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Principaux aléas climatiques observés en France en avril

Découvrez aléas climatiques observés en France par mois:

D'une façon générale, en avril

 

Canicules

Si le terme "canicule" est assez flou et variable en fonction des régions, il suppose la persistance de températures très élevées, y compris la nuit. En avril, même si l'on peut exceptionnellement dépasser les 30º, y compris sur les régions du nord, cette valeur n'est atteinte que pendant une ou deux heures et les nuits restent assez fraîches (T°C mini rarement supérieures à 15º). Le terme "canicule" est donc un peu fort, quelque-soit la situation, d'autant que le soleil est loin d'être aussi puissant que durant les mois d'été.

 

Sécheresses

Si l'hiver a été sec et que cette situation se poursuit en avril, alors il y a de quoi s'inquiéter pour l'été. Au cours de ce mois, le soleil est en effet de plus en plus puissant, d'où une évaporation de plus en plus importante au fil des jours. L'évapo-transpiration augmente également car la végétation en plein éveil, a besoin de l'eau du sol. S'il ne pleut pas, la baisse du niveau des nappes phréatiques s'accélère et les réserves en eau pour l'été sont de plus en plus compromises.

 

Fortes pluies

Les régions méditerranéennes ne sont plus autant exposées aux fortes précipitations qu'en automne ou qu'en hiver, même si elles restent un lieu favorable. Le reste de la France peut également connaître de fortes pluies, notamment lors des flux très perturbés d'ouest. Les cumuls sont surtout importants sur les reliefs exposés à ces vents d'ouest (collines de Normandie, massif armoricain, Vosges, Jura, Morvan...). Il peut également arriver qu'une perturbation issue d'importants conflits de masses d'air stationne sur une même région. Ce type de situation peut concerner tout le territoire, notamment la région Rhône-Alpes, le sud-ouest et le nord-est du pays.

 

Inondations

En raison de l'augmentation de l'évaporation et de l'évapo-transpiration (voir à "sécheresse"), les inondations par étalement sont moins fréquentes qu'à la fin de l'automne et qu'en hiver. Ces inondations interviennent surtout après un long épisode de temps perturbé. Attention car de très importantes inondations peuvent avoir lieu lorsque la fonte des neiges est associée à de fortes précipitations.
Les inondations par ruissellement sont également de plus en plus fréquentes en raison d'une augmentation du risque d'orage mais aussi parce-que dans les régions céréalières, les cultures sont encore basses et avec le remembrement (disparition des haies et du bocage), la circulation de l'eau se fait librement et de façon hasardeuse. Le 9 avril 1961, un orage particulièrement violent est à l'origine de ce type d'inondation dans le nord de Paris (consulter la météo depuis 1850 ou l'almanach illustré).

 

Orages

Au cours de ce mois, on peut observer deux types d'orages, tous deux liés à une augmentation de l'énergie du soleil. En avril, les descentes froides en provenance de l'Arctique peuvent encore être très importantes. L'instabilité y est alors très forte. Ces giboulées (pas seulement observées en mars) sont parfois accompagnées d'orage, de grêle, de grésil et de neige. Quant aux orages liés à la chaleur, ils sont logiquement de plus en plus fréquents. Ils sont parfois violents, notamment dans le sud-ouest et sur les régions méditerranéennes mais aussi plus au nord.

 

Grêle

C'est un peu une spécialité de ce mois. Elle peut se produire sur toutes les régions, pourvue que l'instabilité soit suffisamment importante (voir l'explication sur les orages). Lorsque le flux est orienté au nord et que de puissantes descentes d'air froid concernent nos régions (notamment la moitié nord et le sud-ouest). Les grêlons sont toutefois moins gros qu'en saison chaude car le contraste thermique est moins important.

 

Tornades

Le phénomène est très rare mais moins qu'en mars. La Corse, la Côte d'Azur, le littoral charentais et vendéen semblent être des régions particulièrement exposées. Les tornades se produisant en mer sont appelées des trombes. Dans les terres, il faut signaler par exemple le cas du 11 avril 1985 au Mans ou celui du 3 avril 1987 à Roissy (consulter la météo depuis 1850 ou l'almanach illustré).

 

Tempêtes

Elles sont progressivement moins fréquentes qu'en hiver car les descentes froides ne sont plus aussi importantes. Elles se produisent lorsque les dépressions passent un peu au nord d'une région et qu'elles sont en quelques sortes "propulsées" par le courant jet (très puissant courant de haute altitude provoqué par un grand conflit de masses d'air). Plusieurs tempêtes peuvent alors affecter le pays en seulement l'espace de quelques jours. On peut par exemple citer l'exemple de la nuit du 4 au 5 avril 1962 ou du 11 avril 1985 (consulter la météo depuis 1850 ou l'almanach illustré). Lorsque ces tempêtes se produisent au même moment qu'une marée d'équinoxe (au début du mois), les dégâts provoqués sur le littoral peuvent être importants.
En ce qui concerne les vents locaux, le mistral et la tramontane peuvent être très virulents et même provoquer quelques dégâts. Lorsqu'une tempête passe sur une région montagneuse, l'effet Venturi provoque une accélération du flux, d'où des dégâts souvent plus importants qu'ailleurs.

 

Fraîcheur

Il s'agit d'un risque climatique, uniquement en saison chaude...

 

Douceur

Elle est de plus en plus fréquente et devient même banale en deuxième partie de mois. Les températures les plus élevées peuvent dépasser 28º à 30º sur pratiquement toute la France . Ces épisodes ont lieu lorsqu'un courant de sud est associé à un temps ensoleillé et que cette situation persiste pendant plusieurs jours. Peu à peu, les vents d'est finissent par véhiculer également de l'air chaud (surtout à la fin du mois) car le soleil devient plus puissant et le continent se réchauffe plus facilement. L'amplitude thermique est d'ailleurs de plus en plus importante.

 

Grand froid

Le terme "grand froid" est assez vague. Dans nos régions, on l'emploi généralement lorsqu'il n'y a pas de dégel et que les vents sont soutenus. Ces situations ne sont possibles qu'au début du mois d'avril (du moins en plaine), essentiellement sur les régions du nord et de l'est où la température peut très exceptionnellement rester inférieure à 0º tout au long de la journée. Ce fut par exemple le cas le 6 avril 1911 ainsi que les 11 et 12 avril 1986 (consulter la météo depuis 1850 ou l'almanach illustré).

 

Gelées

Il s'agit sans doute du risque météo le plus redouté en cette saison. On dit souvent "avril ne te découvre pas d'un file" tout simplement parce qu'on passe bien souvent de l'été à l'hiver et de nouveau à l'été en seulement l'espace de quelques jours. Ces sautes d'humeur du climat ne sont pas bonnes pour la végétation qui se réveille brutalement après une période de temps chaud et qui doit de nouveau affronter des conditions hivernales alors que les fleurs et les feuilles sont déjà sorties. Une gelée inférieure à -3º survenant à la fin du mois peut s'avérer catastrophique, notamment sur la vigne. Une saison peut alors être anéantie en l'espace d'une nuit. On appelle cela la gelée noire.

 

Neige

La neige n'est pas si rare en avril et pratiquement toutes les régions de plaine peuvent être concernées même si le phénomène devient quasiment impossible sur la côte méditerranéenne et le littoral basque (neige du 1er avril 1910 à Perpignan - consulter la météo depuis 1850 ou l'almanach illustré). Ces chutes de neige ont généralement lieu lorsqu'un puissant courant de nord descend sur le pays car en cette saison, les pulsions d'air froid peuvent encore être très importantes en altitude. Comme le soleil est plus puissant qu'en hiver, on observe d'ailleurs une plus grande différence de température entre le sol et l'altitude. C'est la raison pour laquelle une giboulée peut provoquer de la neige en plaine à +5 voire +8º car cette neige très dure et très froide n'a pas le temps de fondre, même à ces températures. Notez également qu'en raison du réchauffement progressif, la neige tombe souvent à des températures proches du point de congélation (0 à 1º), d'où une neige lourde et gorgée d'eau que l'on appelle "neige collante". Cette neige peut être particulièrement dangereuse, notamment lorsqu'elle tombe sur des arbres en feuille. Les branches cassent et tombent sur les files électriques, provoquant des coupures de courant et autres dégâts. Ce phénomène est fréquent en région Rhônes-Alpes (par exemple les 15 et 16 avril 2005 - les 23 et 24 avril 1976 - consulter la météo depuis 1850 ou l'almanach illustré ).

 

Pluies verglaçantes

Le phénomène paraît pratiquement impossible en avril car en raison d'un soleil plus puissant, les inversions de températures (air plus chaud en altitude qu'au sol) ne sont plus observées.

 

Avalanches

Avec la fin du mois de février et le mois de mars, il s'agit de la période de l'année où le phénomène est le plus fréquent en montagne. Il l'est particulièrement au début du mois, lorsque d'importantes chutes de neige peuvent encore se produire et que ces épisodes de fortes précipitations sont rapidement suivies d'une période de temps chaud. Les avalanches peuvent se produire pratiquement sur tous les massifs montagneux mais surtout lorsque la pente est très raide. C'est notamment le cas dans les Alpes et les Pyrénées. Les avalanches provoquées par des redoux sont appelées "avalanches de neige humide" et déferlent la pente comme une sorte de torrent de boue, à environ 50 km/h. L'avalanche qui a ensevelie le sanatorium du plateau d’Assy, le 17 avril 1970 est un exemple tragique car 72 enfants périssent écrasés (consulter la météo depuis 1850 ou l'almanach illustré).

Autres mois:

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