La 3ème dépression de la série, baptisée Godehard (après Erol et Friedrich, nos articles 1 - 2), a circulé sur la Manche dans la nuit du dimanche 3 au lundi 4. 

 
 

Godehard a provoqué un resserrement isobarique conforme aux modélisations les moins pessimistes que nous avions suivies la semaine dernière. Ainsi, seules les côtes ont subi des rafales dépassant légèrement 100 km/h avec, toutefois, une valeur plus élevée à Camaret-sur-Mer (carte). 



Ces vents n'ont fait que quelques dégâts limités (environ 30 interventions des pompiers en Bretagne). La conjonction des marées vives-eaux, des vagues d'environ 5 mètres formées par le vent et d'une surcôte d'environ 30 cm a toutefois contribué à la montée des eaux dans certains ports, le plus souvent sans conséquence significative. Des inondations étaient  néanmoins signalées à Honfleur (14 - carte - article de Ouest-France dont sont tirées les photos ci-dessous) et à Asnelles (14 - carte - article - article et vidéo). 

 

A l'intérieur des terres, c'est vers la Lorraine que les vents ont été les plus soutenus avec jusqu'à 98 km/h à Nancy et plus de 100 km/h sur les crêtes des Vosges. 

Au final, c'est en Corse, donc loin du coeur de la dépression Godehard et pour des raisons autres que l'on a enregistré les plus fortes rafales de vent entre dimanche 3 et vendredi 4 : 154 km/h au Cap Sagro, 144 km/h au Cap Corse et 100 km/h à l'Ile Rousse. Dans le Var, le Cap du Dramont a également été soufflé par une bourrasque à 121 km/h. Ces secteurs sont néanmoins habitués à de telles valeurs. 

Des épisodes de vents forts persisteront tout au long de la semaine.