Vers une canicule la semaine prochaine ?
En moyenne, la période la plus chaude sur la France s'étale entre fin juillet et début août (le solstice d'été et donc le maximum d'ensoleillement se produit certes le 21 juin mais l'atmosphère, le sol et l'océan emmagasinent l'énergie solaire et la restituent avec un décalage dans le temps). Pour autant, des vagues de chaleur peuvent encore se produire après le 15 août et ce phénomène tend d'ailleurs à se multiplier depuis quelques années : les 21, 22 et 26 août 2010, du 20 au 23 août 2011, du 15 au 21 août 2012 ou encore, l'an dernier, du 29 au 31 août 2015. Ces flambées tardives du thermomètre étaient plus rares auparavant, mais se produisaient tout de même de temps à autre, par exemple fin août 1929 et 1930.
Baignades pour échapper à la fournaise des fin août 1929 et 1930 à Paris - Notre almanach
Cet année, août s'est d'abord montré un peu frais avant un premier coup de chaud en milieu de mois (>>). Après une pause du 18 au 22, il semble de plus en plus probable que la dernière partie du mois soit durablement torride sur une grande partie de la France, notamment au Sud et à l'Est. Vu le niveau des températures et la durée actuellement prévues, on parlerait même d'une véritable canicule.
Un vaste système dépressionnaire devrait en effet naviguer sur le proche Atlantique et advecter une masse d'air particulièrement chaude pour la saison depuis l'Afrique du Nord et l'Ibérie. Au lieu de traverser la France, ce dernier camperait longuement sur l'Atlantique et n'apporterait donc pas de rafraîchissement généralisé avant les derniers jours du mois, voire début septembre
ECMWF
Si ce scénario devait se réaliser, la canicule serait de mise, du Sud-Ouest au Centre-Est notamment avec plus de 20°C la nuit en ville et plus de 35°C en journée sur les secteurs en rouge sur ces cartes. Cette situation aurait été des plus préoccupantes si elle s'était produite au coeur de l'été. Fin août, nous pouvons compter sur des nuits plus longues pour atténuer quelque peu les conséquences sanitaires et sociales mais pour autant, la vigilance sera de mise.
Nonobstant, d'autres simulations sont moins extrêmes et ce n'est donc qu'au fil des prochains jours que nous pourrons affiner le niveau, la répartition géographique et la durée de cet épisode.
Suivez notre bulletin national pour suivre l'évolution de nos prévisions.