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Bilan climatique de l'hvier 2020-2021 : très arrosé et plutôt doux

dimanche 7 mars 2021

L’hiver 2020-2021 se termine et si certains auront retenu la vague de froid de février sur la moitié Nord, c'est plutôt la douceur ainsi que la pluie qui auront été dominants... Place donc au bilan climatique cartographié de cet HIVER METEOROLOGIQUE 2020-2021 (décembre-janvier-février) en termes de température, pluviométrie et ensoleillement sur un panel de 73 stations*.

 

Cet hiver météorologique a été le théâtre de grandes variations de températures. Un thermomètre ayant fait le grand écart avec plusieurs périodes douces voire même printanières (2e décade de décembre, début février et surtout seconde moitié de février), et à l'inverse quelques périodes froides (fin décembre-début janvier, et surtout la vague de froid sur la moitié Nord entre le 7 et le 14 février).


Températures à 850 hPa par le modèle GFS, en date du 11 février 2021

 


Environ 5 cm de neige sur Saint-Malo le matin du 10 février 2021
 - via EasyRide Videos (notre article ici>>>)

 

Une alternance qui se retrouve sur les bilans mensuels, avec un mois de janvier quasiment dans les moyennes de saison, contre des mois de décembre et février globalement doux à très doux :

  • Décembre 2020 : +1.3°C (>>)
  • Janvier 2021 : -0.1°C (>>)
  • Février 2021 : +2.5°C (>>)


Évolution des températures minimales et maximales quotidiennes en France par rapport à la normale quotidienne entre le 1er décembre 2020 et le 25 février 2021 - Via Météo-France


Malgré cette alternance, c'est donc bel et bien la douceur qui la largement pesé dans la balance. En effet, le bilan thermique national s'élève à +1.2°C sur cet hiver 2020-2021 par rapport à la moyenne 1981-2010.

L'anomalie douce la plus marquée a été observée sur une large diagonale s'étendant de la Nouvelle-Aquitaine au Nord-Est, en passant par les régions centrales, avec un écart s'élevant de +1.5°C à +2°C (anomalie maximale de notre panel de +2.1°C à Mâcon et Lyon-Bron, suivi de +2.0°C à Clermont-Ferrand). Sur le pourtour méditerranéen, en Bretagne et le long des côtes de la Manche, l'anomalie s'est montrée moins marquée, même si aucune ville de notre panel n'a eu un hiver "frais" (+0.4°C à Brest, Nice et Bastia pour les valeurs les plus proches de la moyenne). Pour la capitale, l'anomalie a atteint +1.2°C.

 

 

En ce qui concerne les précipitations, les deux premiers mois de l'hiver ont été remarquablement arrosés, avec une succession de perturbations océaniques (lire notre chronique météo réactualisée en permanence >). Des précipitations abondantes occasionnant des crues et inondations notamment à la fin janvier et début février, allant jusqu'au déclenchement de deux vigilances rouge Inondations dans le sud-ouest du pays.  C'est le cas notamment de la Garonne à Marmande où la crue a atteint une cote de 10m20, du jamais vu en 40 ans !

Fort heureusement, les deux dernières décades de février ont marqué une sensible accalmie avec des conditions bien plus calmes et anticycloniques. Voici le récapitulatif mensuel : 

  • Décembre 2020 : +57% (>>)
  • Janvier 2021 : +43% (>>)
  • Février 2021 : -17% (>>)


Crue majeure de la Garonne à Marmande (Lot-et-Garonne) le mercredi 3 février 2021 - via Thomas Visonneau (lire notre article ici >>>)

 


La crue de la Dordogne, à Marmande, le 4 février 2021  - Via TF1/LCI

 

Sur l'ensemble de cet hiver 2020-2021, les précipitations ont donc été bien au dessus de la normale : l'anomalie sur notre panel de station indique dès lors un excédent pluviométrique de +31%, classant cet hiver parmi les dix plus humides de la période 1959-2021.

C'est dans le Sud-Ouest où les pluies ont été les plus remarquables (Ouest de l'Occitanie et Nouvelle-Aquitaine) avec un excédent compris entre +60 et +120% selon les villes (maximum du panel de +117% à Mont-de-Marsan, soit plus de deux fois la moyenne saisonnière). Certaines autres régions ont également bien été servies : c'est le cas de l'Ile-de-France (+73% à Paris), des Hauts-de-France (+76% à Calais) ou encore de la Corse-du-Sud (+79% à Ajaccio) pour ne citer qu'elles.

En revanche, les précipitations ont été moins fréquentes sur le Languedoc-Roussillon, en Provence ainsi que sur la côte orientale de la Corse, où nous n'avons pas atteint la moyenne habituelle : déficit atteignant -60% à Perpignan, -48% à Bastia ou encore -40% à Montpellier.


 

Traduite en termes de cumul pluviométrique, très rares sont les villes a ne pas avoir dépassé la barre des 150mm durant ces trois mois d'hiver (71mm à Perpignan, 90mm à Clermont-Ferrand, 104mm à Montpellier, 111mm à Marignane, 114mm à Bastia, 133mm à Colmar, 134mm à St-Etienne).

A contrario, nous avons dépassé les 200mm de manière quasi-généralisé sur la moitié Nord ainsi que dans l'Ouest du pays (259mm à Paris). La façade Atlantique mais surtout le Finistère ainsi que la Nouvelle-Aquitaine ont été très fortement arrosés, franchissant les 300mm... voire largement au delà : jusqu'à 510mm à Mont-de-Marsan, 594mm à Brest et même 725mm à Biarritz, qui prouve encore que le Pays-Basque est l'un des secteurs les plus humide de France.


 

 

Qui dit plus humide que la normale, dit généralement soleil peu présent. Ceci est encore démontré pour cet hiver 2020-2021 avec des conditions assez dépressionnaires durant les deux premiers mois de la saison ayant fortement limité l'ensoleillement. La période plus anticyclonique et lumineuse de la seconde partie de février n'a pas été suffisante pour compenser ce déficit... Sur notre panel de station, le déficit national a donc atteint -8% sur l'ensemble de cet hiver 2020-2021.

  • Décembre 2020 : -22% (>>)
  • Janvier 2021 : -16% (>>)
  • Février 2021 : +7% (>>)

 

Nous pouvons toutefois remarquer que les régions situées au Nord de la Loire s'en sortent plutôt bien, avec plusieurs villes ayant même observé un excédent : jusqu'à +18% à Saint-Brieuc, +17% à Nancy, +13% à Strasbourg, +10% à St-Quentin ou encore à Lorient. Pour Paris, le bilan est à un équilibre parfait (0%).

A l'inverse, le déficit se montre assez marqué sur l'ensemble de la moitié Sud du pays ainsi qu'en France-Comté, chutant jusqu'à -20% voire même -30% (-33% à Millau, -29% à Carcassonne, -28% à Limoges , -25% à Nîmes, Aurillac ou encore Brive-la-Gaillarde).


 

Si le déficit est marqué au Sud, les régions bordant la Méditerranée ont tout de même une large avance en terme de durée totale d'insolation : hormis les 302h observés à Saint-Girons, toutes les villes ayant cumulé plus de 300h de soleil se situe près de la grande bleue. Certaines stations ont d'ailleurs approché, voire dépassé les 400h au total (392h à Marseille-Marignane, 396h à Embrun et Saint-Auban et un maximum de 431h à Ajaccio).

Si l'on tourne entre 200 et 250h en moyenne sur l'Ouest du pays, les régions les moins favorisées ont été la Franche-Comté (185h à Besançon, 184h à Dijon), les Hauts-de-France (187h à Calais, 180h au Touquet) ainsi que la Champagne-Ardennes (185h à Saint-Dizier, 166h à Charleville-Mézières pour le minimum de notre panel). A Paris, la station du parc Montsouris n'a pas dépassé ce seuil des 200h (193h, tout à fait dans les normes de saison).

 

RÉCAPITULATIF :

 

* PANEL DE 73 STATIONS

Température – pluviométrie – ensoleillement :
Agen, Ajaccio, Albi, Alençon, Angers, Aurillac, Bastia, Beauvais, Bergerac, Besançon, Biarritz, Bordeaux, Bourg-Saint-Maurice, Bourges, Brest, Brive, Caen, Calais, Carcassonne, Charleville-Mézières, Chartres, Château-Arnoux-Saint-Auban, Châteauroux, Clermont-Ferrand, Cognac, Colmar, Dijon, Embrun, La-Roche-sur-Yon, Langres, Le Mans, Le-Puy-en-Velay, Le Touquet, Limoges, Lorient, Luxeuil, Lyon-Bron, Mâcon, Marseille-Marignane, Melun, Millau, Mont-de-Marsan, Montélimar, Montpellier, Nancy-Essey, Nantes, Nevers, Nice, Nîmes-Courbessac, Niort, Orléans, Paris-Montsouris, Perpignan, Poitiers, Rennes, Saint-Brieuc, Saint-Dizier, Saint-Étienne, Grenoble - Saint-Geoirs, Saint-Girons, Saint-Quentin, Strasbourg, Tarbes, Toulouse-Blagnac, Tours, Troyes.

Température – pluviométrie (absence de données d’ensoleillement) :
Abbeville, Cherbourg, Hyères, Lille,  Metz, Romorantin, Rouen.

 

 

 

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