Principaux aléas climatiques observés en France en juillet
D'une façon générale, en juillet
Canicules
Si le terme "canicule" est assez flou et variable en fonction des régions, il suppose la persistance de températures très élevées, y compris la nuit. On peut donc considérer qu'il s'agit d'un des risques climatiques les plus fréquents, tout autant qu'au mois d'août. Il peut toucher l'ensemble du pays, notamment la moitié sud. En juillet, les températures maximales les plus élevées peuvent partout dépasser les 35º et même 40º (à l'ombre), sauf près de la mer. Les mois de juillet 1921, 1928, 1947, 1976, 1983, 2003 et surtout 2006 sont des références en matière de vagues de chaleur (consulter la météo depuis 1850 ou l'almanach illustré). La situation est particulièrement insupportable lorsque le taux d'humidité (humidex) est élevé.
Sécheresses
Avec la canicule, il s'agit de l'un des risques les plus fréquents en cette saison. Elle n'apparaît bien évidemment pas d'un seul coup et se produit bien souvent après un hiver et le début de printemps déjà secs. L'évaporation et l'évapo-transpiration (transpiration de la végétation) sont très importantes et s'il ne pleut pas, la baisse du niveau des nappes phréatiques est beaucoup plus rapide qu'en saison froide. Les années 1976, 2003 et 2005 sont des références (consulter la météo depuis 1850 ou l'almanach illustré). Notez que le pourtour méditerranéen est davantage concerné que les autres régions. Ceci fait d'ailleurs partie intégrante de ce climat et le risque d'incendies est très important, surtout en période de mistral et de tramontane.
Fortes pluies
Au cours de ce mois, les plus fortes précipitations ont lieu sous les orages et surtout lorsqu'une perturbation orageuse associée à une dépression stationne sur une même région. La zone située au nord immédiat de cette dépression peut alors connaître des pluies à caractère tropicale, comme ce fut le cas à Paris, le 7 juillet 2001 (consulter la météo depuis 1850 ou l'almanach illustré). En revanche, les régions méditerranéennes sont moins concernées car la sécheresse qui caractérise la saison chaude commence déjà à se faire sentir. Ceci ne veut pas dire que le risque de pluies diluviennes disparaît totalement - loin de là... En juillet 1976, les pluies tropicales y étaient même très fréquentes (contrairement au nord de la France qui connaissait une sécheresse).
Inondations
En raison de l'augmentation de l'évaporation et de l'évapo-transpiration (voir à "sécheresse"), le risque d'inondations par étalement est insignifiant. Le cas du mois de juillet 1910 est très isolé (consulter la météo depuis 1850 ou l'almanach illustré). Attention toutefois car de très importantes inondations peuvent avoir lieu lorsque la fonte des neiges est associée à de fortes précipitations. Ce fut par exemple le cas en juillet 1977, dans le bassin de la Garonne (consulter la météo depuis 1850 ou l'almanach illustré). Notez également que lorsqu'un violent orage stationne pendant quelques heures sur une zone montagneuse, de terribles torrents peuvent se réveiller et se comporter comme des oueds. Le cas du 14 juillet 1987 au Grand Bornand est un exemple tristement célèbre. En cette saison, les inondations par ruissellement sont d'ailleurs les plus fréquentes car une part non négligeable des précipitations est de forte intensité et se produit sous les orages.
Orages
Il s'agit bien entendu de l'un des risques météo les plus fréquents en cette saison; aussi important voire davantage qu'en juin. Ces orages éclatent le plus souvent lorsqu'il fait chaud mais le phénomène peut se produire pratiquement dans toutes les situations. Toutes les régions sont concernées par ce risque, même si le sud-ouest et tous les massifs montagneux restent aux premières loges.
Grêle
Elle accompagne fréquemment les orages. Lorsque sa taille dépasse 5 à 10 mm, on parle alors de grêlons. Certains peuvent atteindre l'envergure d’une balle de tennis et plus de 800 g. Là encore, les régions du sud-ouest sont les plus touchées mais le risque est valable pour toute la France.
Tornades
Le phénomène est très rare et il semble qu'il le soit davantage qu'en juin et septembre. Il accompagne certaines vagues orageuses particulièrement intenses - voir le cas du 11 juillet 1984 dans les Vosges ou des (régions du nord et Bénélux) - consulter la météo depuis 1850 ou l'almanach illustré).
Tempêtes
En juillet, les rafales de vent les plus violentes sont provoquées par les orages et non par les dépressions venues de l'Atlantique, comme c'est le cas en saison froide. Ces profondes dépressions circulant rapidement sur la France sont en effet très rares car les conflits de masses d'air ne sont pas aussi forts qu'en saison froide. Il arrive tout de même que ce type de phénomène se produise comme par exemple le 6 juillet 1969 ou dans la nuit du 28 au 29 juillet 1956. Notez également que des lignes de grain particulièrement intenses peuvent balayer la côte landaise (Galerne) et provoquer des rafales à plus de 150 km/h, (consulter la météo depuis 1850 ou l'almanach illustré).
Fraîcheur
Juin n'échappe pas à quelques journées parfois très fraîches, même si elles sont moins fréquentes qu'en juin (toutefois, nos exigences sont plus élevées car nous sommes en été...). En juillet, les températures maximales les plus basses sont mesurées par flux de nord-ouest, lorsqu'une perturbation alimentée par de l'air froid stationne sur une même région, qu'il pleut toute la journée et que le soleil ne fait aucune apparition. La température peut alors très exceptionnellement plafonner à 11/13º sur une grande moitié nord, le centre et l'est et 16/20º près de l'Aquitaine à la Méditerranée.
Douceur
Valable en saison froide.
Grand froid
Ce phénomène (gel permanent) est bien entendu impossible en juillet, du moins en-dessous de 2500 m d'altitude.
Gelées
Quelques gelées sous abri peuvent être très localement observées notamment dans des zones très rurales du nord-est et du centre de la France (mais seulement au niveau du sol - les températures minimales les plus basses ne descendent pas en-dessous de 2 à 4º). En revanche, les températures minimales à 1m50 du sol peuvent descendre à -3 voire -5º sur les hauts plateaux du Jura et du Vercors.
Neige
D'une façon générale, la limite extrême de la neige peut descendre à 1000 ou 1200 m d'altitude. Ces cas extrêmes se produisent lorsqu'un puissant courant de nord-ouest très froid en altitude se met en place sur le pays (car c'est de l'Islande aux Iles-britanniques que les températures sont les plus basses, en cette saison). Voir le cas du 15 juillet 2000 où la neige est apparue dés 1600 m (consulter la météo depuis 1850 ou l'almanach illustré).
Pluies verglaçantes
Ce phénomène est impossible, en juillet.
Avalanches
Ce phénomène est extrêmement rare en juillet, y compris en haute montagne car en cette saison, le manteau neigeux est de plus en plus maigre. Il arrive toutefois qu'après d'intenses précipitations, des avalanches se produisent au-dessus de 3500 m, notamment dans le massif du Mont-Blanc. Les périodes de très forte chaleur sont également propices. On peut alors assister à des avalanches de glace sur les glaciers.
Autres mois:
- Aléas climatique pour le mois de janvier
- Aléas climatique pour le mois de février
- Aléas climatique pour le mois de mars
- Aléas climatique pour le mois de avril
- Aléas climatique pour le mois de mai
- Aléas climatique pour le mois de juin
- Aléas climatique pour le mois de juillet
- Aléas climatique pour le mois de août
- Aléas climatique pour le mois de septembre
- Aléas climatique pour le mois de octobre
- Aléas climatique pour le mois de novembre
- Aléas climatique pour le mois de décembre