Chronique 1954

1953

1955

Climat et écarts à la normale des températures et des pluies en 1954

Repères historiques de l'année 1954

23 mars 1954 : l’abbé Pierre crée l’organisation humanitaire « Emmaüs »
8 mai 1954 : Dien Bien Phu tombe et l’occupation française du Vietnam se termine
3 août 1954: mort de Colette
Toussaint 1954 sanglante en Algérie
28 novembre 1954: Gaston Dominici est condamné à mort

Évènements météo marquants de l’année 1954 : vague de froid en janvier et surtout février, été pourri

Du 1er au 9 janvier 1954: une première vague de froid accompagnée de neige concerne notamment le nord et le nord-est où les températures descendent en dessous de -10° , on relève -18° à Nancy et -16° à Strasbourg.

La première vague de froid de début janvier 1954 (ici le 8 janvier 1954)

Du 22 janvier au 7 février 1954 (vague de froid et la neige de février 1954 >>) : une seconde vague de froid, beaucoup plus forte, concerne absolument toute la France - les principaux cours d’eau commencent à geler et une banquise se forme à Dunkerque.

La principale offensive du froid se produit entre le 30 et le 31 janvier 1954 :

Analyse météo du 30 janvier 1954

Analyse météo du 31 janvier 1954 : une langue d'air froid polaire continental intense déferle sur la France !

Après cette offensive polaire d'une rare intensité et la persistance du froid durant de nombreuses journées, le Rhin gèle.

Intense vague de froid du début du mois de février 1954 : La mer du Nord se met également à geler (notamment au niveau de Dunkerque). C'est la banquise à Dunkerque ! - document copyright © Meteo-Villes

Ce froid polaire atteint donc son maximum d’intensité entre le 31 janvier et le 2 février 1953
où les vents forts rendent les conditions atmosphériques difficiles à supporter - on enregistre -25° à Luxeuil les bains, -21° à Mulhouse, -17° à Nancy, -16° à Reims et -13° à Paris mais au vent, le ressenti est plutôt de l'ordre de -25 à -50.

Cette vague de froid provoque une véritable hécatombe chez les sans-abris et un énorme élan de solidarité est lancé par l’Abbé Pierre.

Les 4, 5 et 6 février 1954, le Languedoc-Roussillon est enseveli sous une extraordinaire tempête de neige (courant d'Est dépressionnaire alors que l'air froid de Russie descend jusqu'en Afrique du Nord). Il tombe 85cm de neige en 2 jours à Perpignan mais également une quarantaine de centimètres à Carcassonne et 30cm à Montpellier.

L'analyse météo du 5 février 1954 avec les fortes chutes de neige sur le Languedoc-Roussillon.

L'évolution des précipitations et des températures quotidiennes à Perpignan au cours du mois de février 1954

Perpignan, le 7 février 1954 : Les toits de 28 maisons s'affaissent sous le poids de la neige à Perpignan - la habitants devant creuser des tranchées pour pouvoir sortir de chez eux ! - document copyright © Meteo-Villes

Début février 1954 : La neige recouvre également tout le Languedoc-Roussillon et une partie de la vallée du Rhône - une impressionnante couche de neige recouvre les rues des Saintes-Marie-de-la-mer ! - document copyright © Meteo-Villes

début février 1954 - à la une d'un journal quotidien : "Montpellier, station d’hiver d’un jour - la ville s’est réveillée sous 15 cm de neige - le premier jeudi de février a été consacré à la pratique du ski, à la luge et aux batailles de boules de neige". - document copyright © Meteo-Villes

Début février 1954 : Le canal Saint-Martin gèle à Paris

18 mai 1954 : l’hiver revient pratiquement - au cours de cette journée, des pluies diluviennes provoquent de graves inondations dans le sud-ouest, alors que la Bourgogne et l’Auvergne doivent se contenter d’une température de 5 à 8°.

9 juin 1954 : le jour de la St Médard est épouvantable - la pluie et la tempête balayent le nord de la France comme en plein hiver.

L’été 1954 est comme le précédent : c’est-à-dire POURRI ! très frais et très humide - au petit matin du 29 juin et du 8 juillet 1954, les gelées blanchissent par endroits la campagne normande et champenoise - les 24 et 25 août 1954 sont des journées extrêmement mauvaises et presque hivernales - il fait parfois une dizaine de degrés en plein après-midi dans les régions du nord et du nord-est où la pluie tombe pratiquement sans discontinuer - de la neige aurait même été observée en Normandie mais cette information paraît douteuse; le phénomène étant semble-t-il impossible.

18 octobre 1954 : l’été fait une petite apparition mais il est trop tard - la température atteint 28 à 29° dans le sud-ouest et jusqu’à 26° à Paris.

8 décembre 1954 : une impressionnante dépression centrée sur l’Irlande provoque des vents très violents sur toute la France - les plus fortes rafales sont mesurées à Lyon avec 124 km/h mais les 100 km/h sont dépassés un peu partout, y compris dans les terres.

Nuit du 22 au 23 décembre 1954 : un terrible coup de vent balaye de nouveau l’extrême nord du pays - les rafales atteignent 150 km/h à Cambrai où la plupart des toitures sont arrachées.

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