Principaux aléas climatiques observés en France en juin
D'une façon générale, en juin
Canicules
Si le terme "canicule" est assez flou et variable en fonction des régions, il suppose la persistance de températures très élevées, y compris la nuit. On peut donc considérer qu'il s'agit d'un des risques climatiques les plus fréquents, notamment à la fin du mois. Il peut toucher l'ensemble du pays, notamment la moitié sud. En juin, les températures maximales les plus élevées peuvent partout dépasser les 35º et même 40º (à l'ombre) de l'Aquitaine à l'arrière-pays méditerranéen. Les mois de juin 1947, 1976, 2003 et 2005 sont des références en matière de vagues de chaleur (consulter la météo depuis 1850 ou l'almanach illustré).
Sécheresses
Avec la canicule, il s'agit de l'un des risques les plus fréquents en cette saison. Elle n'apparaît bien évidemment pas d'un seul coup et se produit bien souvent après un hiver et le début de printemps déjà secs. Il ne faut pas oublier que juin est le mois de l'année où le soleil est le plus puissant puisqu'il atteint son angle maximum le 21 juin (jour de l'été). L'évaporation et l'évapo-transpiration (transpiration de la végétation) sont donc très importantes et s'il ne pleut pas, la baisse du niveau des nappes phréatiques est beaucoup plus rapide qu'en saison froide. Les années 1976, 2003 et 2005 sont des références (consulter la météo depuis 1850 ou l'almanach illustré). Notez que le pourtour méditerranéen est davantage concerné que les autres régions. Ceci fait d'ailleurs partie intégrante de ce climat et le risque d'incendies devient très important, surtout en période de mistral et de tramontane.
Fortes pluies
Au cours de ce mois, les plus fortes précipitations ont lieu sous les orages et surtout lorsqu'une perturbation orageuse associée à une dépression stationne sur une même région. La zone située au nord immédiat de cette dépression peut alors connaître des pluies à caractère tropicale, comme ce fut le cas au nord de Paris, dans la nuit du 31 mai au 1er juin 1992 (consulter la météo depuis 1850 ou l'almanach illustré). En revanche, les régions méditerranéennes deviennent moins concernées car la sécheresse qui caractérise la saison chaude commence déjà à se faire sentir. Ceci ne veut pas dire que le risque de pluies diluviennes disparaît totalement - loin de là...
Inondations
En raison de l'augmentation de l'évaporation et de l'évapo-transpiration (voir à "sécheresse"), le risque d'inondations par étalement est insignifiant. Attention toutefois car de très importantes inondations peuvent avoir lieu lorsque la fonte des neiges est associée à de fortes précipitations. Ce fut par exemple le cas en juin 1875, dans le bassin de la Garonne (consulter la météo depuis 1850 ou l'almanach illustré). Notez également que dans ce cas, les torrents de montagne peuvent s'avérer particulièrement dangereux (14 juin 1957 dans le Queyras). Notez également que lorsqu'un violent orage stationne pendant quelques heures sur une zone montagneuse, de terribles torrents peuvent se réveiller et se comporter comme des oueds. Le cas du 5 juin 1897 à Voiron est un exemple tristement célèbre. En cette saison, les inondations par ruissellement sont d'ailleurs les plus fréquentes car une part non négligeable des précipitations est de forte intensité et se produit sous les orages.
Orages
Il s'agit bien entendu de l'un des risques météo les plus fréquents en cette saison; encore plus qu'au mois de mai. Ces orages éclatent le plus souvent lorsqu'il fait chaud mais le phénomène peut se produire pratiquement dans toutes les situations. Toutes les régions sont concernées par ce risque, même si le sud-ouest reste aux premières loges (notamment le Gers et la région du Périgord).
Grêle
Comme les orages sont plus fréquents, la grêle l'est également mais il semble qu'elle le soit moins qu'en mai car l'air froid d'altitude est moins présent. Lorsque sa taille dépasse 5 à 10 mm, on parle alors de grêlons. Certains peuvent atteindre l'envergure d’une balle de tennis et plus de 800 g. Là encore, les régions du sud-ouest sont les plus touchées mais le risque est valable pour toute la France.
Tornades
Le phénomène reste très rare mais il apparaît que les mois de juin et septembre soient les périodes les plus propices à sa formation. Il accompagne certaines vagues orageuses particulièrement intenses - voir le cas du 9 juin 1926 (Yvelines) ou des 24 et 25 juin 1967 (régions du nord et Bénélux) - consulter la météo depuis 1850 ou l'almanach illustré).
Tempêtes
En juin, les rafales de vent les plus violentes sont provoquées par les orages et non par les dépressions venues de l'Atlantique, comme c'est le cas en saison froide. Ces profondes dépressions circulant rapidement sur la France sont en effet très rares car les conflits de masses d'air ne sont pas aussi forts qu'en saison froide. Il arrive tout de même que ce type de phénomène se produise comme par exemple le 16 juin 1965. Notez également que des lignes de grain particulièrement intenses peuvent balayer la côte landaise (Galerne) et provoquer des rafales à plus de 150 km/h, comme ce fut le cas le 7 juin 1987 (consulter la météo depuis 1850 ou l'almanach illustré).
Fraîcheur
Juin n'échappe pas à quelques journées parfois très fraîches, voire froides, même si elles sont moins fréquentes qu'en mai (toutefois, nos exigences sont plus élevées, d'autant que les vacances sont proches...). En juin, les températures maximales les plus basses sont mesurées en début de mois, lorsqu'une perturbation alimentée par de l'air froid stationne sur une région, qu'il pleut toute la journée et que le soleil ne fait aucune apparition. Mais ce type de situation peut également se produire en fin de mois. La température peut alors très exceptionnellement plafonner à 7/9º dans les plaines du nord-est et du centre, 10/12º ailleurs et 14/16º près de la Méditerranée.
Douceur
Valable en saison froide.
Grand froid
Ce phénomène (gel permanent) est impossible en juin, du moins en-dessous de 1000 à 1500 m d'altitude.
Gelées
Le risque n'est pas totalement exclu. Du nord-est au centre, sur le bassin parisien et le quart nord-ouest, la température peu descendre à près de 0º sous abri et -2 à -5º au niveau du sol. Ce fut par exemple le cas en 1955, 1962, 1975 ou en 1991(consulter la météo depuis 1850 ou l'almanach illustré). Les conséquences sur certaines cultures peuvent alors devenir dramatiques.
Neige
Le phénomène n'est semble-t-il pas totalement impossible en plaine, même s'il est difficilement vérifiable. Il aurait en effet été signalé sur le bassin parisien le 12 juin 1909 (Châteaudun - Eure-et-Loir)... S'il ne s'agit pas vraiment de neige, du grésil peut en tout cas être observé jusqu'en plaine, dans des cas extrêmes, c'est-à-dire lorsqu'un puissant courant de nord-ouest très froid en altitude se met en place sur le pays (car c'est de l'Islande aux Iles-britanniques que les températures sont les plus basses, en cette saison). D'une façon générale, la limite extrême de la neige peut descendre à 400 m d'altitude au début du mois (situation du 4 juin 1984) à 1000 m à la fin du mois. (consulter la météo depuis 1850 ou l'almanach illustré).
Pluies verglaçantes
Ce phénomène est impossible en juin.
Avalanches
En moyenne montagne, le risque n'est pas totalement exclu même s'il devient extrêmement rare. En revanche, il reste assez important en haute montagne. Compte tenu de la pente et de l'altitude, les Alpes et les Pyrénées sont pratiquement les seuls massifs à être exposés. Attention cependant au risque d'éboulements ou de ruptures de névés ou de corniches, également possibles sur les autres massifs.
Autres mois:
- Aléas climatique pour le mois de janvier
- Aléas climatique pour le mois de février
- Aléas climatique pour le mois de mars
- Aléas climatique pour le mois de avril
- Aléas climatique pour le mois de mai
- Aléas climatique pour le mois de juin
- Aléas climatique pour le mois de juillet
- Aléas climatique pour le mois de août
- Aléas climatique pour le mois de septembre
- Aléas climatique pour le mois de octobre
- Aléas climatique pour le mois de novembre
- Aléas climatique pour le mois de décembre