

Avant de pouvoir faire de la prévision, il faut d'abord récolter un maximum d'observations du temps à la surface du globe. Celles-ci sont recueillies par les nombreuses stations implantées sur terre, par les bouées météo en mer mais aussi par les images satellite et les images radar, donnant tout un tas d'informations en temps réel sur les températures, la pression, la vitesse du vent, la couverture nuageuse ou encore les précipitations. Une fois ces données collectées, elles sont centralisées et injectées dans les modèles de prévision - des sortes d'immenses ordinateurs (appelés super-calculateurs) qui vont pouvoir simuler l'atmosphère des heures et jours à venir en fonction des observations des dernières heures et jours.

Schéma des différentes étapes de la prévision météo - Météo France

 

 

Plusieurs fois par jour, les modèles de prévisions sont réactualisés et proposent leurs scénarios pour les heures et jours à venir. C'est à ce moment que le prévisionniste entre en jeu. En effet, il existe plusieurs modèles de prévisions proposant différents scénarios. Le prévisionniste devra ainsi déterminer quel scénario il faut suivre afin de réaliser puis diffuser ses prévisions sous forme de cartes, tableaux ou bulletins textuels. C'est là où se trouve la différence majeure avec la prévision automatique. Le prévisionniste peut se servir de son expérience pour privilégier le modèle le plus fiable ou, à court terme, constater l'écart entre prévision et réalité afin de corriger la prévision en maximisant sa fiabilité. Il y a aussi un rôle pédagogique avec des explications sur le temps qu'il fait, comme dans nos bulletins >>>

 

Schéma du rôle du prévisionniste dans la réalisation d'un bulletin météo - Météo France

 

 

Pourquoi les prévisions peuvent-elles changer d'un jour à l'autre ?

 

Parfois, la circulation atmosphérique est bien définie avec un anticyclone sur les Açores et des basses pressions sur le nord de l'Europe. En revanche, il existe des situations où tout est bien plus chaotique, comme en ce moment. Comme on le voit sur la carte ci-dessous, les zones de hautes et de basses pressions sont de faible dimension et très volatiles, ce qui rend la prévision à plusieurs jours particulièrement délicate. En effet, il suffit d'un décalage de quelques centaines de kilomètres d'un de ses centres d'action - ce qui n'est rien à 4 ou 5 jours d'échéance - pour totalement modifier la prévision de votre région.

 

Pression prévue pour le dimanche 9 novembre 2025 - tropicaltidbits.com

 

 

C'est pourquoi nous indiquons clairement les incertitudes dans nos tableaux de prévision. Elles sont matérialisées par de petits pictogrammes à la gauche des tableaux. Un rond orange signifie que le scénario reste à confirmer avec une incertitude modérée. Si les scénarios divergent fortement et que les incertitudes sont grandes, un carré rouge apparaît, témoignant d'une prévision très incertaine. Cette notion de transparence est essentielle car la météo n'est pas une science exacte. Les prévisions automatiques ne permettent pas d'évoquer cette incertitude et peuvent changer du tout au tout sans explications.

 

Indicateur de fiabilité dans nos tableaux de prévisions - Météo Paris

 

Enfin, il est important de préciser que nos prévisionnistes réalisent un suivi permanent tous les jours de la semaine. Cet atout majeur nous permet de corriger et de réajuster en permanence les prévisions pour qu'elles soient les plus proches de la réalité.

 

Auteur : Alexandre Slowik

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<![CDATA[Réchauffement : une saison froide qui se réduit comme une peau de chagrin...]]>

Face au réchauffement climatique, la saison froide tend à devenir de plus en plus courte. En ce début novembre, les températures sont encore particulièrement douces dans de vastes régions de l'hémisphère nord.

 

Surchauffe globale ce début novembre

 

La Terre enregistre actuellement des températures encore jamais observées au début d'un mois de novembre ! Comme le montre le graphique ci-dessous, la température moyenne à la surface du globe est actuellement proche 14,7°C, un niveau environ 0,8°C au dessus de la moyenne mondiale sur la période 1991-2020. Le graphique montre que 2025 (en rouge) rivalise avec 2024 (en orange), qui avait déjà établi de nouveaux records en de nombreuses dates de l'année.

 

Température moyenne quotidienne sur Terre année par année de 1940 à 2025 - climatereanalyzer.org

 

 

Cette surchauffe est notamment vraie pour l'hémisphère nord où les anomalies sont actuellement colossales, atteignant +1,1°C par rapport aux moyennes 1991-2020 ! Comme le montre la carte ci-dessous, la quasi-totalité des USA, de l'Europe et de l'est de l'Asie enregistrent des températures anormalement élevées en ce début novembre 2025. C'est toutefois aux régions polaires que cette anomalie est la plus spectaculaire, atteignant parfois +15°C ! D'ailleurs, cette surchauffe de l'Arctique retarde l'extension de la banquise >>>

 

Anomalie thermique à la surface de la Terre ce mercredi 5 novembre 2025 - climatereanalyzer.org

 

À l'heure où les masses d'air froid devraient s'accumuler aux hautes latitudes, l'installation de l'hiver dans les régions polaires est encore timide et de nombreuses régions situées aux latitudes tempérées, comme la France, connaissent encore des températures particulièrement douces.

 

 

Une saison froide de plus en plus courte en France

 

La France n'échappe pas à la règle. Alors que nous sommes désormais en novembre, de très nombreuses régions n'ont toujours la moindre gelée. En date du 1er novembre 2025, seul 10% du territoire français a déjà enregistré une température minimale égale ou inférieure à 0°C. C'est un chiffre particulièrement bas et qui figure parmi les plus bas depuis le début des mesures ! En cette saison, la normale se situe autour de 40%. Il y a donc un retard considérable, d'autant que les prévisions n'augurent toujours pas l'arrivée de gel étendu...

 

Superficie de la France ayant déjà connu des gelées au 1er novembre - Météo France via @MystereMeteo

 

 

Si le froid est en recul, la neige l'est tout autant. En France, les épisodes neigeux en plaine sont de moins en moins nombreux au fil des décennies, et ce sur la totalité du territoire. Paris en est un bel exemple. Comme l'illustre le graphique ci-dessous, le nombre de jours où on observe de la neige (au moins quelques flocons) par an a chuté de près de 60% entre le milieu du siècle dernier et aujourd'hui ! S'il neigeait fréquemment 20 jours ou plus jusque dans les années 1980,il est désormais devenu rare d'observer plus de 10 jours de neige dans l'année sur la capitale...

 

 

Jours de neige (au moins quelques flocons) à Paris-Montsouris de 1950 à 2024 

 

 

Avec une température de plus en plus élevée à la surface de la Terre, et considérant que le réchauffement climatique en Europe est plus rapide que la moyenne mondiale, nos hivers seront amenés à devenir de plus en plus courts avec des gelées moins nombreuses et des chutes de neige de plus en plus rares.

 

 

A lire également >>> Quand il neigeait vers la Toussaint...

>>> Quelles sont les probabilités que l'hiver 2025-2026 soit froid en France ?

>>> Les gelées matinales sont de plus en plus rares en automne

>>> Un hiver froid est-il encore possible en France ?

 

Auteur : Alexandre Slowik

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<![CDATA[Pluies, orages et risque d'inondations au sud ce jeudi]]>

Un épisode pluvio-orageux va concerner le sud de la France ce jeudi 6 novembre 2025. L'Occitanie sera la plus touchée avec des cumuls pouvant atteindre les 200 mm dans l'ouest des Cévennes. On redoute des inondations.

 

200 mm de pluie attendus dans les Cévennes !

Le front pluvieux qui s'enfoncera sur le sud de la France ce jeudi 6 novembre 2025 va se bloquer sur l'Occitanie. Une grande partie de cette région recevra des quantités de pluie notables avec fréquemment entre 20 et 40 mm. Cependant, l'épisode sera bien plus important sur l'ouest des Cévennes et plus particulièrement entre l'est du Tarn, l'ouest de l'Hérault et le sud de l'Aveyron où il pourra tomber plus de 100 mm de précipitations. Les dernières modélisations s'attendent à des pointes de 200 mm sur l'ouest des Cévennes, notamment dans l'ouest des Cévennes héraultaises.

Cumuls de pluie modélisés en Occitanie ce jeudi 6 novembre 2025 - meteologix.com

 

 

Ces pluies vont prendre un caractère orageux, particulièrement du golfe du Lion aux Cévennes. Les orages seront parfois modérés, produisant essentiellement d'intenses précipitations avec des cumuls horaires susceptibles d'atteindre 30 à 40 mm, que ce soit sur la frange littorale ou sur le relief cévenol. Il conviendra de surveiller la possible réaction des cours d'eau de la région, même si cet épisode reste d'intensité classique pour l'automne et ne devrait pas générer de conséquences trop importantes.

Densité de foudroiement modélisée en Occitanie ce jeudi 6 novembre 2025 - meteologix.com

 

 

Plusieurs départements du sud menacés par une alerte

Météo France a d'ores et déjà placé plusieurs départements du sud de la France en vigilance jaune pluie-inondation. Il s'agit des Pyrénées-Orientales, de l'Aude, du Tarn, de l'Aveyron et de l'Hérault. Par ailleurs, l'organisme précise "qu'une aggravation du niveau de vigilance vers le niveau orange pour les paramètres "orages" et/ou "pluie/inondations" est possible".

Carte de vigilance aux orages et pluie-inondation valable le jeudi 6 novembre 2025 - Météo France

 

Auteur : Alexandre Slowik

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https://www.meteo-paris.com/actualites/pluies-orages-et-risque-d-inondations-au-sud-ce-jeudi
<![CDATA[Vous trouvez qu'il fait très doux et vous voulez savoir si ça va continuer ?]]>

Les températures atteignent un pic de douceur en France, parfois comprises entre 20 et 25°C. Ces températures élevées vont-elles se maintenir dans les prochains jours ? Notre article vous donne la réponse.

 

Flux de sud particulièrement doux

La douceur actuelle nous vient directement du nord de l'Afrique. Cette vague de douceur se déroule dans une situation météorologique qui est un vrai cas d'école : un anticyclone entre la Méditerranée et l'Europe Centrale et des basses pressions sur l'Atlantique. Ces dernières plongent jusqu'au large du Portugal en générant un flux de sud en France, lequel amène une masse d'air en provenance du Maghreb.

Situation météo en Europe ce mercredi 5 novembre 2025 - Météo Villes

 

 

Si le début de semaine a déjà été doux, le pic de douceur est attendu ce mercredi 5 novembre 2025, à échelle nationale. Les températures vont atteindre les 18°C jusque dans le nord de la France et en région parisienne tandis qu'on prévoit autour de 22°C dans le sud de la région Centre, des niveaux 7 à 9°C au dessus des normales ! C'est encore au pied des Pyrénées qu'il fera le plus doux avec de nouvelles pointes de 25°C, voire localement un peu plus dans les vallées les plus exposées au foehn (loc. 26-27°C) !

Températures maximales modélisées pour ce mercredi 5 novembre 2025 - meteologix.com

 

 

Douceur moins marquée dès jeudi

Une perturbation pluvieuse reviendra par l'ouest et le sud jeudi 6 novembre 2025, plus active en Occitanie. Ce retour des nuages fera fléchir les températures, bien qu'elles seront encore très douces avec 16 à 18°C sur la majeure partie de la France et encore 20°C en Corse. Cette atténuation de la douceur se confirmera en fin de semaine et durant le week-end où nous perdrons quelques degrés. Dimanche après-midi, les températures afficheront de 10°C en Alsace jusqu'à 18°C en Méditerranée, des niveaux bien plus proches des moyennes de saison que le pic de douceur en cours.

Températures maximales prévues du jeudi 6 au dimanche 9 novembre 2025 - Météo Villes

 

Cette journée du mercredi 5 novembre 2025 est donc la plus douce de la semaine. Dès jeudi, le thermomètre s'orientera à la baisse et nous retrouverons des niveaux plus classiques pour un mois de novembre d'ici à la fin du week-end.

 

Auteur : Alexandre Slowik

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https://www.meteo-paris.com/actualites/vous-trouvez-qu-il-fait-tres-doux-et-vous-voulez-savoir-si-ca-va-continuer
<![CDATA[Bilan météo et climatique d'octobre 2025 : températures dans les normes mais des pluies hétérogènes]]>

 

Comme à chaque début de mois, nous vous proposons un nouveau bilan climatologique. Place désormais au bilan cartographié d'OCTOBRE 2025 en termes de température, pluviométrie et ensoleillement sur un panel de 73 stations*. Les anomalies présentées sont calculées à partir des moyennes climatiques de la période de référence 1991-2020 sur l'ensemble des stations du panel.

 

Après un mois de septembre dans les normes, octobre 2025 emboîte le pas. Avec un indicateur de 13.9°C, ce mois se termine avec un très faible excédent de +0.2°C à l'échelle nationale. Nous sommes de ce fait très loin des records détenus par octobre 2022 (+3.5°C) et octobre 2023 (+2.7°C).


Indicateur thermique national pour octobre 2025 depuis l'après-guerre (1946) - Infoclimat

 

Un mois qui a pourtant alterné douceur et fraîcheur selon les jours. Une fraîcheur toute relative qui a concerné le pays durant une bonne partie de la première semaine du mois. A l'inverse, nous avons vécu les deniers soubresauts de la chaleur du 20 au 22 octobre, où la barre des 25 °C a été franchie dans le Sud-Ouest et près de la Méditerranée (jusqu'à 27.5°C au Boulou (66) et même 28.9°C en Corse à Oletta). Du 7 au 18 octobre, les températures ont été quasi parfaitement dans les moyennes de saison au niveau national. 


Évolution des températures quotidiennes en France durant octobre 2025 et écart à la moyenne 1991-2020 - Infoclimat

 

Toutefois, les régions Auvergne-Rhône-Alpes ainsi que Bourgogne-Franche-Comté ont connu un mois dans le bleu avec des valeurs quelques peu sous les moyennes de saison (jusqu'à -0.3°C à Dijon, -0.4°C à Clermont-Ferrand, -0.7°C à Lyon et -0.9°C à Bourg-Saint-Maurice). Sur le réseau secondaire, l'anomalie négative chute jusqu'à -1.6°C à Pontarlier (Doubs).

 

Du côté des excédents, les plus notables ont été observées d'une part sur les Hauts-de-France (+1.0°C à St-Quentin, +1.2°C à Calais), et d'autre part sur le sud de l'Aquitaine, en Occitanie et sur la Côte d'Azur (+0.7°C à Bordeaux, 0.8°C à Nîmes, +0.9°C à Nice, Carcassonne et Tarbes). Les excédents les plus élevés sur le réseau secondaire grimpent à +2.2°C à Lagrasse (Aude) et à Valbonne (Alpes-Maritimes)

 

 

Côté précipitations, le bilan est très contrasté malgré un très léger déficit sur notre panel national de stations (-11%). 

 

Certaines régions ont en effet été relativement épargnées par les précipitations avec un cumul par endroit largement sous les moyennes habituelles. C'est le cas sur une bande allant de la Bretagne au Bassin Parisien (-20 à -40%), sur l'Auvergne et la vallée du Rhône (jusqu'à -52% à Lyon, -67% à St-Etienne), mais également sur tout l'extrême sud du pays et plus principalement sur les bords de la Méditerranée (-69% à Perpignan, -70% à Nîmes, -89% à Montpellier et Bastia). Le littoral Audois et Héraultais a même vécu un mois très sec avec un déficit qui franchi les -90% (-94% au Cap d'Agde et -96% à Béziers-Courtade).

 

Le nord de la Nouvelle-Aquitaine, les Alpes, la Drôme, la France-Comté, la Lorraine ou encore la baie de Somme ont, au contraire, été bien plus arrosés et terminent en excédent pluviométrique sur ce mois d'octobre (+75% à Bergerac, +92% à Abbeville, +102% à Bourg-Saint-Maurice, et jusqu'à +154% à Val d'Isère). Des pluies apportées, entre autres, par la tempête Benjamin le 23 octobre (>>). A noter également le passage d'une tornade ayant provoqué le décès d'une personne dans le Val d'Oise durant la journée du 20 octobre (>>).

 

En flux d'origine océanique, les stations principales du Limousin, des contreforts Ouest du Massif-Central, ainsi que des massifs de l'Est ont dépassé généralement les 100mm de précipitations : 125mm à Limoges, 145mm à Aurillac, 155mm à Besançon, 157mm à Bourg-Saint-Maurice. Des cumuls encore plus élevés sur les stations de montagne exposées, avec jusqu'à 386mm au Lioran (Cantal), 409mm à Sewen (Haut-Rhin), et même 464mm au Ballon d'Alsace

 

Pour les régions les moins impactées par ces précipitations dans la moitié Nord, le cumul ne dépasse pas les 50mm autour du bassin Parisien (42mm à Paris), ou encore en Alsace (40mm à Strasbourg). Des cumuls encore plus faible en Limagne (29mm à Clermont-Ferrand), près du Forez (25mm à St-Etienne) et surtout sur le littoral Languedocien où l'on a relevé entre 5 et 20mm en moyenne (11mm à Montpellier, et seulement 4mm à Béziers). 

 

 

Terminons ce bilan mensuel sur l'ensoleillement. Sur l'ensemble de ce mois, ce taux d'ensoleillement a été légèrement excédentaire de +12% sur notre panel de stations.

Néanmoins, ce nombre est très largement porté par un excellent ensoleillement sur tout l'Ouest du pays ainsi que sur le Languedoc avec de +20 à +40% d'excédent en moyenne (+34% à Nîmes, +39% à Cognac, +41% à Nantes, +46% à Lorient). D'autres régions n'ont pourtant pas eu cette chance avec une grisaille bien plus présente : c'était par exemple le cas dans le val de Saône et en région Lyonnaise avec des nuages bas fréquents et tenaces (-15% à Mâcon, -23% à Lyon, -28% à Saint-Etienne), ou encore au nord de la Seine (-9% à Rouen, -22% à St-Quentin, -39% au Touquet) ainsi que sur le Cotentin (-22% à Cherbourg).

 

Le dégradé est alors notable entre les régions du Nord et de l'Est, par rapport aux villes de l'Ouest et du Sud de la France. Dans le Nord et le Nord-Est, le soleil a peiné à briller plus de 100 heures en cumulé... seuil qui n'a pas été atteint dans les Ardennes (90h à Charleville-Mézières), Hauts-de-France (82h à Calais, 67h au Touquet) ou dans la Manche (77h à Cherbourg). Situation peu ou prou similaire dans le Centre-Est avec 102h sur Lyon et 97h à St-Etienne. 

 

Des valeurs d'ensoleillement presque deux fois supérieures ont été observées dans l'Ouest et le Sud, où ce soleil a brillé d'une manière générale plus de 170h (173h à Nantes, 183h à Toulouse, 197h à Tarbes). Près de la Méditerranée, la barre des 200h a été dépassée sur plusieurs villes avec 219h à Bastia, 226h à Marseille-Marignane, 228h à Montpellier et un maximum national de 230h à Nîmes

 

Récapitulatif : 

 

PANEL DE 73 STATIONS

Température – pluviométrie – ensoleillement :
Agen, Ajaccio, Albi, Alençon, Angers, Aurillac, Bastia, Beauvais, Bergerac, Besançon, Biarritz, Bordeaux, Bourges, Bourg-Saint-Maurice, Brest, Brive, Caen, Calais, Carcassonne, Charleville-Mézières, Chartres, Château-Arnoux-Saint-Auban, Châteauroux, Clermont-Ferrand, Cognac, Colmar, Dijon, Embrun, La-Roche-sur-Yon, Langres, Le Mans, Le-Puy-en-Velay, Le Touquet, Limoges, Lorient, Luxeuil, Lyon-Bron, Mâcon, Marseille-Marignane, Melun, Millau, Mont-de-Marsan, Montélimar, Montpellier, Nancy-Essey, Nantes, Nevers, Nice, Nîmes-Courbessac, Niort, Orléans, Paris-Montsouris, Perpignan, Poitiers, Rennes, Saint-Brieuc, Saint-Etienne, Saint-Dizier, Saint-Geoirs (Grenoble), Saint-Girons, Saint-Quentin, Strasbourg, Tarbes, Toulouse-Blagnac, Tours, Troyes.

 

Température – pluviométrie (absence de données d’ensoleillement) :
Abbeville, Hyères, Lille, Metz, Romorantin.

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https://www.meteo-paris.com/actualites/bilan-meteo-et-climatique-d-octobre-2025
<![CDATA[L'influence de l'ouragan Melissa sur la douceur de cette semaine en France]]>

 

Le retour de la douceur

Après avoir durement frappé la Jamaïque puis Cuba en milieu de semaine dernière, l'ouragan Melissa s'est dirigé vers le nord/nord-est, circulant au large des côtes américaines en seconde partie de semaine.

Celui-ci a perdu ses caractéristiques tropicales le 31 octobre dernier, évoluant ensuite en dépression post-tropicale avant de finir sa course au sud du Groenland ce week-end, fusionnant par la même occasion avec une zone dépressionnaire débordant de l'est du Canada.

Évolution des pressions sur l'Atlantique du 28 octobre au 3 novembre 2025 – via TropicalTidBits

En ce début novembre, l'ex-ouragan Melissa a donc contribué à alimenter une vaste zone dépressionnaire sur le nord de l'Atlantique mais également à faire remonter de l'air bien plus doux sur la France. En effet, le flux à basculé au sud-ouest en altitude sur notre pays en marge de cette vaste zone dépressionnaire, permettant à de l'air subtropical de s'étendre sur notre pays.

Animation des températures à 850 hPa sur l'Europe du 3 au 6 novembre 2025 – Modèle GFS via WX CHARTS

 

Un pic de douceur en milieu de semaine

Ainsi, la douceur s'impose de nouveau sur la France en ce début de semaine avec la mise en place de ce flux de sud/sud-ouest en altitude avec des températures repassant nettement au-dessus des normales d'un début novembre.

Animation des anomalies de températures à 2m sur l'Europe du 3 au 7 novembre 2025 – Via TropicalTidBits

C'est en journée du mercredi 5 novembre que le pic de douceur sera atteint. Cette journée devrait être la plus douce de la semaine avec des températures situées régulièrement 4 à 10°C au-dessus des normales de la période, sauf près de la Méditerranée.

Anomalies de températures et valeurs maximales prévues sur la France ce mercredi 5 novembre 2025 - Meteologix

Cette douceur restera néanmoins très temporaire. En effet, la zone dépressionnaire présente sur l'Atlantique étendra ensuite son influence jusqu'à notre pays en seconde partie de semaine, engendrant le retour d'un temps plus perturbé et une baisse des températures, qui se rapprocheront de nouveau des normales de la période sur de nombreuses régions.

Evolution des températures sur la France du 4 au 7 novembre 2025 – Météo-Villes

 

 

Auteur : Tristan Bergen

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https://www.meteo-paris.com/actualites/l-influence-de-l-ouragan-melissa-sur-la-douceur-de-cette-semaine-en-france
<![CDATA[Menace d'épisode méditerranéen/cévenol en seconde partie de semaine]]>

 

Un retour rapide du temps perturbé

Après une rapide poussée anticyclonique apportant le retour d'un temps plus calme et sec en ce début de semaine, les conditions vont de nouveau se dégrader en seconde partie de semaine sur la France et notamment en allant vers le sud-est du pays.

En effet, en marge d'une vaste zone dépressionnaire circulant sur l'Atlantique, un petit cut-off va s'étendre jusqu'à la Méditerranée entre jeudi 6 et vendredi 7 novembre, apportant de nouveau des conditions plus humides sur une partie de la France.

Évolution des anomalies de géopotentiels à 500 hPa sur la France du 3 au 9 novembre 2025 – Modèle GFS via WX CHARTS

La période plus calme et sèche ne sera donc que de courte durée sur la France. Dès le milieu de semaine, notamment à partir de la nuit de mercredi à jeudi, les précipitations vont faire leur retour sur le pays, principalement sur l'ouest et le sud en raison de la trajectoire de la petite goutte froide évoquée précédemment.

Évolution des cumuls de précipitations en 24h du 3au 9 novembre 2025 sur la France – Modèle GFS via WX CHARTS

 

Un risque d'épisode pluvio-orageux marqué sur le sud-est ?

Comme visible sur l'animation précédente, il conviendra de surveiller le risque d'importants cumuls sur le sud-est du pays entre jeudi et vendredi. Le flux s'orientera en effet au sud-est sur ces régions avec l'approche du cut-off par la péninsule ibérique, permettant à de l'air très humide et instable de remonter de la méditerranée vers le golfe du Lion.

Situation favorable à la remontée d'air humide et instable en méditerranée le 6 novembre 2025 – Modèle Arpège via meteociel.fr

D'après les dernières modélisations, c'est du côté de l'Occitanie et notamment près du Languedoc-Roussillon que le risque de fortes précipitations et de cumuls notables sera le plus présent, bien que des incertitudes persistent encore sur la localisation exacte des plus forts cumuls. D'après les dernières modélisations, il est possible que certains secteurs reçoivent plus de 80-100mm en environ 24h, ce qui reste significatif. 

Comparaison de différents modèles concernant le risque d'importants cumuls de pluie sur l'Occitanie le 6 novembre prochain – via meteologix

Il conviendra donc de surveiller la situation sur ces secteurs en journée du 6 novembre, le risque d'épisode pluvio-orageux potentiellement notable étant aujourd'hui prévu comme significatif. Les prévisions pourront toutefois évoluer, l'évolution de ce type de goutte froide étant difficile à appréhender avec précision à plusieurs jours de l’événement, en témoignent les dernières réactualisations du modèle GFS.

Derniers scénarios du modèle GFS concernant le risque d'épisode pluvio-orageux près de la Méditerranée en journée du 6 novembre – via WX CHARTS

Un second passage pluvio-orageux potentiellement notable sera d'ailleurs également possible durant le week-end, mais les prévisions restent là aussi à confirmer. 

 

 

Auteur : Tristan Bergen

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https://www.meteo-paris.com/actualites/menace-d-episode-mediterraneen-cevenol-en-seconde-partie-de-semaine
<![CDATA[Prévisions à 7 jours : une semaine aussi agitée que la précédente ?]]>

 

Suite à un week-end de la Toussaint marqué par des précipitations fréquentes, l’anticyclone semble s’établir de manière plus durable sur le continent européen.  
Toutefois, la situation météorologique à venir se révèle plus complexe qu’il n’y paraît. 
Jusqu’à la fin de la semaine, la France se trouvera positionnée entre cette structure anticyclonique et le courant perturbé océanique.  
Des fronts pluvieux tenteront de pénétrer sur le territoire national, mais leur intensité s’atténuera généralement en progressant vers l’Est.  
Cette configuration atmosphérique permettra, dans l’ensemble, à de l’air doux, originaire d’Afrique du Nord, de remonter vers notre pays.

 

 

Un temps souvent sec

 

Comme l'anticyclone dominera, les journées sèchent et stables seront plus fréquentes. En revanche la Bretagne ainsi que le Languedoc-Roussillon semblent plus souvent exposés aux précipitations.

 

 

 

Une douceur souvent marquée 

 

Ce courant généralement orienté au sud permettra à l'air très doux de remonter d'Afrique du Nord avec des températures parfois très élevées pour la saison (notamment dans le Sud-ouest). Globalement sur la semaine, l'anomalie sera de +1 à +3°C au-dessus de la normale.

 

 

 

Un début de semaine généralement calme et très doux

 

L’anticyclone dominera durant la première moitié de la semaine, assurant un temps stable et généralement sec sur l’ensemble du territoire. 

Cependant, la baisse des températures nocturnes et l’humidité persistante des jours précédents favoriseront la formation de nombreux nuages bas, lesquels pourraient résister jusqu’à mardi inclus dans la vallée de la Saône et en Alsace.

La journée de mercredi devrait se distinguer comme la plus agréable de la semaine, avec une douceur notable et des températures maximales pouvant dépasser 25°C l’après-midi sur le Pays basque.

 

 

 

Une fin de semaine plus hésitante 

 

Ensuite, l’anticyclone pourrait présenter des signes de faiblesse, permettant l’infiltration d’une première perturbation pluvieuse au cours de la journée de jeudi. Certains scénarios prévoient son passage à travers l’ensemble du territoire.

Une seconde tentative de dégradation est envisagée pour la journée de samedi, ce qui entraînerait une persistance de l’humidité atmosphérique et la formation de nombreux nuages bas, suggérant un week-end globalement nuageux.

 

 

 

Notre bulletin France réactualiser quotidiennement sans exception depuis 2006 ! >>> 

 

Auteur : Guillaume Séchet

 

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https://www.meteo-paris.com/actualites/previsions-a-7-jours-une-semaine-aussi-agitee-que-la-precedente
<![CDATA[Quand il neigeait vers la Toussaint...]]>

Le mois de novembre voit en général l'arrivée des premières sensations hivernales en France. Si celles-ci se produisent le plus souvent durant la dernière décade du mois, il arrive cependant que le froid et la neige arrivent de façon bien plus précoce sur notre pays.

En effet, les premiers flocons sont parfois observés jusqu'en plaine dès la dernière décade d'octobre et il arrive que la Toussaint ait plutôt des airs d'hiver en plein milieu de l'automne.

 

27 au 29 octobre 2012 : chutes de neige exceptionnelles dans les vallées alpines !

À partir du samedi 27 octobre, un froid exceptionnel venu du Pôle Nord envahit la France avec déjà quelques chutes de neige localisées entre la Normandie, la Picardie et le Nord-Pas-de-Calais. Celle-ci tient localement au sol sur les hauteurs. De la neige est également observées sur l'est, notamment sur une partie du plateau Lorrain, le Sud de l'Alsace, la France Comté, la Bourgogne et la Haute-Savoie.

Neige automnale sur les reliefs du Bas-Rhin à 450m d'altitude le 27 octobre 2012 – Guillaume Scheib

Le 28 octobre, les maximales ne dépassent pas 3°C à Belfort, 4°C à Besançon, 5°C à Grenoble ou 6°C à Lyon et Strasbourg ! Des giboulées de neige blanchissent certaines plaines du nord de la France mais les plus grosses quantités sont observées dans l'est, où il neige assez abondamment jusqu'en plaine. En Isère, il tombe une vingtaine de centimètres à Grenoble !

15 à 20 cm de neige à Échirolles au sud de Grenoble (38) le 28 octobre 2012 - Chronique Météo Villes

 

28 et 30 octobre 2008 : une arrivée précoce de l'hiver

Du 28 au 30 octobre 2008, une descente d'air froid exceptionnelle plonge des hautes latitudes vers la France. Des giboulées de neige localisées sont d'abord observées puis une perturbation britannique se heurte à cet air froid le 30 octobre, apportant ainsi des chutes de neige en plaine du Perche à la Sologne où quelques centimètres blanchissent les sols.

Neige à Blois (gauche) et dans le Loiret (droite) le 30 octobre 2008 - photos via infoclimat.fr

 

Début novembre 1980 : de la neige partout !

Une masse d'air polaire envahit la France durant la première décade du mois de novembre 1980 avec des gelées quasi généralisées et parfois fortes, notamment entre le 2 et le 12 novembre. Le 4 novembre on relève -8°C à Nevers et certains secteurs de plaine ne connaissent pas de dégel. Le même jour, la neige tombe jusqu'à Carcassonne mais concerne de nombreux secteurs de l'Ouest et du Sud. On relève jusqu'à 50cm de neige à Aubenas et Privas (Ardèche) le 5 novembre, 40cm à Millau, 15cm à Nantes ou encore 10cm à Tours.

Cette neige s'étend même jusqu'à la Méditerranée et une chute de neige abondante et historiquement précoce est observée jusqu'à Perpignan le 5 novembre.

L'offensive hivernale fait la une des JT au début du mois de novembre 1980 – Météo-Villes

 

Début novembre 1966 : l'hiver au début du mois de novembre !

Le 3 novembre 1966 (au lendemain de la Toussaint), alors que Florence subit les pires inondations du siècle, des chutes de neige d'une précocité record se produisent en France et laissent croire que l'hiver sera rude (il n'en sera rien). En marge d'une dépression plongeant en Méditerranée, de l'air froid s'engouffre sur la France, apportant un temps hivernal sur de nombreuses régions. 

Des chutes de neige assez marquées touchent la Champagne, l'Ile-de-France, le Centre, les Pays de la Loire et le Poitou-Charentes. À Paris, 70 000 banlieusards sont bloqués sur les quais de la gare du Nord car la neige engendre de gros problèmes dans les postes d'aiguillage jusqu'à St-Denis. Dans les Pyrénées, des stations de ski ouvrent prématurément comme La Mongie, St-Lary ou Bagnères.

Neige à Paris et dans le Poitou au début du mois de novembre 1966 – Archives Météo-Villes

 

Période de la Toussaint 1941 : un temps froid et neigeux

Après une chaleur remarquable au début octobre, un froid exceptionnellement précoce concerne toutes les régions entre le 30 octobre et le 5 novembre 1941 en liaison à une descente d'air polaire venu du nord-est du continent européen. 

Il neige ainsi fréquemment en plaine et à basse altitude avec par exemple 5cm de neige à Saint-Etienne le 30 octobre et 7cm à Paris le 4 novembre, un record pour cette période. 

Chutes de neige très précoces à Paris le 4 novembre 1941 - Météo-Villes

 

28 et 29 octobre 1933 : un épisode neigeux remarquable et précoce

Les 28 et 29 octobre 1933, une dépression profonde et associée à de l'air froid polaire plonge sur la France. La neige s'invite en plaine dans de nombreuses régions avec des accumulations parfois remarquables pour cette période de l'année, notamment sur le centre et l'est du pays. On relève 8 cm à Mulhouse, 15 cm à Auxerre et Chaumont et jusqu'à 30 cm à Commentry dans l'Allier !

Cette neige lourde provoque d'importants dégâts sur des arbres qui n'ont pas encore perdu leurs feuilles.

 

Début novembre 1919 : neige précoce annonçant le mois de novembre le plus froid de l'ère moderne !

Le mois de novembre 1919 s'était montré particulièrement hivernal sur notre pays. Dès le début du mois, la neige est observée sur de nombreux secteurs de plaine durant 3 jours d'affilé entre le 1er et le 3.

 

 

C'est néanmoins le 14 novembre que les chutes de neige les plus marquantes sont observées avec une véritable tempête de neige sur la moitié Nord. On mesure jusqu'à 20-25cm en région parisienne et en Franche-Comté, paralysant de nombreux secteurs d'activité durant plusieurs jours.

14 novembre 1919 : tramway Parisien dans plus de 20 cm de neige ! - Archives Météo-Villes
 

Retrouvez d'autres épisodes neigeux marquants autour de la Toussaint en France dans notre chronique depuis 1850 >> et dans notre Almanach >>
 

 

Auteur : Tristan Bergen

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https://www.meteo-paris.com/actualites/quand-il-neigeait-a-la-toussaint
<![CDATA[Nouveau risque de pluies abondantes pour ce week-end de la Toussaint]]>

 

Vers un nouveau week-end perturbé

Après une petite accalmie entre jeudi et vendredi au niveau des pluies en France, le temps devient de nouveau bien perturbé sur la France pour ce week-end de la Toussaint.

En effet, une vaste zone dépressionnaire située entre l'Islande et les îles britanniques va temporairement nous influencer en cette fin de semaine avec la circulation d'un thalweg entre samedi 1er et dimanche 2 novembre sur notre pays.

 

Animation des géopotentiels à 500hPa sur l'Europe du 31 octobre au 3 novembre 2025 – Modèle GFS via WX CHARTS

 

Ainsi, un nouveau week-end humide sera observé sur la France pour commencer ce mois de novembre. Un front va en effet balayer le pays d'ouest en est dès ce samedi, devenant plus ondulant en arrivant sur l'est du pays ce samedi soir puis finissant par s'évacuer vers l'est en fin de journée de dimanche.

 

Animation des cumuls de précipitations sur la France jusqu'au dimanche 2 novembre au soir – Modèle ICON-EU via WX CHARTS

 

 

Un mois de pluie en 24h dans le Centre-Est

 

Comme visible sur l'animation précédente, c'est sur le centre-est de la France, et notamment des Cévennes au Jura en passant par le nord des Alpes, que les cumuls de pluie seront les plus notables. En effet, le front pluvieux va onduler sur ces régions entre samedi soir et dimanche après-midi tout en se réactivant grâce à l'air humide remontant de Méditerranée. Ainsi, on pourra relever des cumuls notables sur ces secteurs entre samedi midi et dimanche midi.

 

Accumulation de précipitations sur le centre-est de la France entre samedi midi et dimanche midi – Modèle arpège via meteociel.fr

 

 

Après un mois d'octobre déjà très pluvieux 

 

Dans tous les cas, il conviendra de surveiller l'intensité des précipitations sur ces régions. Le centre-est du pays a subi des épisodes pluvieux successifs et parfois marqués ces deux dernières semaines et les cumuls depuis le début du mois sont parfois notables, notamment entre les Cévennes et le nord des Alpes. Des réactions de cours d'eau pourraient ainsi être observées localement.

 

Cumuls de précipitations depuis le 1er octobre 2025 sur la France – meteo60.fr

 


Auteur : Tristan Bergen

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<![CDATA[Quel est le rôle du réchauffement climatique sur la puissance des cyclones ?]]>

Le réchauffement climatique a des conséquences sur la majorité des phénomènes météorologiques. Les cyclones tropicaux n'y échappent pas. Sont-ils vraiment plus nombreux et plus puissants ? Notre article vous répond.

 

Pas plus de cyclones mais des cyclones plus violents

Contrairement à ce que l'on pourrait penser, le réchauffement climatique n'engendre pas d'augmentation significative des tempêtes tropicales ou cyclones sur Terre. Le graphique ci-dessous montre le nombre de tempêtes tropicales (en rouge) et de cyclone (en bleu) enregistrés sur 12 mois glissants de 1970 à nos jours. On constate qu'il y a toujours eu une fluctuation, correspondant à la variabilité naturelle, mais qu'il n'y a aucune tendance de fond vers une hausse. Dire que le réchauffement augmente la fréquence des cyclones tropicaux est donc faux, même si ce raccourci est souvent fait dans la presse. Les experts indiquent que le réchauffement tend à amplifier le cisaillement des vents, chose que n'apprécient pas du tout les cyclones tropicaux et qui explique pourquoi leur nombre ne croît pas.

Nombre de cyclones sur Terre par an de 1970 à 2025 - via @RyanMaue

 

 

Si la fréquence des cyclones n'augmente pas, ce n'est pas le cas de leur intensité. En effet, le réchauffement climatique tend à augmenter de manière assez significative la fréquences des cyclones de forte intensité (catégorie 3, catégorie 4 ou catégorie 5). Sur le graphique ci-dessous, valable pour le bassin Atlantique, on constate que ces ouragans dit "majeurs" sont beaucoup plus fréquents depuis la fin des années 1990 et au XXIème siècle. D'ailleurs, l'année 2025 compte 3 ouragans de catégorie 5 (Erin, Humberto et Melissa). Auparavant, ce n'était arrivé qu'en 2005 avec 4 ouragans de catégorie 5 (Wilma, Rita, Emily et la célèbre Katrina). Au siècle dernier, les ouragans de catégorie 5 étaient rares et en observer plusieurs sur une même saison n'arrivait quasiment jamais.

Fréquence des ouragans de catégorie 3, catégorie 4 et catégorie 5 sur l'Atlantique depuis un siècle - BBC

 

 

Air et mer plus chauds = plus de carburant pour les cyclones

L'augmentation de la température à la surface de la Terre s'applique autant à l'air qu'à l'eau. Or, on sait que les cyclones tropicaux se nourrissent de l'évaporation des eaux chaudes de la mer pour s'intensifier et s'entretenir. Idéalement, il faut que la température à la surface de l'océan dépasse les 26°C pour assurer au cyclone une alimentation suffisante en vapeur d'eau afin qu'il se développe. Depuis un siècle, la température à la surface des océans a souvent augmenté de +1,5 à +2°C dans les zones propices aux cyclones tropicaux, voire +3°C sur le bassin des typhons !

Augmentation de la température moyenne de surface des océans entre 1901 et 2022 - epa.gov

 

 

Les chiffres sont clairs : pour chaque degré supplémentaire, l'atmosphère peut contenir 7% de vapeur d'eau en plus. C'est donc en toute logique que le réchauffement climatique contribue à augmenter l'intensité des cyclones tropicaux puis la vapeur d'eau est leur carburant. Une fois constitués, les cyclones s'en nourrissent et se renforcent plus facilement que dans le passé, parfois même à une vitesse très impressionnante.

Pour chaque degré en plus, c'est 7% de vapeur d'eau en plus dans l'atmosphère

 

 

D'ailleurs, l'intensification des cyclones tropicaux est parfois tellement rapide qu'elle donne le tournis aux modèles de prévisions. On peut noter l'exemple de l'ouragan Otis qui avait dévasté Acapulco au Mexique il y a 2 ans. Fin octobre 2023, il était passé d'une simple tempête tropicale à un ouragan surpuissant de catégorie 5 en l'espace de 18 heures seulement ! Dans l'histoire, seul le terrible ouragan Patricia en 2015 s'était intensifié (un peu) plus rapidement. Cette intensification express avait été largement sous-estimée par les modèles. Il avait donc été très difficile de prévenir la population de l'intensité du phénomène qui les attendait...

Intensification très rapide de l'ouragan Otis les 24 et 25 octobre 2023 – via Dr. Kim Wood

 

Auteur : Alexandre Slowik

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https://www.meteo-paris.com/actualites/quel-est-le-role-du-rechauffement-climatique-sur-la-puissance-des-cyclones
<![CDATA[Tempête de neige en Islande : record pour un mois d'octobre à Reykjavik]]>

Le sud-ouest de l'Islande a connu une tempête de neige précoce ce mardi 28 octobre 2025. Sa capitale Reykjavik n'avait jamais reçu autant de neige au cours d'un mois d'octobre !

 

Tempête de neige sur le sud-ouest de l'Islande

Un petit minimum dépressionnaire s'est formé au sud-ouest de l'Islande en début de semaine. Ce mardi 28 octobre 2025, un front s'est enroulé autour de cette dépression très peu mobile et a stationné tout au long de la journée sur le sud-ouest de l'Islande avec des intensités de précipitations notables. C'est la région de la capitale Reykjavík qui fut la plus touchée, comme l'illustre l'animation ci-dessous, avec près d'une vingtaine d'heures consécutives de chute de neige. Par isothermie, la température a chuté entre 0 et -1°C, permettant à une neige lourde de s'accumuler avec un total de 40 cm sur la capitale, dont 27 cm tombés mardi !

Nature des précipitations en Islande (vert = pluie, bleu = neige) le mardi 28 octobre 2025 - meteologix.com

 

 

Avec le retour de nuits plus étoilées et des sols enneigés sur une grande partie du pays, l'Islande vit actuellement des nuits particulièrement froides. Ce matin du jeudi 30 octobre 2025, le thermomètre affiche -9°C à Reykjavik, une valeur qui se situe 10°C sous la normale d'une fin octobre (+1°C) ! Un peu plus dans les terres, à quelques kilomètres, des températures de -12 à -15°C sont enregistrées, descendant jusqu'à 15 degrés en dessous des normales de saison ! Toute l'île est en proie à un froid marqué avec jusqu'à -27°C dans les montagnes vers 2000 mètres.

Températures en Islande ce matin du jeudi 30 octobre 2025 - Icelandic Met Office

 

 

L'épisode le plus important jamais observé en octobre !

Il ne s'agit absolument pas d'un épisode neigeux anodin pour l'Islande. Même si ce pays est situé très au nord en Europe, son climat n'en est pas moins océanisé et les épisodes neigeux majeurs ne sont généralement pas observés aussi tôt dans la saison. D'ailleurs, les 40 cm de neige qui ont recouvert Reykjavik constituent un record pour octobre ! Jamais un épisode neigeux aussi important avait touché la capitale islandaise si tôt dans la saison !

Reykjavik (Islande) en pleine tempête de neige le mardi 28 octobre 2025 - vidéo Ante Mimica

 

 

Même pour les locaux, habitués aux tempêtes de neige durant l'hiver, cet épisode très précoce a surpris ! Il était difficile de se rendre au travail ce mardi 28 octobre 2025 avec une quarantaine de centimètres de neige recouvrant la région de la capitale. Les photos ci-dessous montrent l'ampleur notable du manteau neigeux, d'autant que cette neige lourde et collante était particulièrement lourde et plus difficile à évacuer. 

27 cm de neige à Reykjavik (Islande) ce mardi 28 octobre 2025 - photos Jakes in Iceland

 

 

Au lendemain de la tempête de neige, les paysages étaient superbes ce mercredi 29 octobre 2025, comme le montre la vue aérienne ci-dessous. Un épais manteau blanc a recouvert la capitale islandaise, à l'image des tempêtes de neige survenant en plein cœur de la saison hivernale. D'ailleurs, la neige fond très peu puisqu'un froid d'hiver s'est installé. Ce mercredi, la température maximale à Reykjavik ne fut que de +0,2°C.

Reykjavik (Islande) sous un épais manteau neigeux au matin du mercredi 29 octobre 2025 - photo Kâ Šhf

 

Auteur : Alexandre Slowik

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https://www.meteo-paris.com/actualites/tempete-de-neige-en-islande-record-pour-un-mois-d-octobre-a-reykjavik
<![CDATA[Quelles sont les probabilités que l'hiver 2025-2026 soit froid en France ?]]>

L'hiver météorologique 2025-2026 débute dans à peine plus d'un mois. Quelles sont les probabilités qu'il soit froid en France ? Peut-on observer des épisodes froids marquants même au sein d'hiver doux ? 

 

Des signaux doux pour l'hiver à venir

Selon le modèle saisonnier américain, la France - et plus globalement l'Europe - devraient assister à un hiver 2025-2026 plus doux que la normale. La moyenne des trois mois de l'hiver météorologique (décembre, janvier et février) donne un excédent proche de +0,75°C sur la France. L'hiver serait donc globalement plus doux que la normale mais l'anomalie ne serait pas aussi prononcée que lors des hivers remarquablement doux qu'a pu connaître la France (+2,7°C en 2019-2020).

Anomalie thermique prévue par le modèle américain de décembre 2025 à février 2026 - tropicaltidbits.com

 

 

Le modèle saisonnier européen se rapproche fortement de son homologue américain. Il envisage un hiver 2025-2026 plus doux que la normale sur l'Europe, bien qu'il projette une anomalie plus importante sur le nord et l'est du continent, notamment en Scandinavie. Sur la France, l'anomalie sur les trois mois de l'hiver serait de l'ordre de +0,5 à +0,75°C, des chiffres semblables aux projections du modèle américain. Notons que l'hiver serait simplement de saison en allant vers le Portugal.

Anomalie thermique prévue par le modèle européen de décembre 2025 à février 2026 - ECMWF

 

 

Un hiver doux n'empêche pas des coups de froid

Pour autant, il est important de rappeler qu'une moyenne sur 3 mois est bien trop lissée pour permettre de déceler d'éventuelles séquences froides qui pourraient venir se glisser au sein de la saison hivernale. Prenons l'exemple de l'hiver 2017-2018, qui avait été plus doux que la normale avec une anomalie de +0,5°C sur trois mois (assez proche des projections pour l'hiver à venir). Si la douceur avait prédominé durant l'hiver, cela n'avait pas empêché des épisodes de froid en tout début d'hiver (début décembre 2017) et à son terme avec même une véritable vague de froid lors des derniers jours de février 2018 !

Anomalie thermique quotidienne (minimales & maximales) en France durant l'hiver 2017-2018 - Météo France

 

 

D'ailleurs, si l'on prend la définition stricte de la "vague de froid", le dernier épisode en France remonte à la fin février 2018, au terme d'un hiver pourtant considéré comme plus doux que la normale. Le mois de janvier 2018 particulièrement doux n'avait pas empêché le thermomètre de plonger à des niveaux particulièrement bas du 26 au 28 février 2018. Les deux tiers nord et est de la France avaient connu 2 à 3 journées sans dégel. La nuit la plus froide fut celle du 27 au 28 février avec des minimales descendant fréquemment sous les -10°C dans le centre et l'est. Il avait fait jusqu'à -14°C à Luxeuil, Saint-Étienne et Aurillac.

Températures minimales durant la nuit du 27 au 28 février 2018 - Météo France

 

 

Un vent d'est soutenu était venu accentuer la sensation de froid avec des valeurs négatives sous abri les après-midi mais des ressentis demeurant parfois proches de -10 en plein jour ! Certains secteurs bordant le Lac Léman ont été recouverts de glace sous les embruns poussés par la bise, comme l'illustre cette photo. On pouvait aussi voir des sculptures de glace recouvrir les falaises du Pas-de-Calais. Cette vague de froid avait aussi été marquante pour son caractère tardif, à seulement quelques heures du mois de mars et du printemps météo, et alors que janvier avait été particulièrement doux (+3,3°C).

Bords du lac Léman figés dans la glace à Versoix (Suisse) le 28 février 2018 - Benjamin Daujat / Planète Météo

 

Il est toujours important de rappeler que les tendances saisonnières permettent uniquement de dégager des tendances dans les grandes lignes, sur de longues périodes de temps et de vastes régions. Elles ne peuvent en aucun cas déceler une vague de froid de quelques jours ou un épisode neigeux important sur une région. Malgré tout, les probabilités de vivre un hiver plus froid que la normale (en globalité sur trois mois) deviennent de plus en plus basses à l'ère où le réchauffement climatique s'accélère...

 

Auteur : Alexandre Slowik

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<![CDATA[Quelles seront les conséquences de l'ouragan Melissa en France ?]]>

Le puissant ouragan Melissa qui frappe la Jamaïque et Cuba aura des répercussions jusqu'en Europe la semaine prochaine. À quoi faut-il s'attendre en France ? Temps agité ou retour de l'anticyclone ? Notre article vous explique.

 

Le rôle clé de Melissa dans l'Atlantique-nord

Actuellement un ouragan de catégorie 2 à proximité de Cuba, Melissa va poursuivre sa route vers le nord-est dans le courant des prochains jours. Melissa perdra son statut d'ouragan au large des côtes américaines le vendredi 31 octobre puis atteindra le nord du bassin Atlantique au cours du week-end de la Toussaint, en tant que dépression ayant perdu ses caractéristiques tropicales.

Trajectoire de l'ouragan puis dépression Melissa jusqu'au lundi 3 novembre 2025 - polarwx.com

 

 

La dépression Melissa, qui circulera au sud de l'Islande lundi 3 novembre 2025, aura pour effet de soulever une masse d'air doux subtropical des Açores vers les Îles Britanniques. Cela facilitera le développement d'une dorsale anticyclonique qui s'étendre vers la France dès le début de la semaine prochaine. Après un week-end de la Toussaint humide, il faut donc s'attendre au retour de conditions calmes sur notre pays. Indirectement, l'ex-ouragan Melissa apportera donc une stabilisation des conditions météo en France.

Situation météo en Europe pour le lundi 3 novembre 2025 - ECMWF

 

 

Une semaine prochaine bien plus calme que prévu ?

L'ouragan Melissa a donné le tournis aux modèles de prévisions ces derniers jours. Comme il semble désormais acquis que l'ex-ouragan terminera en dépression nord-Atlantique, les cartes sont rebattues pour la semaine prochaine. Initialement vue humide et dépressionnaire en France, cette semaine du lundi 3 au dimanche 9 novembre 2025 pourrait finalement se dérouler sous des conditions anticycloniques, en témoigne la modélisation ci-dessous qui montre des pressions bien souvent supérieures à 1020 hPa sur la France, approchant même les 1030 hPa en fin de semaine.

Pression atmosphérique du lundi 3 au dimanche 9 novembre 2025 - weathernerds.org

 

En résumé : en boostant l'activité dépressionnaire sur le nord de l'Atlantique, l'ex-ouragan Melissa pourrait faciliter la succession de dorsales anticycloniques s'étendant des Açores vers l'Europe Centrale en passant par la France. Dès lors, une météo calme pourrait dominer, même si des fronts pourraient s'échouer au nord-ouest et surtout vers la Manche (en marge d'un temps plus instable sur les Îles Britanniques). La douceur devrait également dominer durant les après-midi, donnant des journées parfois très agréables (notamment dans le sud).

 

Auteur : Alexandre Slowik

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https://www.meteo-paris.com/actualites/quelles-seront-les-consequences-de-l-ouragan-melissa-en-france
<![CDATA[Douceur ? Froid ? Tempête ? Quelles tendances météo pour novembre 2025 ?]]>

Le mois d'octobre s'achève sous peu. Quelles sont les dernières tendances pour le mois de novembre 2025 en France ? Faut-il s'attendre à un mois agité ou calme ? Le froid va-t-il débarquer ou la douceur aura-t-elle l'avantage ?

 

Précipitations : début humide puis plus calme

Selon le modèle européen, la première décade du mois de novembre 2025 sera globalement humide en France. Même si quelques journées calmes sont prévues, les perturbations pluvieuses devraient être multiples au cours de cette dernière, concernant la plupart des régions. En revanche, le modèle mise sur un retrait de l'instabilité dès le début de la deuxième décade du mois et envisage même une petite anomalie sèche durant la seconde partie de novembre 2025. Les hautes pressions pourraient donc reprendre le dessus.

Anomalies pluviométriques hebdomadaires en novembre 2025 - modèle européen via ECMWF

 

 

Le modèle américain propose un scénario similaire, mais plus tranché. Comme son homologue européen, il mise sur une semaine du 3 au 9 novembre 2025 globalement humide sur une grande partie de la France. En revanche, la tendance s'inverserait dès la semaine du 10 au 16 novembre avec un retour des hautes pressions et un temps souvent sec. Ensuite, la deuxième partie de novembre serait globalement plus sèche que la normale, bien que le modèle entrevoit une anomalie humide vers le golfe du Lion en semaine du 17 au 23 novembre.

Anomalies pluviométriques hebdomadaires en novembre 2025 - modèle américain via tropicaltidbits.com

 

En résumé : novembre 2025 débuterait par une météo instable avec de fréquents passages pluvieux, parfois associés à un vent fort. En revanche, les hautes pressions pourraient prédominer durant la deuxième et la troisième décade du mois, ce qui pourrait donner un bilan un peu plus sec que la normale.

 

 

Températures : avantage à la douceur

Côté thermomètre, le modèle européen mise sur une large domination de la douceur durant la première quinzaine du mois. La semaine du 3 au 9 novembre 2025 serait la plus douce, particulièrement dans le sud et l'est de la France où l'anomalie pourrait atteindre +4 à +5°C. En revanche, la douceur s'atténuerait en seconde quinzaine, notamment en raison d'une météo plus calme propice à des nuits devenant de plus en plus froides.

Anomalies thermiques hebdomadaires en novembre 2025 - modèle européen via ECMWF

 

 

Comme son homologue européen, le modèle américain mise sur une semaine du 3 au 9 novembre 2025 particulièrement douce avec une anomalie proche des +5°C dans l'est de la France ! La douceur aurait encore l'avantage en semaine du 10 au 16 novembre, bien que s'atténuant. Sans projeter de véritable fraîcheur, l'anomalie douce s'estomperait au cours de la seconde quinzaine du mois, un scénario qui rejoint la projection du modèle européen.

Anomalies thermiques hebdomadaires en novembre 2025 - modèle américain via tropicaltidbits.com

 

En résumé : novembre 2025 devrait débuter sous des températures particulièrement douces. Ensuite, cette douceur s'atténuerait, notamment au cours de la seconde quinzaine du mois. Celle-ci pourrait devenir propice à de fréquentes gelées matinales, grâce à une prédominance anticyclonique.

 

 

Ouragan Melissa : un grain de sable dans l'engrenage ?

Malgré tout, il est important de préciser le rôle clé de l'ouragan Melissa, qui frappe actuellement durement la Jamaïque. En effet, cet ouragan finira sa course aux portes de l'Europe en début de semaine prochaine. Or, la trajectoire de la dépression correspond à l'ex-ouragan Melissa est soumise à des incertitudes, comme toujours avec les systèmes tropicaux. La carte ci-dessous montre que les scénarios divergent entre une dépression vers les Açores ou une dépression au nord-ouest des Îles Britanniques. Or, cette dépression aura un rôle clé sur le positionnement des centres d'action et donc sur le temps sensible en France. En d'autres termes, Melissa pourrait être un grain de sable dans l'engrenage et il n'est pas impossible que les restes de l'ouragan viennent fausser la tendance évoquée dans cet article.

Trajectoires possibles de l'ouragan puis ex-ouragan Melissa - polarwx.com

 

Auteur : Alexandre Slowik

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https://www.meteo-paris.com/actualites/douceur-froid-tempete-quelles-tendances-meteo-pour-novembre-2025