D'une façon générale, en janvier

Canicules
Ce phénomène est impossible au mois de janvier...

Sécheresses
Si des périodes prolongées de temps sec et anticyclonique peuvent se produire, elles n'ont pas de conséquence immédiate car l'évaporation et l'évapotranspiration (végétaux) est limitée au cours de ce mois. En revanche, c'est la période pendant laquelle les réserves en eau se reconstituent dans les nappes souterraines et un hiver sec suivi d'un printemps et d'un été secs sont lourds de conséquences.

Fortes pluies
Les régions méditerranéennes sont fréquemment touchées par d'intenses précipitations, lorsque des dépressions viennent s'isoler sur le Golfe de Gêne mais également sur les Baléares. Dans le premier cas, les pluies touchent plutôt la Provence et la Corse, alors que dans le second, elles concernent en priorité le Roussillon. Ces épisodes sont toutefois moins fréquents en janvier qu'en automne car la mer n'est plus aussi chaude. Elle ne dégage donc plus autant d'énergie. Le reste de la France peut également connaître de fortes pluies, notamment lors des flux très perturbés d'ouest. Les cumuls sont surtout importants sur les reliefs exposés à ces vents d'ouest (collines de Normandie, massif armoricain, Vosges, Jura, Morvan...).

Inondations
Les inondations par étalement sont fréquentes et les plus importantes ont eu lieu au cours de ce mois. L'exemple de janvier 1910 est bien entendu une référence. On peut également citer janvier 1924, janvier 1955 et janvier 1995 (consulter la météo depuis 1850 ou l'almanach illustré). Ces inondations interviennent surtout après un long épisode de temps perturbé car en cette saison, l'évaporation et l'évapotranspiration (végétaux) y est très faible. Les inondations par ruissellement, se produisent essentiellement dans les régions méditerranéennes et très rarement sur le reste du pays, lors de brutales averses liées à un temps particulièrement instable.Lorsque des tempêtes ont lieu en même temps qu'une forte marée et éventuellement d'importantes précipitations, les régions littorales peuvent être temporairement submergées. Ce type d'inondation est très localisé.

Orages
Ils ne sont pas liés à la chaleur mais plutôt au froid...Ils se produisent en effet lorsque de l'air très froid arrive en altitude. Il n'est pas rare que ce type d'orage soit accompagné de neige ou de grêle. Ils ont lieu plutôt près des côtes car c'est là que le contraste thermique entre le sol (en l'occurrence, la mer) et l'altitude, est le plus important. C'est la raison pour laquelle, les orages sont encore assez fréquents sur les régions méditerranéennes car le gradient thermique vertical est encore plus grand qu'ailleurs. Mais ils ne sont pas aussi fréquents qu'en automne.

Grêle
Elle peut se produire sur toutes les régions, pourvu que l'instabilité soit suffisamment importante (voir l'explication sur les orages). Les grêlons sont toutefois moins gros qu'en saison chaude car le contraste thermique est moins important. Les régions méditerranéennes ainsi que les côtes de la Manche et de la mer du nord semblent plus exposées que les autres régions.

Tornades
Le phénomène est très rare et là encore, il s'observe notamment près des côtes, toujours en raison de ce gradient thermique vertical et de cette instabilité plus forte qu'ailleurs. La Corse, la Côte d'Azur, le littoral charentais et vendéen, ainsi que le Boulonnais semblent être des régions particulièrement exposées.

Tempêtes
Avec les inondations et les vagues de froid, il s'agit d'un des risques climatiques les plus fréquents en cette saison. Ces tempêtes interviennent lorsque les dépressions passent un peu au nord d'une région et qu'elles sont en quelques sortes "propulsées" par le courant jet (très puissant courant de haute altitude provoqué par un grand conflit de masses d'air). Plusieurs tempêtes peuvent alors affecter le pays en seulement l'espace de quelques jours. L'exemple du 25 janvier 1990 est une des références (consulter la météo depuis 1850 ou l'almanach illustré). En ce qui concerne les vents locaux, le mistral et la tramontane peuvent être très virulents et provoquer de gros dégâts, lorsque de l'air continental polaire déferle tout à coup sur le pays (janvier 1985 - consulter la météo depuis 1850 ou l'almanach illustré). Lorsqu'une tempête passe sur une région, l'effet Venturi provoque une accélération du flux, d'où des dégâts souvent plus importants qu'ailleurs.

Fraîcheur
Il s'agit d'un risque climatique, uniquement en saison chaude...

Douceur
En janvier, les températures maximales peuvent dépasser 15º sur toute la France. Ces valeurs sont atteintes lorsqu'un puissant courant de sud-ouest à ouest-sud-ouest véhicule de l'air sub-tropical. Les vents de sud sont généralement moins chauds car plus continentaux et moins forts. L'air a donc le temps de se refroidir sur le continent. Par effet de foehn (air se réchauffement par compression, en descendant d'une montagne), le phénomène est accentué et les températures peuvent exceptionnellement dépasser les 20º sur le Pays-Basque ou le Roussillon.

Grand froid
Les vagues de froid font bien entendu partie des aléas les plus fréquents, en janvier. Elles surviennent lorsque de l'air continental polaire déferle d'Europe du nord-est ou de l'est. Lorsque cet air nous vient de Russie, on appelle ceci le "Moscou-Paris". Les températures peuvent alors rester inférieures à -5º tout au long de la journée, y compris sur les littoraux exposés aux vents continentaux. Les températures les plus basses sont observées après une invasion d'air continental polaire de plusieurs jours, lorsque le sol est enneigé, que le vent s'est calmé et que la nuit est dégagée. A ce moment et dans le cas extrême, la température peut descendre aux alentours de -20 à -30º en plaine sur les 2/3 du territoire (-10 à -15º sur les côtes). Les localités les plus froides étant les hauts plateaux abrités des régions continentales (Haut-Doubs, Vercors). Notez également qu'à la faveur du vent, le ressenti devient éprouvant et dans les cas extrêmes, lorsque la température est inférieure à -10º au thermomètre et que le vent reste fort, la température réellement ressentie peut descendre en-dessous de -30º. Ce phénomène très rare en France, est beaucoup plus fréquent au Canada ou en Sibérie. En France, la vague de froid la plus importante a été observée en décembre 1879 mais ce cas est isolé et en janvier, le froid est d'une façon générale, plus intense qu'en décembre. Le mois de janvier 1985 est la référence la plus récente et la plus connue (consulter la météo depuis 1850 ou l'almanach illustré). Lorsque le temps glacial persiste pendant plusieurs jours, les cours d'eau finissent par geler et les fleuves charrient des glaçons puis il arrive qu'ils gèlent entièrement (très rare). Certains secteurs du littoral de la mer du nord et de l'embouchure de la Loire peuvent également geler. Une banquise se forme par exemple à la hauteur de Dunkerque à peu près tous les 10 ans.

Gelées
En cette saison, elles sont si fréquentes, qu'on ne peut pas parler de risque climatique...

Neige
Toutes les régions (y compris de plaine) peuvent être concernées. La couche de neige maximale peut partout atteindre au moins 30 à 40 cm. En plaine, les chutes de neige les plus fortes sont observées dans la vallée du Rhône, lorsque l'air méditerranéen entre en conflit avec l'air continental-polaire, situé plus au nord. La couche peut alors exceptionnellement atteindre 70 à 80 cm. Noter que les régions littorales (notamment les côtes de la Manche), sont également très exposées lorsque l'air glacial venu du continent, déferle sur une mer dont la température est bien supérieure. Il se produit alors de l'instabilité et de fortes averses de neige peuvent avoir lieu sur de mêmes régions pendant plusieurs jours. C'est ainsi qu'on a déjà pu mesurer au moins 2 mètres de neige en Normandie (hiver 1829-1830).

Pluies verglaçantes
Il s'agit de pluie tombant dans une pellicule d'air froid où la température est négative. Les météorologistes expliquent un peu rapidement le fait que cette pluie tombe sur "un sol froid"; elle tombe tout simplement dans une couche d'air froid. Le sol n'est pas pour autant plus froid que l'air car lorsque ces précipitations se produisent, il n'y a généralement pas de rayonnement. Les cas sont nombreux, notamment dans les plaines et vallées du nord et du nord-est, lorsque l'air froid résiste dans les basses couches alors que l'air océanique et doux est présent dans les couches supérieures (parfois une centaine de mètres, seulement). Le phénomène ne peut pas vraiment se produire en haute montagne, ni sur le littoral de la Méditerranée (ou très rarement).

Avalanches
Le risque est de plus en plus important, au fur et à mesure que l'on avance dans la saison. Ces avalanches surviennent généralement après un épisode neigeux particulièrement intense. Le phénomène est encore plus fréquent lorsque cet épisode de fortes précipitations est rapidement suivi d'un redoux. Les avalanches peuvent se produire pratiquement sur tous les massifs mais surtout lorsque la pente est très raide. C'est notamment le cas dans les Alpes et les Pyrénées.