C'est désormais officiel ! La dernière décade de décembre est tout juste entamée, mais à la vue des températures actuelles, il n'y a plus aucun doute : l'année 2018 est l'ANNEE PLUS CHAUDE JAMAIS OBSERVEE en métropole depuis le début des relevés il y a plus de 100 ans ! L'anomalie à l'échelle nationale devrait s'élever approximativement à +1.4°C sur l'ensemble de cette année 2018 (par rapport à la période climatologique de référence 1981-2010). Elle se situe donc en toute première place, dépassant l'année 2014 (+1.2°C) ainsi que l'année 2011 (+1.1°C).

Le mois de décembre devrait se terminer également dans la douceur, poursuivant une série exceptionnelle et inédite de neufs mois consécutifs plus chauds que la normale (avril - décembre). Nous avons au total observé environ 270 jours au dessus des normales, soit plus des 3/4 de l'année !

C'est dans le Nord-Est où l'on a pu observer une anomalie exceptionnelle comprise en moyenne entre +1.5°C et +1.8°C. Les régions où cette anomalie est plus "limitée" se situent principalement dans l'extrême Ouest, le long de la façace Atlantique : une anomalie qui s'élève toutefois entre +0.8 et +1.2°C, preuve d'une année tout bonnement exceptionnelle.

La situation est similaire pour nos plus proches voisins. Suisse et Allemagne ont également communiqué pour signaler une année 2018 comme étant la plus chaude jamais observée dans ces deux pays, depuis le début de leurs mesures respectives.

Anomalie de température annuelle en Allemagne - période 1880-2018 - DWD

Anomalie de température annuelle en Suisse - période 1871-2018 - Météo-Suisse

Mais s'il faut attendre encore quelques jours avant d'obtenir les bilans définitifs de chaque pays, l'issue ne fait guère de doute. En effet, d'après la NOAA, la période janvier-novembre 2018 a été là aussi la plus chaude jamais vue à l'échelle du continent Européen en plus d'un siècle de mesures. Une anomalie qui s'élevait à +1.80°C, devançant les +1.71°C de la période janvier-novembre 2014. Le mois de décembre étant pour l'instant particulièrement doux en Europe, cette année 2018 devrait s'annoncer historique en tout point de vue.

Anomalie de température en Europe entre janvier-novembre - période 1910-2018 - NOAA

NB : En terme de bilan pluviométrique, l'année 2018 finira sur une note légèrement excédentaire à l'échelle nationale, avec un contraste selon les régions (remarquablement humide voire au niveau des records près de la Méditerranée, sec avec déficit de 20 à 30% dans le Nord-Est). L'ensoleillement s'est montré excédentaire dans toute la moitié Nord (en moyenne +10%, voire +20 à +30% dans le Nord-Est), plus proche de la normale voire très légèrement déficitaire dans le Sud (-5%).