La douceur atlantique se fait pressante en cette première décade de décembre mais tout le monde n'est pas logé à la même enseigne, loin s'en faut.



Températures maximales du 5 au 7 décembre 2016 - DWD

C'est en Irlande du Nord et au Royaume-Uni que les températures se sont le plus écartées des normales avec des relevés de 16 / 17°C mercredi 7 tutoyant les records mensuels de douceur. En valeur absolue, le Pays Basque et la Corse ont affiché quotidiennement des 18 / 20°C presque printaniers depuis le début de semaine. Les pentes et les sommets montagneux, notamment les adrets, ont également enregistré des températures élevées pour la saison de jour comme de nuit avec, par exemple, une mini de +4,7°C et une maxi de +10,9°C sur notre station météo de Chamrousse (1800 m en Isère) jeudi 8.

Nonobstant, les longues nuits dégagées de décembre favorisent un fort refroidissement par rayonnement terrestre une fois le soleil couché et, de fait, il gèle encore quotidiennement sur près de la moitié de la France.



Les amplitudes se révèlent d'ailleurs très marquées entre la minimale et la maximale sur les secteurs ensoleillés, plus encore sur les plateaux ou au coeur des hautes vallées : 21,7°C d'écart entre les -9,2°C du petit matin et les 12,5°C de l'après-midi à Lans en Vercors (990 m en Isère), toujours ce jeudi 8. Ainsi, malgré une masse d'air pourtant douce, une partie de la France a froid une grande partie de la journée, dès 17 / 18 h le soir et jusqu'à 11 h / 12 h le lendemain, soit les 3/4 du temps.

Reste le Nord-Est de la France qui vient, au contraire, de subir une série de 3 voire 4 journées particulièrement hivernales et sans dégel sous des nuages bas ou dans le brouillard givrant.





Ces constats confirment que les grandes tendances météo prévues au cours des mois hivernaux sont à considérer avec parcimonie. Même lorsque les modèles de prévisions calculent la bonne synoptique, les conditions locales peuvent s'en écarter grandement.

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