Cette journée du mercredi 4 juin renoue avec l'instabilité et une certaine fraîcheur auxquelles nous étions accoutumés en mai, mais pour autant, le mois de juin semble vouloir jouer une autre partition. 

 

Sur les deux cartes ci-dessus issues du modèle de prévision européen, remarquez une première chose : le talweg à l'origine du mauvais temps de mercredi (D1) ne plonge pas vers la Méditerranée et ne creuse pas de goutte froide sur le Golfe de Gêne. C'est un signe parmi d'autres que notre synoptique météorologique passe progressivement sur des circulations estivales. En conséquence, l'amélioration serait rapide dès jeudi 5 et se confirmerait vendredi 6. 
Un second point est à noter : des masses d'air chaudes gagnent vers la France, poussées par un flux de Sud dirigé par D2. Sur ces cartes, la teinte foncée de l'orange délimite grossièrement les secteurs où les 30°C seraient dépassés. 

 

La tendance se confirmerait et s'amplifierait durant le week-end, si bien que ce pont de la Pentecôte sera le seul à se montrer véritablement beau et chaud sur la France... ou presque, car la goutte froide atlantique D2 risque bien de déstabiliser la masse d'air sur un tiers Nord-Ouest où des orages éclateraient, pas forcément nombreux mais potentiellement violents. 

 

La situation ne semble pas devoir beaucoup évoluer en début de semaine prochaine, les orages et les fortes chaleurs campant sur les mêmes secteurs. Sur le Sud-Est de la France, cette couleur rouge doit nous alerter sur le fait que les températures deviendront pénibles pour les plus fragiles et les personnes exposées de par leur travail ou de par leur habitation. Des précautions peuvent d'ores et déjà être prises, d'autant que des pics de pollution seraient à prévoir. 

 

Ces 2 dernières cartes nous projettent au-delà de J+7, elles ont donc de bonnes chances d'êtres fausses. Pourquoi les exposer dans ce cas ? Car même si le scénario diffère dans les détails sur la France, le nouvel afflux d'air caniculaire modélisé via le Maghreb et l'Espagne semble le signe que nous entrons peut-être dans un cycle où ces poussées très chaudes se montreraient menaçantes. A suivre.