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Bilan météo et climatique de l'automne 2022 : au 2e rang des plus chauds depuis 1900

samedi 3 décembre 2022

Comme à chaque début de mois, nous vous proposons un nouveau bilan climatologique. Place désormais au bilan cartographié de l'AUTOMNE MÉTÉOROLOGIQUE 2022 en termes de température, pluviométrie et ensoleillement sur un panel de 73 stations*. Pour rappel, l'automne météorologique comprend les mois de septembre, octobre et novembre.
Les anomalies présentées sont calculées à partir des nouvelles moyennes climatiques de la période de référence 1991-2020.

 

L'été météorologique de cette année 2022 avait été quasi-historique, se classant au 2e rang des plus chauds jamais mesurés derrière l'incroyable été 2003 (>>).

Pour cet automne 2022, la situation a été absolument identique, puisqu'avec une anomalie de +2.0°C, il se classe lui aussi au 2e rang des plus chauds observés en France. Avec un indicateur thermique national de 15.46°C, nous nous situons à seulement un dixième de degré du record remontant à l'automne 2006 (15.54°C).


Indicateur thermique national à l'automne météorologique (septembre-octobre-novembre) depuis l'après-guerre (1947) - Infoclimat

 

Septembre avait débuté comme un mois de plein été. La journée du 12 septembre est même entrée dans l'histoire, avec un nouveau record national de chaleur en France en septembre (40.2°C à Pissos >>). La 2e moitié de septembre avait toutefois été le théâtre de l'arrivée de conditions plus fraîches et automnales, avec premières gelées les 17-18 en plaine et quelques records de froid.

 

Mais il s'agissait bien de la seule réelle offensive automnale de la saison. Le mois d'octobre a été exceptionnel en terme de douceur voire même de chaleur, devenant le + chaud jamais observé. Lors de la 2e décade (du 16 au 31), l'excédent thermique affichait +5.6°C à l'échelle nationale (>>, >>, >>), et la journée du 28 octobre était digne d'un solstice d'été (+7.3°C d'anomalie). Plusieurs stations Pyrénéennes ou Corses ont dépassé à plusieurs reprises les 30°C (pic de 33.3°C à Lomné (Hautes-Pyrénées) le 29 octobre), du jamais vu aussi tard dans la saison. Une douceur qui s'est poursuivie en novembre, avec seulement 2 petites journées sous les moyennes (le 5 et le 30).

 

Voici le récapitulatif thermique des trois mois de l'automne météo 2022 :
SEPTEMBRE 2022 : +0.6°C (>>)
OCTOBRE 2022 : +3.5°C, le plus chaud jamais mesuré en France (>>)
NOVEMBRE 2022 : +1.9°C, 5e plus chaud (>>)

 

Anomalies de l'indicateur thermique national - automne météo 2022 (septembre à novembre) - Infoclimat

 

Plus en détail, notons qu'une diagonale Sud-Ouest / Nord-Est a vécu une saison d'automne encore plus douce que le reste du pays, avec une anomalie dépassant les +2°C. Les ex régions Midi-Pyrénées, Auvergne et Aquitaine dépassent même les +2.5°C (jusqu'à +2.7°C à Clermont-Ferrand et Agen, et même +2.9°C pour Albi et Toulouse).

 

Les régions bordant les côtes de la Manche d'une part (Bretagne, Normandie, Hauts-de-France), et le quart Sud-Est d'autre part (Languedoc, Provence, Côte d'Azur, Corse) ont elle des écarts aux normes moins importants mais restant toutes supérieures à +1°C. Pour les excédents les plus faibles, notons +1.6°C à Paris, +1.5°C à Rouen, Brest et Embrun, et +1.4°C du côté de Beauvais, Cherbourg, Lorient, Ajaccio et Saint-Auban).

 

 

Nous avions également laissé l'été 2022 sur une très mauvaise note d'un point de vue pluviométrie, avec un manque d'eau généralisé sur l'ensemble du pays (>>). Si la situation ne s'est pas totalement résorbée ces trois derniers mois, l'automne 2022 a vu le retour de pluies bénéfiques sur certaines régions. Au final, cette saison se termine quasiment à l'équilibre, avec un déficit anecdotique de -2% sur notre panel de stations.

 

Parmi les principaux épisodes agités et humides de l'automne, notons la période du 5 au 7 septembre marquée par des inondations entre Hérault et Gard (deux vigilances rouge >>) où encore la succession de fronts océaniques abondamment pluvieux en toute fin de septembre (>>). En Octobre, les pluies se sont principalement manifestées sous forme d'orages parfois extrêmement virulents, notamment le 23 octobre (activité foudre importante, grêlons de plusieurs centimètres de diamètre, et tornade dévastatrice en Hauts-de-France ayant parcouru plus de 250km >>). En novembre, la première partie de mois anticyclonique a laissé place à des conditions dépressionnaires et humides en milieu de mois (inondations près de Montpellier le 14 novembre, puis flux océanique avec pluies abondantes dans l'Ouest et Sud-Ouest jusqu'en début de 3e décade >>).

 

Voici donc le récapitulatif pluviométrique de ces mois de l'automne météo 2022, où seul octobre a été déficitaire à l'échelle nationale :

SEPTEMBRE 2022 : +19% (>>)
OCTOBRE 2022 : -35% (>>)
NOVEMBRE 2022 : +11% (>>)

 

Le bilan à l'équilibre cache malgré tout un contraste Nord-Sud. Certaines régions ont été nettement plus arrosées que d'autres, principalement au nord de la Loire avec un excédent pluviométrique entre +10 et +30%, voire même supérieur à +50% en baie de Somme (+54% au Touquet), dans le Pas de Calais (+102% à Calais) et dans le Bas-Rhin (+53% à Strasbourg). Le Pays Basque est également en excédent à la faveur d'un mois de novembre humide (+18% à Biarritz), tout comme la moyenne vallée du Rhône après des passages pluvio-orageux en octobre (+25% à Montélimar).

 

Partout ailleurs, le sécheresse reste d'actualité puisque les pluies au cours de ces trois derniers mois n'ont pas atteint la norme saisonnière. C'est le cas sur une grande moitié Sud avec un déficit variant en moyenne entre -20 et -50% entre Corse, Occitanie, PACA et Auvergne-Rhône-Alpes (-33% à Nice, -34% à Carcassonne, -37% à Clermont-Ferrand et Millau, -40% à Aurillac, et jusqu'à -59% pour les villes de Perpignan et Bastia soit deux fois mois que le cumul habituel). Dans la moitié Nord, une partie du Val de Loire a également été épargnée avec un déficit de l'ordre de -15 à -25% (-22% à Orléans, -26% à Angers). La capitale fait aussi figure d'exception avec un déficit de -22% (contre un excédent de +13% pour Melun).

 

 

En termes d'accumulation totale, la plupart des villes du pays ont fort heureusement dépassé les 100mm. Deux stations n'ont toutefois pas été bien loties sur notre panel : il s'agit de Clermont-Ferrand (96mm) et de Perpignan (80mm). Plus généralement, les cumuls sont compris entre 100 et 200mm sur une bande allant de l'Occitanie jusqu'au Bassin Parisien (148mm à Paris). Il fallait se rendre soit dans les départements les plus à l'Est d'une part, soit près de la côte Atlantique et des côtes de la Manche d'autre part pour observer bien davantage d'humidité avec plus de 200mm.

 

Les secteurs les plus arrosés de cet automne sont situés près de la Manche, au Pays-Basque mais également près des Cévennes avec des cumuls y dépassant parfois les 400mm. C'est le cas des villes de Cherbourg (419mm), Brest (444mm), du Touquet (450mm), Montélimar (470mm), Calais (497mm) et de Biarritz (556mm) maximum du panel.

 

 

Côté ensoleillement, le bilan est contrasté mais se termine lui aussi à l'équilibre. Sur notre panel national de stations, cet automne 2022 se termine sur un léger excédent d'ensoleillement de +3%.

 

Septembre avait pourtant débuté sur une note très estivale avec un généreux ensoleillement, avant le retour de nuages et de l'humidité au nord de la Loire en 2e partie du mois. En Octobre, les régions de l'Est et du Nord-Est ont bénéficié de conditions anormalement ensoleillées à la faveur de l'anticyclone, tandis que les régions de l'Ouest ont été soumises aux nuages à proximité des dépressions océaniques. Un mois également gris en Languedoc-Roussillon, fréquemment soumis aux entrées maritimes (flux de Sud récurent). Le mois de novembre a quant à lui alterné l'ensoleillé et le gris avec la présence de nuages bas et brouillards dans l'Est, alors que le Nord-Ouest profitait du soleil.

 

Voici le récapitulatif d'ensoleillement des trois mois de l'automne météo 2022 :

SEPTEMBRE 2022 : -3% (>>)
OCTOBRE 2022 : +8% (>>)
NOVEMBRE 2022 : +9% (>>)

 

Un bilan à l'équilibre qui cache là également quelques disparités régionales. Par rapport à la moyenne saisonnières, les régions du Nord-Est et du Centre-Est sont en excédent de l'ordre de +5 à +10% voire légèrement plus (+11% à Grenoble,-St-Geoirs, +12% à Charleville-Mézières, +17% au Puy-en-Velay). L'ile-de-France (+5% à Paris, +7% à Melun), les Pays-de-la-Loire (+10% à Angers, +11% à Laval), le Midi (+7% à Agen, +8% à Albi), ainsi que Côte d'Azur et Corse (+8% à Ajaccio, 9% à Nice) ont également profité des rayons du soleil.

 

Inversement, le Finistère (-10% à Brest), la Côte Basque (-5% à Biarritz), ou encore le Languedoc et le Roussillon (-6% à Montpellier, -10% à Nîmes) ont vu davantage de nuages qu'habituellement.

 

 

Des contrastes régionaux en termes d'anomalie bien moins évidents lorsque l'on jette un œil sur la durée totale de l'insolation. En effet, comme souvent, plus l'on se dirige vers le Sud et plus le soleil a été en réalité omniprésent. Entre les secteurs les moins ensoleillés (Bretagne, Normandie, Grand-Est) et les plus ensoleillées (Provence, Côte d'Azur, Corse), la durée d'ensoleillement passe du simple au double.

 

Au nord de la Seine, le soleil s'est présenté en moyenne durant moins de 400 heures au cours de l'automne. Le bilan fait état de 382 heures de soleil à Paris, 333h à Strasbourg et Charleville-Mézières, 319h à Rouen et un minimum sur notre panel de 307h à Brest. Sur la moitié Nord, seul les Pays-de-la-Loire, le sud de la région Centre et le Poitou-Charentes sont parvenu à atteindre ce seuil des 400 heures (jusqu'à 446h à Nantes et La Roche-sur-Yon).

 

Pour franchir les 500 heures, il fallait habiter au plus près de la Méditerranée, où l'ensoleillement annuel reste le plus élevé en France. Les plus chanceux ont même dépassé les 600 heures en Provence et Corse : jusqu'à 638 heures de soleil du côté de Marseille-Marignane, 646 heures sur la promenade des Anglais (Nice) et un maximum du panel de 655 heures pour Ajaccio.

 

Récapitulatif : 

 

PANEL DE 73 STATIONS

Température – pluviométrie – ensoleillement :
Agen, Ajaccio, Albi, Alençon, Angers, Aurillac, Bastia, Beauvais, Bergerac, Besançon, Biarritz, Bordeaux, Bourges, Bourg-Saint-Maurice, Brest, Brive, Caen, Calais, Carcassonne, Charleville-Mézières, Chartres, Château-Arnoux-Saint-Auban, Châteauroux, Clermont-Ferrand, Cognac, Colmar, Dijon, Embrun, La-Roche-sur-Yon, Langres, Le Mans, Le-Puy-en-Velay, Le Touquet, Limoges, Lorient, Luxeuil, Lyon-Bron, Mâcon, Marseille-Marignane, Melun, Millau, Mont-de-Marsan, Montélimar, Montpellier, Nancy-Essey, Nantes, Nevers, Nice, Nîmes-Courbessac, Niort, Orléans, Paris-Montsouris, Perpignan, Poitiers, Rennes, Saint-Brieuc, Saint-Etienne, Saint-Dizier, Saint-Geoirs (Grenoble), Saint-Girons, Saint-Quentin, Strasbourg, Tarbes, Toulouse-Blagnac, Tours, Troyes.

 

Température – pluviométrie (absence de données d’ensoleillement) :
Abbeville, Hyères, Lille, Metz, Romorantin

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