Principaux aléas climatiques observés en France en octobre
D'une façon générale, en octobre
Canicules
Si le terme "canicule" est assez flou et variable en fonction des régions, il suppose la persistance de températures très élevées, y compris la nuit. En octobre, même si l'on peut encore exceptionnellement dépasser les 30º sur pratiquement toute la moitié sud de la France au début du mois, il ne faut pas oublier que les journées sont plus courtes et que le soleil est moins puissant. Pour une même température à l'ombre, la température au soleil est moins élevée en octobre qu'au coeur de l'été. La seule région où des situations de canicule peuvent être encore observées est la Corse. Par effet de foehn (Sirocco local), l'atmosphère peut devenir étouffante, y compris en pleine nuit. Ce type de situation ne se rencontre qu'en première partie de mois.
Sécheresses
Les conséquences de la persistance d'une longue période de temps sec ne sont plus les mêmes en octobre qu'en plein été car l'évaporation et l'évapotranspiration (eau utilisée par la végétation) ne sont plus aussi élevées. Il n'empêche que si cette période de temps très sec fait suite à un été déjà déficitaire, la sécheresse ne peut que s'aggraver. D'autant que les réserves ont déjà été entamées au cours de l'été (foin, eau...etc.).
Fortes pluies
Les épisodes de pluies diluviennes sont très fréquents dans les régions méditerranéennes mais pas seulement. Les perturbations circulant plus facilement qu'en septembre (notamment à la fin du mois), elles sont aussi plus actives. Les situations capables d'occasionner d'importants cumuls sont observées lorsqu'une perturbation très active stationne sur une même région. Ceci est notamment observé sur la moitié sud car les reliefs y sont plus nombreux. L'influence des eaux encore chaudes de la Méditerranée joue également un rôle non négligeable. Les cumuls les plus importants observés en France, l'ont justement été en octobre. Le 17 octobre 1940, il tombe près de 1000 mm en 24h dans les Pyrénées orientales (consulter la météo depuis 1850 ou l'almanach illustré). Sans atteindre ces valeurs, il est assez fréquent de relever plus de 100 mm en 24h en montagne et dans les plaines méditerranéennes, et entre 50 et 100 mm en 24h sur les autres régions.
Inondations
Les inondations "éclairs" liées à de brusques et intenses précipitations sont bien entendu fréquentes sur les régions méditerranéennes. Octobre est même le mois où ce type de phénomène est le plus courant, dans le sud-est. En revanche, les inondations par étalement (lente montée des cours d'eau et inondations de vastes surfaces) sont encore assez rares car les nappes souterraines ont généralement été asséchées par l'évaporation estivale. On peut citer les débordements de la Seine et de la Loire de la fin septembre et du début du mois d'octobre 1866 ou les inondations généralisées dans le Limousin et plus généralement tout l'ouest du pays au cours du mois d'octobre 1960 (consulter la météo depuis 1850 ou l'almanach illustré).
Orages
En raison d'un temps plus frais, la fréquence des orages continue de diminuer, sauf près de la Méditerranée où, au contraire, le contraste entre les eaux "chaudes" et les premières descentes d'air "froid" provoque des situations "explosives". Des perturbations très actives peuvent en effet se former dans cette zone, occasionnant des orages parfois violents. Paradoxalement, les régions méditerranéennes sont plus fréquemment touchées par les orages en cette saison qu'en été. La Corse est sans doute la plus exposée.
Grêle
Le phénomène est souvent lié aux orages. Il est donc généralement plus rare qu'en été, sauf près de la Méditerranée. Notez qu'à la fin du mois, les descentes d'air maritime polaire peuvent être suffisamment puissantes pour créer une forte instabilité et des averses de grêle et exceptionnellement de grésil notamment sur le nord de la France.
Tornades
Si le phénomène reste exceptionnel, il peut être observé un peu partout, notamment en début de mois. Au regard des statistiques assez restreintes dans ce domaine, il semble que le pourtour méditerranéen soit plus affecté que les autres régions; du moins en cette saison.
Tempêtes
Elles deviennent de plus en plus fréquentes et peuvent être très violentes notamment vers la fin du mois. Avec les pluies diluviennes dans les régions méditerranéennes, il s'agit de l'aléas climatique le plus courant, en cette saison. On peut citer l'exemple de la tempête de la nuit du 15 au 16 octobre 1987 en Bretagne où les vents avaient dépassé 200 km/h (consulter la météo depuis 1850 ou l'almanach illustré).
Fraîcheur
Octobre est le mois de l'année où la moyenne des températures descend le plus rapidement du début à la fin. En plaine, lorsque les brouillards persistent toute la journée, les températures maximales peuvent descendre en dessous de 5º sur les régions continentales, dés la première partie du mois, et sur les trois-quarts de la France à la fin du mois. Les gelées permanentes sont extrêmement rares mais pas impossibles comme par exemple à la fin octobre 1985.
Douceur
Les 20º peuvent être partout dépassés jusqu'à la fin du mois. En revanche, les 30º ne peuvent être atteints qu'au début du mois, comme en 1985 (consulter la météo depuis 1850 ou l'almanach illustré).
Grand froid
Le terme "grand froid" est assez vague. Dans nos régions, on l'emploi généralement lorsqu'il n'y a pas de dégel et que les vents sont soutenus. Ces situations sont pratiquement impossibles en octobre (du moins en plaine). En revanche, les invasion d'air polaire continental qui se produisent à la fin du mois peuvent déjà donner une sensation de froid hivernal.
Gelées
Elles sont possibles dés le début du mois mais le risque est bien entendu de plus en plus fréquent au fil des jours. Les régions littorales sont rarement affectées. Les températures minimales absolues observées en octobre sont de l'ordre de de -5 à -10º sur le continent et 0 à -2º sur le littoral (ces valeurs ne sont possibles qu'à la fin du mois).
Neige
En plaine et en-dehors du littoral méditerranéen, la neige peut apparaître à partir de la troisième semaine du mois comme par exemple en 1922, 1926, 1941, 1966 ou 1981. Cette neige tient exceptionnellement au sol. La chute de neige la plus précoce se situerait aux alentours du 10 octobre, comme ce fut le cas sur les régions du nord-est, en 1975 (consulter la météo depuis 1850 ou l'almanach illustré).
Pluies verglaçantes
Ce phénomène aurait déjà été signalé sur les régions les plus continentales du nord-est, à la fin du mois.
Avalanches
Compte tenu de la couche nivale encore faible en cette saison, les avalanches restent très rares, voir quasiment impossibles en moyenne montagne. Elles sont possibles en haute montagne, notamment lors d'un épisode de très fortes précipitations suivi d'un redoux.
Autres mois:
- Aléas climatique pour le mois de janvier
- Aléas climatique pour le mois de février
- Aléas climatique pour le mois de mars
- Aléas climatique pour le mois de avril
- Aléas climatique pour le mois de mai
- Aléas climatique pour le mois de juin
- Aléas climatique pour le mois de juillet
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