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Bilan météo et climatique de l'été 2022 : le 2e plus chaud après 2003, au 10e rang des plus secs

samedi 3 septembre 2022

Comme à chaque début de mois, nous vous proposons un nouveau bilan climatologique. Place désormais au bilan cartographié de l' ÉTÉ MÉTÉOROLOGIQUE 2022 en termes de température, pluviométrie et ensoleillement sur un panel de 73 stations*. Pour rappel, l'été météorologique comprends les mois de juin, juillet et août.
Les anomalies présentées sont calculées à partir des nouvelles moyennes climatiques de la période de référence 1991-2020.

 

Alors que l'été 2021 s'était montré quelques peu maussade, nous avons vécu un été 2022 aux antipodes du précédent.

Avec un indicateur thermique national de 22.69°C (moyenne de 30 stations), cet été 2022 se termine avec une anomalie de +2.3°C, se positionnant donc comme le 2e été le plus chaud depuis 1900, juste derrière l'historique été 2003 (+2.7°C, indicateur de 23.18°C). Le podium est ensuite complété par l'été 2018 (+1.5°C, indicateur de 21.96°C).


Indicateur thermique national en été météorologique (juin-juillet-août) depuis 1901 - Météo-France

 

Hormis une séquence un peu plus fraîche observée en toute fin du mois de juin, nous avons vécu un été particulièrement chaud avec des températures continuellement au dessus des moyennes de saison, de plusieurs degrés. En juillet et août, les journées conformes aux normales saisonnières peuvent se compter sur les doigts d'une main

Voici le récapitulatif thermique des trois mois de l'été météo 2022 :
JUIN 2022 : +2.3°C, 2e plus chaud derrière 2003 (>>)
JUILLET 2022 : +2.1°C, 3e plus chaud derrière 2006 et 1983 (>>)
AOÛT 2022 : +2.6°C, 2e plus chaud derrière 2003 (>>)

 

Anomalies de l'indicateur thermique national - été météo 2022 (juin à août) - Infoclimat

 

Les faits les plus marquants de cet été concernent bien la succession d'épisodes caniculaires. La France a en effet connu pas moins de 3 vagues de chaleur, pour un total de 33 jours en vague de chaleur, un nouveau record depuis au moins 1947 : 

  • Première épisode caniculaire d'une durée de 5 jours, du 15 au 19 juin (vague de chaleur la plus précoce du 15 au 19 juin >>)
  • Second épisode caniculaire d'une durée de 14 jours, du 12 au 25 juillet (>>
  • Troisième épisode caniculaire d'une durée de 14 jours, du 31 juillet au 13 août (>>)


Historique des 46 vagues de chaleur en France entre 1947 et 2022 - Météo-France

 

Ces trois vagues de chaleur ont particulièrement bouleversé la climatologie Française sur plusieurs points :

  • 40°C les plus précoces jamais mesurés en France, le 16 juin dans l'Hérault, l'Aude et les Pyrénées-Orientales
  • 40°C dépassés sur le nord de la Bretagne ainsi qu'en Normandie (premiers 40°C observés dans l'histoire dans le Finistère et dans la Manche)
  • 40°C dépassés à plusieurs reprises à la fois en juin, en juillet et en août à Nîmes, une première depuis l'ouverture de la station en 1921.
  • 30°C dépassés sur l'île d'Ouessant (Finistère), dernière station de plaine qui n'avait encore jamais atteint ce seuil en métropole.

 

D'autres séries historiques ont été battus durant cet été, à travers de nombreuses stations du territoire. Elles concernent notamment le nombre de nuits tropicales (températures ne descendant pas sous les 20°C) et le nombre de jours de très fortes chaleurs (températures supérieures à 35°C).


Records du nombre de nuits tropicales (20°C) en France - été 2022 - Météo-Villes

 


Records du nombre de jours de très forte chaleur (35°C) en France - été 2022 - Météo-Villes

 

Lors de ces trois mois d'été 2022, au moins une station Météo-France a atteint ou dépassé le seuil des 40°C lors d'un jour sur trois. Une barre des 40°C qui été atteinte sur de très nombreuses régions, ceci jusqu'en Bretagne, dans les Hauts-de-France, et isolément dans le Grand-Est. Dans le Sud-Ouest et le Centre-Ouest, le thermomètre a même atteint jusqu'à 42°C voire 43°C au cours de cet été, des valeurs tout bonnement exceptionnelles.

 

Les valeurs les plus extrêmes ont été observées au cours de l'après-midi du 18 juin dans le Sud-Ouest, 2e jour le plus chaud de cette année (indicateur national de 27.38°C, mais des maximales de 43.4°C à Pissos (40), 43.2°C à Cambo-les-Bains (64) et à Belin-Béliet (33)). Toutefois, la plupart des records ont été observés au cours de la journée du 18 juillet, journée la plus chaude de l'été (et de l'année) a été celle du 18 juillet (indicateur thermique national de 28.05°C).


Températures maximales observées en France au cours de l'été 2022 - Infoclimat

 

Au cours de ces deux journées du 18 juin puis du 18 juillet, de très nombreux records absolus de chaleur (tous moins confondus) ont été battus, principalement dans l'Ouest du pays. Sur l'Arc Atlantique et plus notamment en Bretagne, ce sont des records historiques de plusieurs décennies qui ont été véritablement explosés de plusieurs degrés, témoignant du caractère incroyable de ces canicules : à Sibiril (Finistère), l'ancien record absolu a par exemple été battu de +5.8°C. Pour Brest, 39.3°C ont été relevés en fin de journée du 18 juillet alors que le précédent record absolu était établi à 35.2°C le 12 juillet 1949, soit un gap de +4.1°C


Localisation des records absolus (tous mois confondus) de chaleur battus en 2022 et écarts avec le précédent record - Météo-France

 


Records absolus et températures maximales observées en Bretagne - après-midi du 18 juillet 2022 - Météo-Villes

 

Sur notre panel de stations, la quasi-totalité ont mesuré un excédent supérieur à +1.5°C. Les excédents les moins notables sont à mettre à l'actif des viles situées le long des côtes de la Manche, sur les Hauts-de-France, l'Ile-de-France ainsi que dans les Ardennes (+1.4°C à Saint-Brieuc et Caen, +1.5°C à Charleville-Mézières et Cherbourg, +1.6°C à Beauvais et Brest). La station de Paris-Montsouris a, quant à elle, terminé cet été sur un excédent de +2.1°C.

 

Au Sud de la Loire, cet excédent devient même remarquable, dépassant généralement les +2 à +2.5°C depuis les Pyrénées au Grand-Est, en passant par le Massif-Central. Mais la chaleur a été encore plus impressionnante de régularité sur l'Occitanie, la Provence ou encore le sud de la région Auvergne-Rhône-Alpes où cet excédent est parvenu à dépasser les +3°C pour cet été 2022 : notons jusqu'à +3.2°C à Montélimar et Toulouse-Blagnac, et même +3.4°C sur les stations de Millau et d'Albi (maximum de notre panel).

 

 

Outre le caractère exceptionnellement chaud de cet été 2022, l'autre fait aggravant a été celui d'une absence notable de pluie. Avec un déficit pluviométrique de -25% à l'échelle national,  il s'agit d'un été entrant au niveau du 10e rang des plus secs depuis le début de la série statistique en 1959, et le plus sec observé depuis 2016.


Rapport à la normale 1991-2020 des cumuls de précipitations - étés 1959 à 2022 - Météo-France

 

Cet été avait pourtant débuté par une forte instabilité. En juin, les orages ont été exceptionnellement nombreux, mois qui a enregistré un nouveau record mensuel de foudroiement avec 206 229 impacts de foudre. Des orages souvent accompagnés de chutes de grêle dévastatrices (exemples du week-end de Pentecôte >>,  le 19 juin >>, le 26 juin >>, ou encore le 30 juin >>).

Mais le mois de juillet a interrompu ces précipitations, devenant le mois de juillet le + sec jamais mesuré en France. Les quelques orages du mois d'août n'ont pas permis de rattraper ce retard, et ont davantage fait parler d'eux pour leur intensité plutôt que pour leur caractère bénéfique : notons par exemple le tout premier épisode Méditerranéen de la saison les 16 et 17 août ainsi que la formation d'un orage diluvien au sein même de la capitale Paris (>>), puis le passage d'une ligne orageuse d'une ampleur incroyable et inédite en France en matinée du 18 août du côté de la Corse (avec des vents ayant dépassé les 220km/h >>).

 

Voici donc le récapitulatif pluviométrique de ces mois de l'été météo 2022 :

JUIN 2022 : +29%, 9e mois de juin le plus humide (>>)
JUILLET 2022 : -84%, mois de juillet le plus sec depuis le début de la série statistique en 1959 (>>)
AOÛT 2022 : -25% (>>)

 

Si cet été ne se classe pas parmi le podium des étés les plus secs, la combinaison avec la succession d'épisodes caniculaires a favorisé une aggravation sensible de la sécheresse sur tous nos départements (>>). L’humidité des sols a notamment atteint un niveau record de sécheresse dès le 17 juillet, et ceci quotidiennement jusqu'à la mi-août (des niveaux dépassant ceux observés en 1976 et 2003).

Le nombre de jours de pluie a rarement dépassé 20 jours durant cet été, excepté sur certaines régions (Auvergne et Nord-Est de la Nouvelle-Aquitaine, Sud du Grand Est et Franche-Comté, Pyrénées, Nord des Alpes). Il a plu cet été en moyenne 5 à 15 jours de moins qu'à l'accoutumée en France (hors régions Méditerranéennes).


Indice d'humidité des sols observé jusqu'en août 2022 en France - Météo-France

 

Cette sécheresse et ces fortes chaleurs ont également été la source d'incendies d'une rare intensité. Pas moins de 46.500 hectares sont partis en fumée entre les mois de juin, juillet et août (données EFFIS) dont plus de 20.000 hectares en seulement quelques jours durant la 2e partie du mois de juillet sur les secteurs Girondins de Landiras et de La Teste-de-Buch (>>). Avec déjà près de 62.000 hectares brulés depuis le début de l'année, il s'agit de la pire année (et du pire été) niveau incendies en France depuis l'année 2003.


Nombre d'hectares brulés en France sur l'année 2022 (rouge), rapport à la moyenne 2006-2021 (bleu) et record minimal/maximal sur la période 2006-2021 (gris) - EFFIS

 

 

Les villes étant parvenues à atteindre leur moyenne saisonnière en termes de quantités pluviométriques sont situées sur les secteurs ayant bénéficié de nombreux orages, entre l'Auvergne, la partie sud de la région Centre-Val-de-loire et l'Ouest de la Bourgogne. Des orages qui ont aussi touché en août la Provence et la façade occidentale de la Corse. Les plus gros excédents pluviométriques concernent les stations d'Hyères (+101%), Clermont-Ferrand (+40%) ou encore Bourges (+25%). L'Ile-de-France s'est rapproché de ces moyennes de saison avec -8% à Melun et -7% à Paris (en grande partie grâce à l'orage du 16 août).

 

Inversement, certaines régions n'ont été que très peu arrosées. Sur la moitié Nord, les secteurs près des côtes de la Manche et le long des frontières du Nord-Est accusent un déficit pluviométrique de -30 à 50%. Il atteint même entre -50 et -70% sur la Normandie et les Hauts-de-France (-55% à St-Quentin et Abbeville, -62% à Rouen, -65% au Touquet et jusqu'à -76% à Calais soit un quart du cumul total habituel seulement).

Dans la moitié Sud, c'est également un déficit notable de -30 à 50% qui a concerné les départements s'étendant de l'Aquitaine à la Côte d'Azur et à l'Est de la Corse (exception faite de la Provence). Un déficit pluviométrique qui a atteint -58% pour Toulouse, -68% à Perpignan et jusqu'à -83% à Bastia (record sur notre panel de stations).

 

 

Traduit en termes de cumul, les régions ayant récolté le moins de précipitations au cours de cet été 2022 sont situées sur le pourtour Méditerranéen, dans le Midi-Toulousain, en Pays-de-la-Loire, Normandie ainsi que sur les Hauts-de-France. Sur ces secteurs, nous n'avons pas dépassé les 100mm cumulés sur ces trois mois. Sur certaines villes, ce sont même bien moins de 50mm qui sont tombés cet été : notons 41mm à Calais, 35mm à Nice, 19mm à Perpignan, et un minimum de seulement 12mm à Bastia.

 

Pour les secteurs les plus arrosés, il fallait se rendre dans les régions Centrales, en Rhône-Alpes, Ile-de-France, Bourgogne ou encore Franche-Comté mais aussi au coeur des Pyrénées. Sur toutes ces régions, il n'était pas rare d'observer plus de 150mm au total en raison des nombreux orages observés en juin et fin août. Plusieurs villes ont même franchi le cap des 200mm : il s'agit de Besançon (207mm), Saint-Girons (208mm), Aurillac et Lyon (216mm), Bourges (219mm), Luxeuil (235mm), et un maximum sur notre panel de 271mm pour Clermont-Ferrand. Pour Paris, le bilan fait état d'un total de 156mm mesurés à la station Montsouris.

 

 

Les conditions à dominante anticyclonique qui surviennent de façon très récurrente en cette année 2022 se sont poursuivies durant cet été météorologique. De ce fait, le soleil s'est montré omniprésent sur une bonne partie du territoire Français, bien au delà d'un été "normal". Au final, c'est un excédent de +24% à l'échelle nationale qui est à noter sur notre panel de stations météorologiques en termes d'ensoleillement.

Les trois mois de cet été ont vu un excédent, avec un impressionnant mois de juillet (records d'ensoleillement). Voici le récapitulatif d'ensoleillement des trois mois de l'été météo 2022 :

JUIN 2022 : +12% (>>)
JUILLET 2022 : +40% (>>)
AOÛT 2022 : +19% (>>)

 

Si cet ensoleillement a été très généreux, nous constatons néanmoins un important dégradé entre le nord et le sud du pays. Les régions septentrionales (au nord de la Loire) ont en effet pu profiter d'un été exceptionnellement ensoleillé avec un excédent en termes d'insolation dépassant généralement les 30%. Il approche sur certaines stations les +40% (+37% du côté de Nantes, +38% à Brest, +39% à Metz et Paris-Montsouris). L'écart à la moyenne le plus important est à mettre à l'actif de la ville de Rouen et ses +49%.

 

Les régions méridionales, bien que déjà très ensoleillées, ne possèdent quant à elles qu'un excédent plus "modéré", compris entre +10 et +25% en moyenne. Les départements Provençaux sont les seuls à ne pas avoir eu d'écart notable par rapport à leur moyenne habituelle (+7% à Nîmes, St-Auban et Marseille-Marignane, +5% à Embrun). Une ville sort même du lot : Ajaccio est en effet la seule et unique station de notre panel en déficit d'ensoleillement pour cet été 2022 (-3%).

 

 

Comme toujours, si vous étiez près dans le Sud-Est et plus principalement près de la Grande Bleue, vous avez pu bénéficier du plus bel ensoleillement sur notre territoire lors de cet été, avec une durée totale d'insolation ayant dépassé les 1000 heures cumulés : 1015h à Ajaccio (malgré le léger déficit), 1019h à Millau, 1024h à Saint-Auban, 1031h à Bastia, 1032h à Nîmes, 1047h à Montélimar, 1066h à Nice, 1070h à Montpellier et un maximum sur notre panel de 1119 heures de soleil pour la station de Marseille-Marignane.

 

Néanmoins, les autres régions ne sont pas en reste. Sur une bande allant l'Est de la Bretagne jusqu'aux frontières de l'Est, le soleil est parvenu à se montrer entre 880 et 920 heures en moyenne (893h à Pars), des valeurs largement au dessus des moyennes d'un été "normal". Il s'agit d'ailleurs d'un record pour Strasbourg (915h) et surtout pour Luxeuil-les-Bains qui score un impressionnant 965 heures d'ensoleillement.

 

Un peu plus de nébulosité à constater sur les régions les plus habituées à la présence nuageuse lors de cet été du côté du Finistère, des côtes d'Armor mais également sur la chaîne Pyrénéenne, seuls secteurs à ne pas avoir franchi la barre des 800 heures de soleil : jusqu'à 745h à Saint-Brieuc, 746h à Biarritz, 741h à Brest, 731h à Saint-Girons, et un minimum pour Tarbes de 686 heures d'ensoleillement.

 

Récapitulatif : 

 

PANEL DE 73 STATIONS

Température – pluviométrie – ensoleillement :
Agen, Ajaccio, Albi, Alençon, Angers, Aurillac, Bastia, Beauvais, Bergerac, Besançon, Biarritz, Bourges, Brest, Brive, Caen, Carcassonne, Charleville-Mézières, Chartres, Château-Arnoux-Saint-Auban, Châteauroux, Clermont-Ferrand, Cognac, Colmar, Dijon, Embrun, La-Roche-sur-Yon, Langres, Le Mans, Le-Puy-en-Velay, Le Touquet, Limoges, Lorient, Luxeuil, Lyon-Bron, Mâcon, Marseille-Marignane, Melun, Millau, Mont-de-Marsan, Montélimar, Montpellier, Nancy-Essey, Nantes, Nevers, Nice, Nîmes-Courbessac, Niort, Orléans, Paris-Montsouris, Perpignan, Poitiers, Rennes, Saint-Brieuc, Saint-Etienne, Saint-Dizier, Saint-Geoirs (Grenoble), Saint-Girons, Strasbourg, Tarbes, Toulouse-Blagnac, Tours, Troyes.

 

Température – pluviométrie (absence de données d’ensoleillement) :
Abbeville, Bordeaux, Bourg-Saint-Maurice, Calais, Hyères, Lille, Metz, Romorantin, Saint-Quentin,

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